Montlouis

Montlouis est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Mont-Louis.

Montlouis

Église Saint-Martin. La toiture a été rehaussée en 1875. Les traces sont visibles sur la façade.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Arnon Boischaut Cher
Maire
Mandat
Isabelle Hue
2020-2026
Code postal 18160
Code commune 18152
Démographie
Population
municipale
109 hab. (2018 )
Densité 5,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 48′ 54″ nord, 2° 14′ 27″ est
Altitude Min. 152 m
Max. 181 m
Superficie 18,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteaumeillant
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Montlouis
Géolocalisation sur la carte : Cher
Montlouis
Géolocalisation sur la carte : France
Montlouis
Géolocalisation sur la carte : France
Montlouis

    Géographie

    Les communes entourant Montlouis sont Lignières, Saint Baudel, Villecelin, La Celle-Condé, Venesmes, Saint-Symphorien et Ineuil. L'Auzon, un affluent de l'Arnon, traverse le territoire de la commune. La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[1].

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Montlouis est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,9 %), prairies (4,6 %), forêts (4,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrochia de Montluys en 1201[9] ; Montelois en 1236[10] ; Parrochia de Monte Luys en 1253[9] ; Parrochia de Monteloys en 1279[10] ; Parrochia de Monte Ludovico en 1326[10] ; Montlois en 1414[11] ; La parroisse de Montlois en 1439[10] ; Le village de Montloys en 1478[10] ; Montloys en 1483[12] ; Mons Loys en 1501[13] ; La parroisse de Mont Loys en 1567[14] ; La paroisse de Mont Louis en 1610[15] ; Montlouis en 1788[16].

    Montlouis, variante de Montlouet. Du latin classique Mons, « hauteur », et bas latin Laudiacus : gentilice Laudius et suffixe acus. « La hauteur du domaine appelé Laudiacus ». La composition Mont Louis, du bas latin Ludovicus, nom de personne d’origine germanique, reste possible dans les toponymes postérieurs à 1300.

    Histoire

    Même si aucune villa romaine n'a été retrouvée, la découverte d'un petit bronze biturige, de sesterces et d'une monnaie carolingienne attestent l'occupation ancienne du site[17]. La paroisse est citée en 1123. Elle dépend alors du chapitre de Saint-Austrégésile (ou Saint-Outrille-du-château) de Bourges et comprend l'église Saint-Martin et la chapelle du château de Villiers. Ce château dominait autrefois un vaste étang, dit de Villiers, asséché au XVIe siècle. Du château, il ne reste que deux tours[18]. Il existait autrefois, dans le hameau de Leday, un château mentionné en 1255. La communauté de Montlouis échappe à la crise démographique qui frappe l’élection d’Issoudun au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 46 feux en 1709 à 51 en 1726[19].

    En 1844, la commune voisine de Condé est partagée entre La Celle (qui deviendra La Celle-Condé), Lignières et Montlouis ; la population se trouve ainsi augmentée d'une quarantaine d'habitants environ (388 âmes au recensement de 1841 et 432 à celui de 1846).

    Économie

    La commune pratiquait majoritairement l'élevage jusqu'au milieu du XXe siècle. A cause du remembrement et aux drainages, la commune devient principalement céréalière, bien que des élevages de chèvre et de bœufs charolais persistent[17].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1929 1939 René Margueritat
    (1901-1955)
    SFIC Cultivateur
    Suspendu en 1939
    1944 1955 René Margueritat PCF Mort en fonctions
        Madeleine François[20]    
    mars 1977 mars 2014 Pierre Beaujean    
    mars 2014 avril 2015 Évelyne Allou SE Retraitée Fonction publique
    juillet 2015 En cours Isabelle Hue[21],[22]   Agricultrice sur moyenne exploitation

