Michel IV le Paphlagonien

Michel IV (en grec : Μιχαὴλ (Δʹ) ὁ Παφλαγὼν), né vers 1010 et mort le , est un empereur byzantin et règne du au . Originaire de Paphlagonie en Anatolie il vint encore jeune à Constantinople où son frère, Jean l'Orphanotrophe, occupait une position élevée à la cour. Celui-ci le présenta au couple impérial où il plut immédiatement à l'impératrice Zoé. S'affichant ensemble en public, le couple fut accusé par la rumeur publique d'avoir causé la mort de l'empereur Romain III Argyre.

Michel IV le Paphlagonien
Empereur byzantin

Histamenon du règne de Michel IV qui porte la couronne et le loros tenant à la main le labarum et le globe surmonté d'une croix (verso).
Règne
-
(7 ans, 7 mois et 29 jours)
Période Macédonienne
Précédé par Zoé Porphyrogénète
Romain III Argyre
Co-empereur Zoé Porphyrogénète (1028-1050)
Suivi de Zoé Porphyrogénète
Michel V
Biographie
Naissance vers 1010
(Paphlagonie)
Décès (~31 ans)
(Constantinople)
Épouse Zoé Porphyrogénète
Empereur byzantin

La mort de l'empereur redonnait le pouvoir à l'impératrice Zoé Porphyrogénète, laquelle épousa son amant le jour même de la mort de l'empereur. Devenu empereur, Michel IV délaissa rapidement sa nouvelle épouse pour diriger lui-même la politique intérieure et extérieure de l'Empire laissant à son frère Jean la gestion des finances publiques. Pour faire face aux dépenses militaires croissantes, ce dernier augmenta considérablement les impôts, heurtant souvent les traditions locales bien ancrées. Il devait en résulter de nombreuses révoltes notamment chez les Serbes et les BulgaresPierre Deljan prit la tête d'un mouvement visant à rétablir l'Empire bulgare, maintenant intégré à l'Empire byzantin.

Souffrant depuis sa jeunesse d'épilepsie, mal auquel s'ajoutèrent à la fin de sa vie des œdèmes généralisés, l'empereur n'entreprit pas moins une campagne contre les Bulgares qu'il devait mener avec succès. Cette campagne finit par avoir raison de ses forces et, quelques mois après son retour triomphal à Constantinople, Michel IV meurt au monastère des Saints-Côme-et-Damien, non sans avoir abdiqué et fait adopter son neveu, Michel V, par l'impératrice Zoé.

Jeunesse et carrière

Assassinat de Romain III Argyre, sur l'ordre de Michel IV, selon la Chronique de Manassès, XIVe siècle, miniature n° 67.

Le futur empereur Michel IV naquit dans une famille travaillant dans le change des monnaies, métier considéré comme peu honorable car, selon Georges Cédrène, on y pratiquait souvent la contrefaçon. Ayant quitté très tôt sa Paphlagonie natale (d'où son surnom), il alla exercer son métier à Constantinople où se trouvait déjà son frère aîné Jean l'Orphanotrophe (directeur d'orphelinat) ou l'Eunuque (ce qu'il était de même que ses frères Constantin et Georges).

Devenu parakimomène [N 1], Jean était devenu l'ami et le confident de l'empereur Romain III Argyre qui l'avait nommé directeur de l'orphelinat Saint-Paul de Constantinople[N 2]. Obsédé par le désir de placer les membres de sa famille dans des positions d'avenir, il réussit à obtenir pour son jeune frère Michel le poste de gentilhomme de la chambre de l'impératrice Zoé[1],[2],[3].

Michel Psellos, qui professe une grande admiration pour le futur Michel IV excusant volontiers ses crimes[N 3], le décrit comme d'une grande beauté physique[N 4], mais surtout d'une grande probité morale[N 5]. Toutefois, le jeune homme souffrait d'épilepsie, maladie qui ira en s'aggravant par la suite et qui sera la cause des œuvres pieuses de tous genres qu'il accomplira au cours de son règne dans l'espoir d'être délivré de son mal[4].

Michel IV fut officiellement présenté au couple impérial en 1033. Si Romain ne lui jeta qu'un regard distrait, l'impératrice en tomba immédiatement follement amoureuse[5],[6].

