Mouilleron-le-Captif

Mouilleron-le-Captif est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire. Elle appartient à l'aire urbaine de La Roche-sur-Yon.

Pour les articles homonymes, voir Mouilleron.

Mouilleron-le-Captif

L'église Saint-Martin-de-Tours.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement La Roche-sur-Yon
Intercommunalité La Roche-sur-Yon-Agglomération
Maire
Mandat
Jacky Godard
2020-2026
Code postal 85000
Code commune 85155
Démographie
Gentilé Mouilleronnais
Population
municipale
4 946 hab. (2018 )
Densité 249 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 43′ 05″ nord, 1° 27′ 15″ ouest
Altitude 72 m
Min. 49 m
Max. 83 m
Superficie 19,89 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Mouilleron-le-Captif
(ville isolée)
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Roche-sur-Yon-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Mouilleron-le-Captif
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Mouilleron-le-Captif
Géolocalisation sur la carte : France
Mouilleron-le-Captif
Géolocalisation sur la carte : France
Mouilleron-le-Captif
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Le territoire municipal de Mouilleron-le-Captif s’étend sur 1 989 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 72 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 49 et 83 mètres[1],[2].

    Mouilleron-le-Captif est situé sur la côte ouest de la France.

    Urbanisme

    Typologie

    Mouilleron-le-Captif est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mouilleron-le-Captif, une unité urbaine monocommunale[6] de 4 928 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,1 %), prairies (31 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones urbanisées (11,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,4 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    On a raconté qu'au Moyen Âge le seigneur de la Mollerie, prisonnier de celui d'Ambois, tournait la meule de son vainqueur ; « Meunier captif » d'où : « Mouilleron-le-Captif ». La légende est plaisante, mais l'explication sans fondement linguistique.

    À l'origine, la ville prit le nom de « Molleron », comme la Mollerie, désignant des terres molles, humides, en contrebas, et enserrant les quelques maisons du bourg.

    En 1534, on relève dans un rapport en latin : de Moillerone Captivo = au sujet de Moilleron captif ; ce petit chef-lieu de paroisse était en effet difficile d'accès, « captif » au milieu de nombreux passages à gué. À l'oral, on prononçait « cha-itif » puis « chétif » (au sens de prisonnier à l'époque).

    En , Mouilleron devient en principe Mouilleron-le-Libre[13]. Pratiquement, l'arrêté du conseil général restera lettre morte.

    Histoire

    Le hameau d'Ambois, à deux kilomètres au sud du bourg, fut certainement habité très tôt (passage gallo-romain). Des moines colons y sont envoyés, avant 1123, par l'abbé de Nieul-sur-l'Autise pour y fonder un prieuré appelé La Chanonie parce qu'ils étaient chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin. Avant 1260, fut également créé un prieuré cure, dépendant de Nieul-sur-l'Autise.

    Le , la colonne infernale de l'adjudant général Dufour brûle Mouilleron et Venansault. Des massacres ont lieu à la Chauffetière, à Villeneuve… On avance le chiffre de 74 maisons détruites à Mouilleron-le-Captif. Jean-René François Voisin, prieur curé de Mouilleron, prête serment en 1791, abjure, se marie ; il remplira diverses fonctions officielles de la République à Mouilleron et Belleville.

    Parmi les nombreux seigneurs de Beaupuy, citons les Chauvinière dont Jacques II, lieutenant de la vénerie du roi, fait baron en 1642 ; les Tinguy de Nesmy depuis 1835 environ, dont Louis de Tinguy, qui fit construire en 1871 le château actuel en remplacement du vieux logis Renaissance dont il ne reste que quelques pierres.

    Le premier maire (1800-1825) fut Charles-Henri Marie Chappot, sieur de la Chanoinie, médecin à Ambois. Pour avoir soigné les armées de Charrette, il avait été emprisonné aux Sables en 1794/1795.

    1914-1918 : 59 Mouilleronais meurent pour la France. C'est plus de 10 % de la population masculine de la commune.

    1960-1970 : l'exode rural commence à pousser nombre de Vendéens vers le Pays yonnais. C'est le début des lotissements à Mouilleron : la population va plus que tripler en vingt-cinq ans.

    Lors du plan départemental des fusions et regroupements de communes du , le préfet de la Vendée envisage une association de la commune à celle de La Roche-sur-Yon. Cependant, aucun des conseils municipaux n’émet de délibération en faveur d’un tel regroupement[14].

     : ouverture, à l’est de la commune, du Vendéspace, complexe sportif et culturel du département de la Vendée[15]. Il accueille le championnat de France de tennis de table du au ainsi que l'étape de coupe du monde de trampoline / tumbling du 8 au .

    Chaque année en septembre a lieu le Festival Face et si.

