Michelle Ndoki

Michelle Ndoki est une avocate inscrite au barreau du Cameroun et de Paris[1] et militante politique camerounaise[2].

Biographie

Enfance de débuts

Née le en France[3], de parents camerounais, la famille de Michelle Ndoki rentre au Cameroun lorsqu'elle a un an et demi. Elle va à l'école du centre à Yaoundé, ensuite au CES d'Elig Essono[4]. Elle obtient son baccalauréat en 1991 au Lycée Joss de Douala. Voulant faire des études de psychologie ou de marketing, son père, qui finance ses études à Reims en France, lui recommande le droit des affaires. Elle obtient un diplôme d’études supérieures en droit privé, avec une spécialisation en droit des affaires.

Carrière juridique

Elle rentre au Cameroun en fin 1997 et rejoint le cabinet de Me Marie-Andrée Ngoué. Elle y travaille pendant 5 ans comme juriste en conseil et droit des entreprises. Elle rejoint, de 2006 à 2012, les groupes Orange et Guinness. Elle redevient conseil en indépendant avant de compléter son accès à l'avocature. Elle est avocate au barreau du Cameroun[5] depuis le [6].

Elle est ensuite secrétaire général du Centre d’arbitrage du groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), affectée notamment à la lutte anti-corruption, puis revient à la profession d’avocate. Elle prête serment le . Début , elle remporte, ex aequo avec une avocate tunisienne, Yasmine Attia, le premier prix du concours de plaidoirie francophone contre la peine de mort, organisé par l'organisation non gouvernementale Ensemble contre la peine de mort, en partenariat avec le ministère français des Affaires étrangères, l’Organisation internationale de la Francophonie, le Conseil national des barreaux français et la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune[7],[8].

Carrière politique

Elle entre en politique avec le Cameroon People's Party (CPP) de Edith Kah Walla qu'elle quitte par la suite en 2014. Puis s'engage dans des actions avec la société civile durant 2 ans avec des organisations telles Freedom Generation et rallie le parti politique Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en , devient première vice-présidente nationale des femmes du MRC et responsable des activités du parti dans la première circonscription de Douala. Elle soutient le MRC aux élections de 2018[9].

Lors du scrutin présidentiel de 2018, Paul Biya est déclaré élu. Maurice Kamto arrive officiellement en deuxième position. Le MRC dénonce des fraudes électorales et conteste le résultat. Michèle Mdoki participe à l'argumentation sur les irrégularités du scrutin devant le Conseil constitutionnel. Elle explique, en produisant des exemples de documents, que des tableaux récapitulatifs ont remplacés des procès-verbaux dans plusieurs départements. Elle relève aussi un écart entre le nombre d’inscrits dans certaines circonscriptions et le nombre d’inscrits sur l'ELECAM, l'institution chargée d’organiser les élections. Dans tous les départements visés, le vote est largement en faveur de Paul Biya qui obtient même 99% des voix dans certaines endroits. Elle demande l’annulation des résultats dans les localités où ces résultats semblent entachés d’irrégularités. Mais le Conseil institutionnel, dont les membres sont nommés par le pouvoir, confirme les résultats officiels[10].

En fin , des opposants dont Maurice Kamto sont arrêtés dans diverses villes du Cameroun et transférés à Yaoundé. Présentés mi-février à un tribunal militaire, ils encourent la peine de mort.

Michèle Ndoki est présente lors des manifestations du à Douala. Elle quitte le cortège lorsque les forces de l’ordre commencent à tirer, Célestin Djamen est blessé à la jambe. Poursuivie par un policier qui l'a reconnue, celui-ci tire à plusieurs reprises et elle est blessée à la cuisse. Elle présente des impacts de balles[11]. Elle est emmenée dans un hôpital et en ressort le lendemain.

Elle est retrouvée et mise aux arrêts le [12] après un mois en cachette[13]. Après plus de 8 mois de détention, elle est libérée le , en même temps que le Président du MRC Maurice Kamto et les autres leaders du parti, arrêtés en [14],[15].


Vie Privée

Michelle Ndoki est mariée[1] et est mère de 4 enfants

Notes et références

  1. « Maître Michèle Ndoki Accueillie par le Bâtonnier de Paris » (consulté le )
  2. « LA VÉRITÉ EN FACE (Invitée: Me Michele NDOKI /Avocate au barreau ) DU 08/12/2019 ÉQUINOXE TV » (consulté le )
  3. Lary Joss, « Cameroun : Qui est vraiment Michèle Ndoki ? », sur 237 Actu (consulté le )
  4. [vidéo] Entretien avec : Me Michèle Ndoki sur YouTube
  5. « Cameroun : plusieurs militants du MRC blessés au cours d’une marche à Douala », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  6. [vidéo] Me Ndoki Michèle nous parle d'elle sur YouTube
  7. « De jeunes avocats francophones reprennent le flambeau de la lutte contre la peine de mort », sur La Vie.fr (consulté le )
  8. « Yasmine Attia et Michèle Ndoki, les lauréates du concours de plaidoirie contre la peine de mort », sur Ensemble contre la peine de mort, (consulté le )
  9. « Je m’appelle Michèle Ndoki, je suis camerounaise, je fais partie de la ‘Secte Bahamique’ », sur www.camerounweb.com (consulté le )
  10. Oscar Mbena, « Cameroun: Me Michèle Ndoki met le conseil constitutionnel en difficulté », sur AfrikMag, (consulté le )
  11. [vidéo] Marche du 26: La police tire à balles réelles sur Michèle NDOKI - Barbarie du régime BIYA sur YouTube
  12. « Cameroun : arrestation de l’avocate Michèle Ndoki, cadre du MRC de Maurice Kamto », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  13. « Au Cameroun, l'avocate Michèle Ndoki victime d'une spirale de répression », sur Libération.fr, (consulté le )
  14. « Cameroun : l’opposant Maurice Kamto a été libéré après d’intenses négociations avec le régime de Paul Biya », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  15. « L'opposant camerounais Maurice Kamto libéré après neuf mois de prison », sur France 24, (consulté le )
  • Portail du Cameroun
  • Portail de la politique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.