Devenu empereur en 1028, Romain Argyre, éparque de Constantinople, alors déjà âgé et marié, avait dû épouser Zoé sur ordre de Constantin VIII lequel, sur son lit de mort, l'avait menacé de mort s'il ne divorçait pas de son épouse pour épouser la fille de l'empereur et assurer ainsi la survie de la dynastie macédonienne[7]. Très tôt l'empereur avait délaissé sa nouvelle épouse et aucune progéniture ne devait naître de leur union [8]. D'abord résistant aux avances de l'impératrice, Michel se laissa vite gagner et bientôt leur relation devint évidente, Zoé embrassant son jeune partenaire aux yeux de tous[9]. Romain ferma d’abord les yeux sur cette idylle, attachant même Michel à son service personnel. Lorsque le scandale éclata au grand jour grâce aux ragots de la sœur de l'empereur, Pulchérie, celui-ci confronta Michel qui jura sur de saintes reliques qu'il ne s'agissait que de calomnies. Amadoué par ces paroles et sensible à la terrible maladie qui frappait Michel depuis sa jeunesse, Romain III préféra fermer les yeux[10].

Bientôt, la maladie dont souffrait l'empereur et qui progressait fit oublier le scandale. Sa face s'enfla, son souffle se fit court, il perdit l'appétit et le sommeil. Il n'en fallait pas moins pour qu'au palais on parlât d'empoisonnement, montrant du doigt l'impératrice Zoé[11],[12],[N 6]. Le Jeudi saint 1034, alors qu'il se préparait pour les cérémonies du lendemain, l'empereur mourut dans un des bains du palais. Crise cardiaque ou assassinat par les serviteurs du palais ? Le récit de Psellos ne le dit pas[13]. Une chose est certaine toutefois : accourue sur les lieux, Zoé jeta un regard sur son époux et, assurée de sa mort prochaine, courut rejoindre son amant. Dès le lendemain (le Vendredi saint), le patriarche Alexis Studite fut convoqué au palais pour unir Zoé et Michel, de quarante ans plus jeune qu'elle, et oindre celui-ci comme empereur. Choqué par la vision de l'impératrice et de son amant revêtus tous deux des habits impériaux, le patriarche ne consentit selon Skylitzès à cette union et au couronnement qui suivit qu'après avoir reçu de l'impératrice la promesse d'une somme de cinquante livres d’or pour lui et de cinquante autres pour son clergé[14]. Le même soir, les hauts dignitaires de l'Église et de l'État venaient rendre leurs hommages à la fois au nouveau couple impérial et à l'empereur décédé dont le cercueil fut conduit à l'église de la Vierge Peribleptos[15],[16].

Le règne

À son arrivée au pouvoir, l'Empire byzantin connaissait une époque faste. Depuis la mort de Basile II en 1025, il était à son apogée territorial, recouvrant des terres qu'il ne détenait plus depuis l'époque d'Héraclius. L'ensemble de la péninsule balkanique, l'Asie mineure, le nord de la Syrie jusqu'à l'Arménie étaient contrôlés par les Byzantins, de même que le sud de l'Italie. L'économie était florissante et la stabilité intérieure garantie par la solidité du régime impérial. Néanmoins, celle-ci reposait grandement sur la permanence de la dynastie macédonienne depuis maintenant deux siècles. Or, tant Basile II que Constantin VIII n'avaient laissé aucune descendance mâle et Zoé et sa soeur Théodora étaient les dernières représentantes de cette dynastie et de sa légitimité dont aucune autre famille n'avait pu se prévaloir dans le monde byzantin jusque-là. L'extinction à venir de la dynastie constituait donc un facteur de fragilité et le mariage avec Zoé ou Théodora permettait, pour le moment, d'accéder au faîte du pouvoir[17].

Politique intérieure

Zoé Porphyrogénète d’après une mosaïque de la cathédrale Sainte-Sophie.

Craignant que Zoé ne lui fît subir le sort qu'elle avait fait subir à Romain III Argyre, Michel IV mit fin à sa relation avec l'impératrice dès son arrivée au pouvoir[18] et, lui ayant retiré sa liberté de mouvement, la confina au gynécée du palais où son frère Jean la fit constamment surveiller, lui retirant non seulement une partie de ses émoluments, mais également lui interdisant de recevoir ses amies sans sa permission[19],[20].