    Héraldique

    Blasonnement :
    De sable aux trois chevrons d'argent, accompagnés en chef à dextre d'une étoile d'or et à senestre d'un croissant aussi d'argent, et en pointe d'une moucheture d'hermine du même, mantelé cousu d'azur chargé de quatre fleurs de lys d'or, deux à dextre l'une sur l'autre et deux à senestre l'une sur l'autre, au comble ondé du même.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[16]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Georges Guériteau   Médecin
    Charles Martineau    
    Léon Pondevie   Meunier
    Eugène Guibert   Charpentier
    Eugène Guibert   Charpentier
    Aristide Nicou[17]   Hôtelier
    Président du Mouilleron Sport Football (à partir de 1941)[18]
    André Nicou[17],[19]   Arboriculteur[20]
    [21]
    (démission)
    Philippe Darniche UDF puis MPF Pharmacien retraité
    Sénateur de la Vendée (1995 → 2014)
    Conseiller général du canton de la Roche-sur-Yon-Nord (1992 → 1998)
    Président de la CC du Pays-Yonnais (2001 → 2008)
    en cours Jacky Godard[22] DVD Cadre bancaire[23]
    4e vice-président de La Roche-Agglo
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    Les données manquantes sont à compléter.

    Environnement

    Mouilleron-le-Captif a obtenu trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2007).

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2018, la commune comptait 4 946 habitants[Note 3], en augmentation de 2,42 % par rapport à 2013 (Vendée : +3,74 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    435514717730766860876909919
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    9461 0291 0501 0631 0951 1101 0931 0741 111
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 1431 1069979629649771 0101 0301 014
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    1 1241 8942 9273 2383 4933 9674 6474 8624 946
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,3 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,4 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 23 %, 45 à 59 ans = 25,6 %, plus de 60 ans = 14,1 %) ;
    • 49,7 % de femmes (0 à 14 ans = 19,3 %, 15 à 29 ans = 14,9 %, 30 à 44 ans = 23,2 %, 45 à 59 ans = 26,5 %, plus de 60 ans = 16,2 %).
    Pyramide des âges à Mouilleron-le-Captif en 2007 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,7 
    3,1 
    75 à 89 ans
    4,9 
    10,9 
    60 à 74 ans
    10,6 
    25,6 
    45 à 59 ans
    26,5 
    23,0 
    30 à 44 ans
    23,2 
    16,0 
    15 à 29 ans
    14,9 
    21,4 
    0 à 14 ans
    19,3 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,2 
    7,3 
    75 à 89 ans
    10,6 
    14,9 
    60 à 74 ans
    15,7 
    20,9 
    45 à 59 ans
    20,2 
    20,4 
    30 à 44 ans
    19,3 
    17,3 
    15 à 29 ans
    15,5 
    18,9 
    0 à 14 ans
    17,4 

    Lieux et monuments

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 37 685 €, ce qui plaçait Mouilleron-le-Captif au 3 997e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[29] et à la première place du département de la Vendée (département).

    Entreprises

    Mouilleron-le-Captif accueille dans ses deux principaux parcs d’activités l’ensemble des établissements de la Sté Yves Cougnaud, leader français de la construction métallique industrialisée. Avec un CA de 240 m€ et un peu plus de 1200 collaborateurs (dont de très nombreux Mouilleronnais)[réf. nécessaire].

    Parc hôtelier zone Beaupuy et Vendéspace à Mouilleron-le-Captif.

    Le développement économique du parc d’activités économiques de Beaupuy, à l’est de la commune, qui accueille plus d’une soixantaine d’entreprises, se poursuit à un rythme soutenu depuis plusieurs années. Avec la présence notamment d’hôtels de grands groupes internationaux comme Ibis, Hotel F1, ibis Budget ou Première Classe implantés à seulement quelques centaines de mètres du Vendéspace, complexe sportif et culturel départemental de 21 000 m2. Autre particularité de cette zone d’activités, elle est aussi le premier pôle de négoce automobile vendéen avec la présence du groupe Guénant ou encore Rouyer Automobiles.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Commune 8798 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Mouilleron-le-Captif », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Mouilleron-le-Captif », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Conseil général de la Vendée, Rapports de M. Roger Ninin, préfet et procès-verbaux des séances : Deuxième session extraordinaire de 1973, La Roche-sur-Yon, , p. 18.
    15. Vendéspace, « découvrir le lieu », sur le site du conseil général de la Vendée, (consulté le 30 janvier 2014).
    16. Historique des maires, sur mairie-mouilleronlecaptif.fr
    17. Philippe Écalle, « Décès d’André Nicou, maire de 1971 à 1983 », Ouest-France, .
    18. « 75 ans du Mouilleron Sport Football : l’appel des présidents », Ouest-France, (lire en ligne).
    19. « Le personnel municipal récompensé », Ouest-France, .
    20. « Philippe Darniche présente sa liste », Ouest-France, .
    21. Philippe Écalle, « Philippe Darniche cède son fauteuil de maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    22. Philippe Écalle, « Un vote, des émotions et déjà la tête vers 2020 », Ouest-France, 7-8 avril 2018 (lire en ligne).
    23. « La liste Ensemble, bien vivre Mouilleron », Ouest-France, (lire en ligne).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le ) .
    28. « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 » [archive du ], sur insee.fr (consulté le ).
    29. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).
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