Mina Puccinelli

Florentine Mina Puccinelli (ou Pulcinelli ou Pucinelli) née Wilhelmine Müeller le à Elbing (Royaume de Prusse) et morte le [1] à Valence (Espagne) est une révolutionnaire et journaliste italienne. Elle est surnommée Mina la républicaine[1].

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Biographie

Sa naissance est datée à 1840 dans une chronique du quotidien Le Figaro[2].

Elle se marie à Paris en 1862 avec Léon Puccinelli, officier militaire français[3] servant dans les troupes de Garibaldi[4]. Mina Puccinelli tente d’être agent politique à Berlin d'où elle est expulsée pour espionnage et prostitution et rentre à Bordeaux[3].

Elle est décrite par diverses sources comme une « italienne »[5],[6].

Vers 1870, elle réside à Madrid, en dirigeant Le León, journal politique et satirique[5] et collabore à El Iris del Pueblo (L'Iris du Village)[6]. Elle entre dans l'armée des Vosges[1] où Garibaldi la remarque et la recrute pour ses entreprises révolutionnaires[5]. Elle est capitaine[7] et recrute des volontaires internationaux « volontaires (vengeurs[7]) de la mort » pour son compte[1]. Son mari meurt, d'après elle, au cours de la guerre franco-allemande de 1870[3]. Elle est blessée au cours de la bataille de Dijon puis emprisonnée à Berlin[3].

Pendant la Commune de Paris en 1871[1],[8], elle dirige un groupe puis échappe la répression en en Belgique d'où elle rejoint l’Internationale[1]. En octobre et novembre, Mina Pucinelli donne deux conférences à la suite de Liège[7] puis une autre le à Verviers à la suite d'une invitation de la fédération de Verviers[3]. Elle est d'idéologie républicaine et internationaliste ce qui attire l'attention de la police[9]. Le , elle donne une conférence à Dison où selon la police qui la surveille « Elle engage les femmes à épouser les idées du socialisme et leur dit que d’elles seules dépend le triomphe des idées que cette société préconise et d’où dépend la régénération sociale »[3]. Marie Mineur et Hubertine Ruwette ont d'ailleurs peut-être écouté ses discours enflammés[3].

Elle migre en Suisse à la suite de son expulsion de Belgique en novembre 1871[1],[3]. Ses activités de révolutionnaire la forcent à s'exiler de Genève en février ou mars 1872 et elle arrive par la mer au Portugal puis atteint l'Espagne[1]. Elle y rencontre les féministes de Majorque dont Magdalena Bonet Fàbregues (es)[4]. Georges Ganier d'Abin se serait lié intimement avec Mina Puccinelli au cours de la Révolution cantonale espagnole[2].

Un éclat d’obus la tue lors de l'attaque de Valence par les Républicains en 1873 bien que les circonstances de sa mort ne soient pas claires[3].

Œuvre

  • Mina Puccinelli, L'homme obscur qui ment, Bruxelles, E. Cheval, (lire en ligne)

Bibliographie

  • Manuel Ossorio y Bernard, Ensayo de un catálogo de periodistas españoles del siglo XIX, Madrid, Imprenta y litografía de J. Palacios, (lire en ligne), « Puccinelli (Mina) »
  • (ca) Isabel Peñarrubia, Entre la ploma i la tribuna: els orígens del primer feminisme (Mallorca 1869-1890), Barcelona, L'Abadia de Montserrat, , 127-132 p. (ISBN 84-8415-863-2, lire en ligne), « La republicana italiana Mina Puccinelli visita Mallorca »
  • Zanatta, « La Commune. Réalités et mythes dans le milieu liégeois, 1871-1886 », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Paris, Librairie Armand Colin, vol. 19, , p. 173-186 (ISSN 0048-8003, JSTOR 20528039, lire en ligne)

Références

  1. « PUCCINELLI Mina [née Wilhelmine MUELLER, dite aussi PULCINELLI, ou PUCINELLI (...) - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  2. « La journée », Le Figaro, no 224, , p. 3 (lire en ligne)
  3. Florence Loriaux, « Femmes et exil durant la Première Internationale », sur https://www.carhop.be, (consulté le )
  4. (es) « Mina Puccinelli, la directora del periódico 'El León' que vestía con sable y siguió a Garibaldi », sur El Español, (consulté le )
  5. Ossorio y Bernard 1903
  6. Peñarrubia 2006, p. 127-132.
  7. Zanatta 1972, p. 176
  8. Micheline Zanatta, « La Commune. Réalités et mythes dans le milieu liégeois, 1871-1886 », Revue d'histoire moderne et contemporaine (1954-), vol. 19, no 2, , p. 173–186 (ISSN 0048-8003, lire en ligne, consulté le )
  9. Peñarrubia 2006.

Liens externes

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