Doué d’une grande perspicacité politique, mais de culture limitée, Michel IV se reposa ainsi presque entièrement dans les premiers mois sur son frère Jean qui devint son premier conseiller et prit charge du gouvernement[21]. D'une grande intelligence et habile, celui-ci commença par accroître les revenus de l'État : il introduisit une nouvelle taxe, l'aerikon, ne reculant devant rien pour en rendre la perception plus efficace. C'est ainsi qu'il se mit à dos les Bulgares, les obligeant à payer leurs impôts en argent alors que Basile II avait sagement accepté lors de la conquête qu'ils pussent le faire, suivant leur coutume, en nature[22]. C'est également sous son administration que commença la dévaluation de la monnaie byzantine[1]. Du même coup il accrut sensiblement les pouvoirs des fonctionnaires de la capitale se mettant à dos la noblesse terrienne et la noblesse militaire qui s'étaient affirmées sous les Macédoniens[23],[24]. De mauvaises récoltes, une famine causée par des intempéries et une invasion de sauterelles en 1035 ne firent qu'exacerber la situation et des révoltes se produisirent à Alep, Antioche, Nicopolis et en Bulgarie[25].

Sérieux et déterminé à bien jouer son rôle, Michel IV se mit rapidement à la tâche. S'il laissa la gestion financière à son frère Jean, il reprit le contrôle de l'administration régionale et locale, des affaires étrangères et de l'armée dont il rétablit le moral chancelant[26]. Psellos loue particulièrement le soin qu'il mit à faire des réformes graduelles, évitant d'abolir les coutumes bien assises, à ne promouvoir les fonctionnaires (y compris les membres de sa famille contrairement à son frère Jean) que s'ils avaient fait preuve de compétence et à ne pas renvoyer les conseillers d'expérience[27]. Ses conseillers louaient sa capacité de travail, son sens politique, la rapidité avec laquelle il appréhendait les problèmes, et, en dépit de sa maladie, l'équilibre de son caractère qui lui permettait de ne jamais s'emporter ou d'élever la voix, ainsi que la douceur de ses manières[26].

Conséquence surtout de la politique fiscale de son frère, le règne de Michel IV fut marqué par plusieurs complots et rébellions. Dès 1034, Michel IV dut faire arrêter Constantin Dalassène soupçonné de trahison pour avoir fomenté une révolte à Antioche[28],[29],[N 7]. En 1037, l'impératrice Zoé, lasse du traitement que lui infligeait Jean l'Orphanotrophe, tenta de faire empoisonner celui-ci[8]. En 1038, le frère de Michel, Constantin dut réprimer une rébellion des armées de l'Anatolie. En 1040, une autre conspiration impliqua Michel Ier Cérulaire, alors haut fonctionnaire, lequel décida de se faire moine pour échapper à la justice impériale; il deviendra patriarche de Constantinople sous le successeur de Michel. En 1040, durant le soulèvement de Pierre Deljan en Bulgarie, Jean l'Orphanotrophe fit arrêter diverses personnes en Anatolie et à Constantinople soupçonnées de prendre avantage de cette rébellion; il fut toutefois incapable de s'emparer du strategos (gouverneur) de Theodosiopolis qui s'était joint à la rébellion et avait tenté de s'emparer de Thessalonique[30],[31].

Politique étrangère et défense

Le général George Maniakès conquiert Édesse (Jean Skylitzès, Manuscrit de Madrid).

Malgré ce qu'en dit Psellos[N 8] les débuts du règne de Michel IV furent témoins de nombreuses crises aux frontières : les Arabes pillèrent Myra au sud-ouest de l'Anatolie, les Serbes sous la direction d’Étienne Voislav[32], se soulevèrent vers 1034 et les Petchénègues ravagèrent le nord-est de l'Empire parvenant presque aux portes de Thessalonique. Le règne de Michel IV constitua en fait le début d'un changement progressif de situation pour l'Empire byzantin. D'offensif durant le dernier siècle et demi, il passait peu à peu sur la défensive.

Le front oriental

En Orient, l'Empire byzantin était au contact des puissances arabes et du Caucase chrétien, dans lequel il entendait affermir son influence. Ainsi, vers 1038-1039, il intervint pour soutenir les prétentions de Démétrius au trône de Géorgie, alors occupé par Bagrat IV. Les Byzantins pouvaient alors compter sur le soutien d'un des plus puissants seigneurs géorgiens, Liparit IV de Kldekari, tombé en disgrâce peu de temps auparavant. Néanmoins, un accord est trouvé et Bagrat resta sur le trône[33].

