Mons (Charente)

Mons est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Mons (homonymie).

Mons

La mairie de Mons.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Maire
Mandat
Patrick Mesnard
2020-2026
Code postal 16140
Code commune 16221
Démographie
Gentilé Montois
Population
municipale
244 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 10″ nord, 0° 00′ 49″ ouest
Altitude Min. 54 m
Max. 142 m
Superficie 20,11 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Val de Nouère
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Mons
Géolocalisation sur la carte : Charente
Mons
Géolocalisation sur la carte : France
Mons
Géolocalisation sur la carte : France
Mons

    Ses habitants sont les Montois et les Montoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Mons est une commune du Nord Charente située à km au sud-ouest d'Aigre et 28 km au nord-ouest d'Angoulême.

    Mons est aussi à km au nord-ouest de Marcillac-Lanville, 11 km au nord de Rouillac, le chef-lieu de son canton, et 31 km au nord-est de Cognac, sa sous-préfecture[2].

    À l'écart des grandes routes, le bourg est desservi par la D 120 entre Gourville et Aigre et la D 357 en direction de Marcillac et Angoulême. La D 739, route d'Aigre à Matha traverse le nord de la commune. La D 736 d'Aigre à Rouillac et la D 737 en direction d'Angoulême passent à l'est de la commune, à km du bourg[3].

    La gare la plus proche est celle de Luxé à 10 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Le hameau de Villeneuve, plus important que le bourg, est au sud de ce dernier. La commune compte deux autres hameaux, plus petits, qui sont le Grand Juif et la Grue, au nord-ouest[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Mons occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Kimméridgien. Une petite zone de grèzes datant du Quaternaire couvre ce plateau au nord de la commune (à Citerne), et des alluvions récentes (limons et argiles) couvrent la vallée au sud[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'une plaine d'une altitude moyenne de 80 m avec quelques hauteurs au nord : les Chaumes de la Citerne, et le Puy Cerclot au nord-est. Le point culminant est à une altitude de 142 m, situé au Bois Montbrun au nord-est du bourg. Le point le plus bas est à 54 m, situé sur la limite sud au marais des Jauges. Le bourg est à 90 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le sud de la commune, assez marécageux, est arrosé par la Sauvage[7] qui fait la limite sud et le ruisseau des Jauges, qui forment l' Auge, affluent de la Charente sur sa rive droite à Marcillac-Lanville.

    Au nord, le vallon de la Dame donne naissance à un ruisseau intermittent, le ruisseau de la Citerne qui limite la commune avec Oradour et se jette dans l'Aume.

    On trouve deux fontaines près de Villeneuve : celle de l'Ours au sud et celle de la Cigogne à l'ouest[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Mons est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,9 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), cultures permanentes (6,2 %), zones urbanisées (1,3 %), prairies (0,6 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est de Montibus en 1110[14].

    L'origine du nom de Mons est le mot latin mons signifiant « montagne ». Employé au singulier ou au pluriel, il peut ne désigner qu'une simple colline en pays plat[15]. Montes signifie « les collines »[16].

    Histoire

    De nombreux sites à tegulae, en particulier près du lieu-dit de la Citerne, laissent supposer un habitat gallo-romain[17].

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Mons dépendait de la principauté de Marcillac, qui formait une enclave du Poitou en Angoumois. Elle était du ressort de l'Élection de Niort.

    Villeneuve était le siège de la seigneurie la plus importante de la paroisse. Elle était divisée entre plusieurs seigneurs, et dépendait en partie de celle de Montigné. Les plus anciens seigneurs connus étaient les de Massougnes, depuis le XIIe siècle, mais au XVIIIe siècle la seigneurie de Villeneuve étaient aux mains de quatre familles : les Barbezières de Montigné, les du Mas de Ligné, les du Boulet et les Birot de Rochéroux, ces derniers d'origine bourgeoise.

    Rencogne était également un fief de la paroisse de Mons, dont le dernier possesseur connu est Jean Regnault, maire de Niort en 1616. Au XVIIe siècle, ce fief était aux mains des Babin, famille anoblie en 1697. Puis il est passé par mariage à la famille Babinet, appelée par la suite Babinet de Rencogne (ou Rancogne). Un des membres de cette famille était Jacques Babinet, physicien du XIXe siècle. Jean Regnault possédait aussi en 1609 le petit fief de Montbrun, dont il ne reste aucun vestige.

    Entre le XVe et XVIIIe siècles, une grande partie de Villeneuve puis Montbrun par mariage ont aussi appartenu aux Vallantin.

    La cloche de l'église, datant de 1775, a eu pour parrain et marraine Pierre Babinet, écuyer, seigneur de Rencogne et de Villeneuve en partie, et Marie-Anne de Massougnes des Fontaines, "seigneuresse" de Villeneuve en partie.

    L'église était d'abord le siège d'un prieuré-cure régulier puis dépendant du prieuré conventuel de Lanville. Mais en 1616 il fut divisé en prieuré simple et une vicairie perpétuelle, unie à celle d'Aigre[18],[19].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1995 En cours Patrick Mesnard SE Directeur commercial

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 12,81 % sur le bâti, 47,63 % sur le non bâti, et 8,09 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

    La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2018, la commune comptait 244 habitants[Note 2], en diminution de 3,17 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    437462525565692601680664621
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    634604565557526513461408414
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    405403403368337336281313294
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    278257228225232255259262252
    2018 - - - - - - - -
    244--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Mons en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,8 
    8,6 
    75 à 89 ans
    10,6 
    20,9 
    60 à 74 ans
    14,6 
    20,1 
    45 à 59 ans
    22,8 
    15,8 
    30 à 44 ans
    17,9 
    20,1 
    15 à 29 ans
    17,1 
    14,4 
    0 à 14 ans
    16,3 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Notre-Dame date du XIIe siècle. Elle est inscrite monument historique depuis 1941[27].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Sauvage (R2200520) » (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 465.
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 163-164
    18. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 241
    19. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de Charente, famille Babinet », (consulté le )
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Evolution et structure de la population à Mons en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    27. « Église de Mons », notice no PA00104423, base Mérimée, ministère français de la Culture
    28. Société archéologique et historique de la Charente, « L'histoire de la SAHC », (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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