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

    En 2018, la commune comptait 109 habitants[Note 2], en augmentation de 0,93 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    212276331314379410388432436
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    394401410431418399381396381
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    362357331297267264251250219
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    211180132124111120115114110
    2018 - - - - - - - -
    109--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Chapiteau à têtes de chats.
    Baies du clocher.
    Intérieur vu du chœur. Le plafond est lambrissé.
    • L'église Saint-Martin date du XIIe siècle[27],[17],[28] et du XIIIe siècle, avec des remaniements aux XIXe siècle. Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1926[29]. La façade de l'église comporte trois portails, dont deux sont murés. La baie centrale, dénuée de tympan, comporte trois voussures formées de claveaux qui reposent sur deux chapiteaux décorés. On voit, sur le chapiteau nord, des têtes de chats[27] dont la mâchoire serre des tiges de palmettes stylisées ; au-dessous, un lacet retient d'autres palmettes dont l'extrémité descend jusque sur l'astragale : c'est, d'après Deshoulières[27], une formule typiquement berrichonne. Le clocher, côté sud, est une tour carrée massive. Il est ajouré sous le beffroi de baies géminées et brisées, divisées par une colonne aux chapiteaux simplement moulurés. La nef est simple et séparée du chœur à chevet plat par un double bandeau en plein cintre. Le plafond, en lambris de recouvrement, est à cinq pans coupés. L'église a été rénovée en 1875, le toit rehaussé, le clocher restauré et le mur nord reconstruit[28].
    • La maison de Varennes, dans le lieu-dit de Varennes, comprend deux corps de bâtiments perpendiculaires d'époque médiévale et une maison de maître du XVIIIe siècle. La construction primitive a subi de telles transformations qu'il est difficile de connaître son plan d'origine. Elle était sans doute plus élevée qu'aujourd'hui et le haut des murs a peut-être été arasé de façon que les parties subsistantes du manoir soient transformées en dépendances de la nouvelle maison. Dans la partie médiévale, deux pièces du rez-de-chaussée sont ornées d'un décor peint du XVe siècle présentant une iconographie rare illustrant le thème des soties du Mardi gras. Sur le mur nord de la salle principale est représentée une farandole animée par un joueur de cornemuse. Le décor comprend également des scènes religieuses. À droite du même mur, figure une Vierge de Pitié. Une Annonciation est représentée sur le mur d'une pièce voisine, datant sans doute du XVIe siècle[17]. Les deux corps du bâtiment médiéval et les façades du corps de bâtiment du XVIIIe siècle sont inscrits aux Monuments historiques par arrêté du [30].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. A.D. 18-9 H, abbaye de la Prée.
    10. A.D. 18-8 G, chapitre du Château-lès-Bourges.
    11. A.N.-JJ 167, n° 297, fol. 435.
    12. A.N.-JJ 210, n° 1, fol. 1.
    13. A.D. 18-4 H, abbaye Saint-Sulpice de Bourges.
    14. Nicolay, Description générale de Berry, p. 86, 186.
    15. La Thaumassière, coutumes locales, p. 172.
    16. A.D. 18-C 1109, Élection d’Issoudun.
    17. Jean-Luc Flohic (direction), Le patrimoine des communes du Cher, t. I et II, Flohic Éditions, , 1128 p. (ISBN 2-84234-088-4, notice BnF no FRBNF37215652), « Montlouis », p. 641-642.
    18. Le château a servi de décor pour le téléfilm « L'Œil du sorcier » (1979).
    19. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 169.
    20. indiquée en fonctions en 1988, Brigitte Coulon, Gérard Coulon, « Les femmes à la conquête de leurs droits : autour d'une polémique dans la presse locale en 1913 », Berry no 7, automne 1988, ISSN 0985-1569, p. 8
    21. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. François Deshoulières, Les Églises de France : Cher, Paris, Librairie Letouzey et Ané, , « Montlouis », p. 175-176.
    28. Nathalie de Buren, Xavier Laurent (direction) et François Lauginie (photographies) (photogr. François Lauginie), Département du Cher : Guide du patrimoine religieux, Bourges, Direction des archives départementales et du patrimoine du Cher, , 189 p. (ISBN 978-2-86018-025-2 et 2-86018-025-7), « Montlouis », p. 91.
    29. Notice no PA00096849, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Notice no PA00132555, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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