Face aux Arabes, Michel IV dut défendre les dernières conquêtes impériales, en particulier la ville d'Édesse, prise sous Romain III. Elle est assiégée dès 1036 et ne tint que par l'intervention salvatrice du duc d'Antioche, Constantin. Deux ans plus tard, il semblerait que des hommes armés tentèrent de s'emparer de la cité par surprise, sans qu'il soit possible de déterminer leur origine[34]. Un peu plus au nord, les troupes de Michel IV parvinrent à s'emparer de la forteresse de Berkri qui permettait de contrôler la région du lac de Van, au terme d'un siège mené par Nicétas Pégonitès.

La cité d'Alep constituait un autre point chaud de la frontière byzantino-musulmane. Tenue par les vassaux des Fatimides, elle était parfois soumise à la suzeraineté byzantine. Dès 1035, Michel IV parvint à un traité avec les Fatimides qui établissait une trêve de dix ans, alors que les émirs d'Alep renouvelèrent le protectorat byzantin sur leur territoire[35],[36].

L'Italie byzantine : entre progrès éphémères et premiers revers

En Italie, Michel et son frère Jean ordonnèrent au général George Maniakès[37] qui s'était illustré en 1030 en sauvant la ville de Telouch d'une attaque arabe et avait conquis Édesse, de mettre de l'ordre dans cette province byzantine. Celui-ci se rendit d'abord en Sicile avec un contingent qui comprenait le prince de Norvège Harald Hardrada et 500 Normands. Il parvint à capturer Messine, puis les places fortes de l'ouest et du sud de l’île. En 1040, alors qu'il avait repris Syracuse et s'apprêtait à chasser le reste des forces arabes de l'île, il se brouilla avec ses alliés lombards et les Normands, insatisfaits de leur paie, l'abandonnèrent pour inciter la population de l'Italie continentale à la révolte, provoquant ainsi la perte de Bari. Maniakès s'apprêtait à aller mater cette rébellion lorsqu'il fut rappelé à Constantinople par Jean l'Orphanotrophe qui le soupçonnait de trahison[30]. Après son rappel, les Byzantins perdirent la plupart des nouvelles conquêtes de Sicile, alors qu'une expédition contre les Normands subit plusieurs échecs avant que Bari ne soit à nouveau reprise[38],[39].

Les Balkans déstabilisés

Dans le nord, les invasions petchénègues avaient d'abord forcé les Serbes à demander la protection de l'Empire byzantin. Mais en 1040 tant les Serbes que les Bulgares se rebellèrent. Après avoir conduit une première révolte en 1037, avoir été capturé et emmené à Constantinople, Étienne Voislav s'était échappé, il devait reprendre le flambeau en 1040. Le gouverneur byzantin de la Dioclée, le général Théophile Érotikos fut chassé et Voislav établit une principauté indépendante qu'il agrandit en 1042 après avoir vaincu les forces du gouverneur de Dyrrachium qui avait l'appui des princes de Rascie et de Zachlumie[32].

Au même moment, en Bulgarie, Pierre Deljan conduisait une autre révolte après que Michel IV eut exigé que les Bulgares qui, jusque-là, pouvaient payer leurs impôts en nature, le fissent en argent. Pierre Deljan prit alors la tête d’un mouvement visant à rétablir un Empire bulgare indépendant. Il fut proclamé tsar à Belgrade et put reprendre Skopje. Michel IV commit alors l'erreur de renvoyer le doux de Dyrrachium, Basile Synadus, qui marchait contre Deljan, l'accusant de trahison. Les troupes du doux, en grande partie composées de Bulgares, se révoltèrent contre cette décision et se joignirent aux forces de Deljan. Celui-ci put alors prendre Dyrrachium, envoyer des troupes à Thèbes et marcher sur Thessalonique où se trouvait l'empereur Michel IV qui dut s'enfuir pendant que son chambellan, Manuel Ivats, passait du côté des rebelles avec le trésor de guerre impérial. Également outré par la pression fiscale exercé par Jean l'Orphanotrophe, le thème de Nikopolis se révolta à son tour contre Michel[38],[40],[41].

C'est alors que l'empereur, que l'épilepsie avait laissé à moitié paralysé et qui souffrait de plus d’un gonflement des jambes où se propageait la gangrène, annonça à la grande surprise de ses conseillers qu'il prendrait lui-même la tête de l'armée contre les Bulgares. En 1041, l'armée impériale se dirigea vers Mosynopolis où elle devait rencontrer l'armée bulgare conduite maintenant par Alousianos qui, après avoir aveuglé Pierre Deljan, avait pris la tête de la révolte. Toutefois, peu avant la bataille finale, Alousianos abandonna ses troupes pour se rendre aux Byzantins[42],[43]. Michel IV lui accorda l'asile politique, mais s'empara de l'infortuné Pierre Deljan avant de continuer à travers la Bulgarie jusqu'à Prileps, campement fortifié commandé par le voïvode Manuel Ivats qui fut également capturé. L'empereur put ainsi retourner à Constantinople en triomphe, tel les anciens empereurs romains[44],[45].

