Michel Langevin

Michel Langevin est un physicien et résistant français, né le à Warluis dans l'Oise et mort le à Paris[1]. On ne doit pas le confondre avec le mathématicien homonyme, spécialiste de théorie des nombres.

Pour les articles homonymes, voir Langevin, Famille Langevin et Famille Curie.

Biographie

Carrière scientifique et engagements

Ingénieur de la 64e promotion de l'ESPCI[2], Michel Langevin devient docteur en physique nucléaire en 1955 puis effectue une carrière de chercheur scientifique au CNRS[3]. Il est successivement résistant, syndicaliste (SNESRS-CGT puis SNCS-FEN)[4] et membre du Parti communiste français. Il travaille au laboratoire de Frédéric Joliot au Collège de France, puis devient stagiaire au CNRS à partir d', chargé de recherche à partir de 1955 et maître de recherche à partir de 1957. Il poursuit sa carrière à l’IPB d’Orsay comme directeur de recherche.

Membre d’un groupe lycéen du Front national universitaire sous l’Occupation, arrêté le , il est transféré à la prison de la Santé puis à la prison des Tourelles pour mineurs, et enfin mis en liberté surveillée[5].

Membre de l’UJRF à la Libération et du Parti communiste à partir de 1945 ou 1946, il est secrétaire de la cellule 545 du Ve arrondissement entre 1947 et 1948 puis de la cellule 546 du Collège de France, de 1951 à 1957. Il est membre du bureau national du SNCS-FEN[6] de 1961 à 1968, et membre de la commission Recherche scientifique du Ve Plan.

Il meurt le , à l'âge de cinquante-huit ans[7], d'un cancer des poumons.

Famille

Michel Langevin est le fils d’André Langevin et le petit-fils de Paul Langevin, tous trois anciens élèves de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI)[8].

Il est marié civilement avec Hélène Joliot-Curie, devenue Hélène Langevin-Joliot[9], ingénieur de l’ESPCI elle aussi, en .

Ils ont eu deux enfants, Françoise et Yves, astrophysicien au CNRS[10].

Publications scientifiques

  • Contribution à l'étude de la désintégration nucléaire par capture électronique, cas de 133Ba et de 71Ge, thèse de doctorat de sciences physiques, Faculté des sciences de Paris, 1956. (lire en ligne)
  • « Étude de l'excitation et de l'auto-ionisation du cortège électronique accompagnant la capture K de 71Ge », Journal de physique et du radium, vol. 19, , p. 34-35 (lire en ligne)
  • La capture d'électrons L et les rendements de fluorescence K, discussions des derniers résultats expérimentaux, Journal de physique, 1956.
  • Mesure au compteur proportionnel du rapport capture L/capture K du 79Kr, Journal de physique, 1955.

Voir aussi

  • In memoriam Michel Langevin (1926-1985), par Peter Thieberger et Edgardo Ventura, Nuclear instruments and methods in physics, .

Références

  1. Michel Langevin, sur le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.
  2. ESPCI Paris, ingénieurs de la 64ème promotion.
  3. Michel Langevin sur la structure de l'atome, archives de l'Institut national de l'audiovisuel.
  4. La Fédération de l'Éducation nationale (1928-1992): Histoire et archives en débat, Septentrion Presses Universitaires.
  5. « 11 novembre 1940: un défi au nazisme », entretien avec Bernard Langevin, L'Humanité, 10 novembre 2010.
  6. sncs.fr, site du Syndicat national des chercheurs scientifiques.
  7. Famille Joliot-Curie, Tombes et sépultures dans les cimetières et autres lieux, sur tombes-sepultures.com.
  8. Un air de famille, sur le site La Forêt des Sciences, 28 septembre 2016.
  9. « Hélène Langevin, héritière des Curie », Les Échos, 14 avril 2004.
  10. Curie, Langevin, Joliot, une famille française, sur le site de la Société chimique de France.

Liens externes

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