Michel Petrucciani

Michel Petrucciani, né le à Orange (Vaucluse) et mort le à New York, est un pianiste et compositeur de jazz français.

« Petrucciani » redirige ici. Pour les autres significations, voir Petrucciani (homonymie).

Michel Petrucciani
Nom de naissance Michel Antoine Petrucciani
Naissance
Orange, France
Décès
New York, États-Unis
Genre musical Jazz
Instruments Piano
Années actives 1981 - 1999
Labels Blue Note Records, Francis Dreyfus

Biographie

Famille

Il est le fils d'Antoine Petrucciani, dit « Tony », napolitain d'ascendance, guitariste de jazz renommé qui a été son professeur de musique et a collaboré par la suite à plusieurs de ses albums. Antoine Petrucciani a, durant de nombreuses années, donné des cours de guitare jazz dans les écoles municipales de musique de Carnoules, Solliès-Toucas, Le Luc et la Londe-les-Maures. Il a aussi formé Alexandre Saada et enseigné la guitare à Marianne James.

Les deux frères de Michel sont également musiciens : Louis, contrebassiste, et Philippe, guitariste.

Il a eu quatre compagnes :

  • Erlinda Montaño, une Américaine indienne navajo, qu'il épouse et dont il divorce vers 1988, lui a ouvert l'accès aux États-Unis lorsque Michel passe plusieurs années en Californie ;
  • Marie-Laure Roperch, vers 1990, avec laquelle il a eu un fils, Alexandre, atteint de la même maladie que son père[1] ;
  • Gilda Buttà, pianiste italienne ; ils divorcent trois mois après leur mariage ;
  • Isabelle Mailé ( - ), qui lui a tenu la main lors de ses derniers moments à l’hôpital Beth Israel de New York.

Enfance et adolescence

Durant les années 1960 et 1970, la famille Petrucciani vit d'abord dans la région d'Orange, puis à Montélimar où Antoine Petrucciani tient un magasin de musique[2].

Michel Petrucciani est handicapé de naissance du fait d'une ostéogenèse imparfaite (osteogenesis imperfecta), la « maladie des os de verre ». Atteint de la forme sévère de la maladie, il ne dépassera pas les 99 cm et il sera victime de fractures, même pendant ses concerts. Il ne peut pas être scolarisé, mais reçoit des cours de professeurs particuliers et suit un enseignement par correspondance.

Il reçoit une formation musicale de son père (qui lui fabrique un rehausseur de pédales, comme le fera plus tard Steinway) et de Raymonde Jacquemart qui lui apprennent le piano. Il chante les classiques du jazz à trois ans, joue du piano à quatre[3] et accompagne le trompettiste américain Clark Terry à treize.

Carrière

En 1981, il part aux États-Unis. Il enregistre avec le batteur Aldo Romano cinq albums entre 1981 et 1985. En Californie, il fait la connaissance de Charles Lloyd, saxophoniste très actif dans les années 1960, alors reconverti dans les affaires. Charles Lloyd décide de se remettre à la musique et ils se produisent ensemble. Michel se produit au club Village Vanguard, il est le premier artiste non américain à signer un contrat avec Blue Note chez qui il reste sept ans avant de rejoindre Francis Dreyfus. À la fin des années 1980, il quitte la Californie pour s'installer à New York.

Tombe de Michel Petrucciani et de sa dernière compagne Isabelle Mailé au cimetière du Père-Lachaise

Dans les années 1990, il se produit en public et enregistre des albums en divers lieux du monde. Son jeu est caractérisé par une remarquable indépendance des mains gauche et droite et une vitesse d'exécution exceptionnelle due à un entraînement intensif et peut-être à ses grandes mains aux os légers, ce qui permet à ses doigts de rebondir très vite sur les touches[4],[5].

Il est également compositeur, avec une préférence pour les thèmes brésiliens (Brazilian Like), souvent présents dans ses disques.

Le 6 janvier 1999, épuisé par son rythme de vie et de tournées[réf. nécessaire], il meurt à trente-six ans d'une pneumonie à Manhattan (New York).

Il est inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (division 11), à quelques mètres de Mano Solo, de Claude Chabrol et de Frédéric Chopin et en face de Pierre Desproges. Isabelle Mailé, sa dernière compagne, décédée en 2005, repose à coté de lui.

Hommages

La place Michel-Petrucciani dans le 18e arrondissement de Paris, qui porte son nom depuis 2002, a été inaugurée en par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et décorée d'une mosaïque réalisée par l'artiste plasticien Édouard Detmer.

Son nom a été donné à plusieurs lieux :

  • à la salle de concert de l'école de musique « Le Jam » à Montpellier[6] ;
  • à un auditorium à Montélimar ;
  • au conservatoire de musique d'Istres dans les Bouches-du-Rhône ;
  • à la salle des fêtes de Villepreux.

Récompenses

Discographie

Filmographie

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Petrucciani et Frédéric Goaty, Michel par Petrucciani, Paris, Éditions Le Layeur, coll. « Layeur Audio », , 96 p., Livret + CD (ISBN 2-911468-34-1 et 978-2911468346)
    Texte issu d'entretiens de 1998 avec Michel Petrucciani
  • Benjamin Halay (préf. Alexandre Petrucciani et Didier Lockwood), Michel Petrucciani, Paris, Éditions Didier Carpentier, coll. « Biogr. Anecdotes », , 285 p. (ISBN 978-2-84167-713-9 et 2-84167-713-3)

Liens externes

Notes et références

  1. « Michel Petrucciani », sur Ouest France,
  2. Auparavant, le livre Michel par Petrucciani, indiquait qu'il avait un emploi dans une base aérienne, mais ne donne pas de détails.
  3. Lettre à Michel Petrucciani, INA nuits d'été, 06/09/1983, 36 min 41 s
  4. Chronique de Jean-Marie Leau dans Le Magazine de la santé, 15 septembre 2011
  5. « Michel Petrucciani », sur Arte.fr (consulté le )
  6. « Revue de presse du Jam », sur lejam.com (consulté le )
  7. Cf. article « Petrucciani le jazz et les femmes », dans Journal du dimanche, 14 août 2011, page 22. Photographie avec Erlinda Montaño.
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