Les derniers mois

L'empereur avait toutefois abusé de ses forces et il devint évident pour la cour et en particulier pour Jean l'Orphanotrophe qu'il allait mourir. Désirant garder le contrôle du gouvernement, ce dernier convainquit Michel IV de demander à l'impératrice Zoé d'adopter son neveu[N 9], également prénommé Michel (futur Michel V) et de proclamer celui-ci césar[46].

Tourmenté par la façon dont il était parvenu au pouvoir, Michel IV depuis nombre d'années s'était tourné vers la religion, implorant Dieu de le guérir de son mal en allant en pèlerinage au sanctuaire de Saint-Dimitri à Thessalonique et en construisant de nombreuses églises dont celles des saints Anargyres, dans la banlieue de la capitale[47]. Multipliant les donations en faveur des moines, il fit également construire un hospice pour les prostituées de la capitale et accueillait dans son entourage les miséreux couverts de plaies[48].

Il devait s'éteindre le après avoir abdiqué la couronne pour revêtir la robe de moine au monastère des Saints-Come-et-Damien et avoir refusé de voir l’impératrice Zoé qui le suppliait de la recevoir une dernière fois. Il devait être inhumé dans l’église des Saints-Anargyres qu’il avait fait construire et son neveu fut couronné sous le nom de Michel V[49],[50],[36].

Bibliographie

Sources primaires

  • Michel Psellos, Chronographie, Paris, Les Belles Lettres, 1967.
  • Jean Skylitzès, Empereurs de Constantinople, « Synopsis Historiôn », traduit par Bernard Flusin et annoté pat Jean-Claude Cheynet, éditions P. Lethilleux, Paris, 2003, (ISBN 2283604591).
  • Jean Zonaras, Epitome Historion, Facsimile Publisher, 2015, ASIN : B011BXU0RM.

Sources secondaires

  • (fr) Bréhier, Louis, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, 1969, [1946].
  • (en) Finlay, George, History of the Byzantine Empire from 716-1057, Edinburgh, William Blackwood & Sons, 1853, OCLC 906577940.
  • (en) Garlan, Linda, « Zoe Porphyrogenita (wife of Romanus III, Constantine IX, and Michael IV) », (dans) De Imperatoribus Romanis, (An Online Encyclopedia of Roman Rulers and their Families), [en ligne], http://www.roman-emperors.org/zoep.htm, Recherche : .
  • (en) Kazhdan, Alexander, ed. Oxford Dictionary of Byzantium, Oxford, Oxford University Press, 1991, (ISBN 978-0-19-504652-6).
  • (en) Kazhdan, Alexander, Epstein, Ann Wharton, Change in Byzantine Culture in the Eleventh and Twelfth Centuries, Berkeley and Los Angeles (California), University of California Press, 1985, (ISBN 978-0-520-05129-4).
  • (en) Norwich, John Julius, Byzantium : The Apogee. II, London, Penguin, 1993, (ISBN 978-0-14-011448-5).
  • (fr) Patlagean, Évelyne (2007), Un Moyen Âge grec: Byzance, IXeXVe siècle. Paris, Albin Michel, 2007, (ISBN 978-2-226-17110-8).

Notes et références

Notes

  1. Le parakimomène (en grec παρακοιμώμενος, « celui qui couche auprès [de l'empereur] ») était un titre porté par un haut dignitaire du palais des empereurs byzantins, généralement un eunuque. Chargé tout particulièrement d'assurer la protection du souverain pendant la nuit (portant d'ailleurs une arme), le parakimomène devait jouir de la confiance totale de l’empereur
  2. Édifié autour de l'église Saint-Paul, cet orphelinat était une véritable cité. De nombreuses maisons logeaient des pauvres et des infirmes : vieillards, nourrissons, impotents, paralytiques, aveugles, estropiés, au nombre de plusieurs milliers. Tellement grand qu’il « fallait une journée pour en faire le tour », cet orphelinat était doté d'immenses revenus.
  3. « Si l’on exclut ce seul crime commis à l’endroit de Romain [i.e. l’avoir trompé avec Zoé] ainsi que l’accusation d’adultère et aussi le grief d’avoir exilé des gens sur de simples soupçons […] (Psellos, tome IV, 7) »
  4. « Le reste de son corps était d’une grande beauté, mais son visage surtout avait une fraicheur et une grâce accomplies, car il avait le coloris d’une fleur, l’œil brillant et les joues vermeilles… (Psellos, tome III, 18) »
  5. « Il était quant à ses mœurs bien mieux réglé que les philosophes qui s’en réclament, et il savait maîtriser les désirs de son corps et de sa jeunesse, et loin que les passions rabaissassent sa raison, c’est bien plutôt lui qui en était le maître (Psellos, tome IV, 7 et 8) »
  6. Psellos lui-même semble accréditer la thèse de l’empoisonnement, car ayant eu l’occasion de voir l’empereur dans son cercueil, il décrit le cadavre comme « rappelant plutôt celui des corps gonflés et pâlis par l’absorption de poisons » (tome IV, 4).
  7. Cette révolte, tel que mentionné plus haut, fut le fruit des nouvelles taxes, mais Jean l’Orphanotrophe préféra en faire porter la responsabilité à Constantin Dalassène.
  8. « Il se donnait tout entier au soin de l’empire […] en écartant les attaques contre nous des nations environnantes, cela tantôt par des ambassades, tantôt par des présents, tantôt par des envois annuels de troupes. Grâce à ces mesures ni celui qui a en partage la domination sur l’Égypte n’agissait contrairement aux traités, ni celui qui tient en main les forces persiques, ni certes non plus le roi de Babylone, ni aucune des autres nations plus lointaines ne mettaient à nu leur hostilité […] » (Psellos tome IV, 19)
  9. Michel V était le fils de Marie, sœur de Michel IV et d'Étienne Calaphatès (d’où son surnom de « calfate »

Références

  1. Kazhdan (1991) « Michael IV Paphlagon », vol. 2, p. 1365
  2. Norwich (1993) p. 283
  3. Finlay (1853) p. 477
  4. Psellos, Chronographia, tome III, 22 et IV, 18
  5. Psellos, tome IV, para 1
  6. Norwich (1993) p. 276
  7. Ostrogorsky (1983) p. 345
  8. Garland, « Zoe Porphyrogenita »
  9. Psellos, tome III, 19
  10. Psellos, tome III, 22-23
  11. Norwich (1993) p. 277
  12. Psellos, tome III, 24-25
  13. Psellos, tome III, 26
  14. Cité par Norwich (1993) p. 279, note 1
  15. Psellos, tome III, 1 à 3
  16. Norwich (1993) p. 279
  17. Michel Kaplan, Pourquoi Byzance ? Un Empire de onze siècles, Gallimard, coll. « Folio Histoire », , p. 220-222.
  18. Psellos, tome IV, 6
  19. Psellos, tome IV, 16
  20. Norwich (1983) p. 280
  21. Psellos, tome IV, 15
  22. Ostrogorsky (1983) pp. 346-348
  23. Ostrogorsky (1983) p. 344
  24. Norwich (1993) pp. 280-281
  25. Finay (1853) pp. 481-482, 485
  26. Norwich (1993) p. 282
  27. Psellos, tome IV, 19
  28. Kazhdan & Epstein (1985), pp. 64–65
  29. Patlagean (2007), pp. 132–133
  30. Treadgold 1997, p. 588.
  31. Finlay (1853) p. 485
  32. Kazdhan (1991) « Voislav, Stephen », vol. 3, p. 2185
  33. Kaldellis 2017, p. 168.
  34. Kaldellis 2017, p. 168-169.
  35. Treadgold 1997, p. 586-587.
  36. Finlay (1853) p. 486
  37. Kazdhan (1991) « Maniakes, George », vol. 2, p. 1285
  38. Treadgold 1997, p. 587-589.
  39. Norwich (1993) pp. 285-286.
  40. Finlay (1853) pp. 490-491
  41. Norwich (1993) p. 287
  42. Fine (1983), pp.  205-206
  43. Treadgold 1997, p. 288-289.
  44. Norwich (1993) pp. 286, 289
  45. Treadgold 1997, p. 589.
  46. Psellos, tome IV, 19-23
  47. Psellos, tome IV, 31
  48. Psellos, tome IV, 34-38
  49. Norwich (1993) pp. 289, 292
  50. Kazdhan (1991) « Michel IV », vol. 2, pp. 1365, « Zoe », vol. 3, p. 2228

Voir aussi

Liens internes

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