Michèle Magema

Michèle Magema, née en à Kinshasa en république démocratique du Congo, est une artiste franco-congolaise.

Son travail artistique mêle performance, vidéo, dessins photographie et installations. Elle est l'une des premières femmes artistes congolaises de sa génération à avoir une carrière internationale[réf. souhaitée].

Biographie

Jeunesse et études

Michèle Magema est née en 1977 à Kinshasa en république démocratique du Congo. Elle s'installe à Paris en 1984 avec sa famille, pour y rejoindre son père, alors réfugié politique[1].

En 2002, elle obtient son DNSEP à l’École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy. Après avoir obtenue son diplôme, elle est sélectionnée pour effectuer une résidence post-diplôme à la Kaywon University de Séoul en Corée du Sud. Sa pratique artistique mêle vidéo, performance, photographie, installation et dessin.

Carrière artistique

Elle commence sa carrière comme peintre, puis elle passe rapidement à des médiums tels que la vidéo[2], la performance et la photographie[3]. Le travail de Michèle Magema a été exposé dans plusieurs pays d’Europe[4], d'Afrique et aux Etats-Unis. Ses premières expositions en 2003 se font à Bruxelles à l'Espace Camouflage puis à Bamako lors des rencontres de la photographie africaine. L'une de ses œuvres les plus connues est Oyé Oyé pour laquelle elle a été été primée à la Biennale de Dak'Art en 2004[5]. Dans cette œuvre, deux vidéos sont projetées face à face : dans l'une, un corps de femme tronqué défile dans un uniforme bleu et blanc tel qu'imposé dans sa jeunesse par le régime dictatorial de l'ex-président Mobutu Sese Seko. Dans l'autre des images d'archives télévisuelles montrent les mises en scènes orchestrées par le président Mobutu Sese Seko[6],[7]. Cette même année , l'artiste expose individuellement pour la première fois en 2004 à la Kunstraum Innsbruck .Elle participe ensuite à l'exposition Africa Remix en 2005, au Centre Georges-Pompidou à Paris, puis en 2007, à la National Art Gallery à Johannesburg (Afrique du Sud). Son travail est ensuite exposé dans l'exposition Global Feminisms, au Brooklyn Museum[8]. Toujours en 2007 elle présente le projet Overseas Stories à l'Espace Doual’art au Cameroun pour sa première participation au SUD. En 2009, elle effectue une résidences d'artistes, à la Cité internationale des arts .

En 2011, elle collabore brièvement avec Jean -Marc Patras qui présente son travail dans une exposition individuelle: Michèle Magema the triptych. En 2014 la galerie Saro Léon située à Las Palmas présente son travail et continue à la suivre depuis . En 2015 elle est invitée à la 4e Biennale de Lubumbashi en RDC. C'est le premier retour de l'artiste depuis son départ en 1984. Elle réalise une oeuvre majeur dans son parcours , qui fera l'objet d'une acquisition par le MRAC.

Michèle Magema a continuer à exposer à la Kunsthaus Dresden, Kunsthale Tuebingen, Kunsthaus Graz , Noyes Museumaux Etats-Unis. Elle a collaboré avec des commissaires d'exposition tel que Simon Njami, Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Maura Reilly, Christine Y. Kim, Céile bourne Farell Julie Crenn, Annabelle Ténèze ect...

Prix et distinctions

  • 2004 : premier prix (Prix du président de la république) - 6e Biennale de Dakar (Sénégal)[9]
  • 2014 : prix IFAA – Yango Biennale/ Kinshasa – RDC.
  • 2020-2021 : Etant Donnés Contemporary Art Grantees – Solo Show curatrice Mary Magsamen.

Collections

  • Musée Rietberg / Suisse.
  • MRAC / Belgique.
  • Collections privées / France - îles Canaries - Espagne - Belgique.
  • Fondation Sindika Dokolo / Angola.
  • Fondation Attijariwafa Banque / Maroc.
  • Artothèque de Villeurbanne / France.

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) « Michèle Magema, Goodbye Rosa – 2005 (2005) », Signs, vol. 38, t. 4, (lire en ligne)
    2. (en) « The Video Artwork of Michèle Magema », African Digital Art, (lire en ligne)
    3. Patrick Ndungidi, « 15 femmes africaines en création  : l’artiste Michèle Magema présente à l'exposition », Agence d'information d'Afrique centrale, (lire en ligne)
    4. (en) « Exploring a Century of Art in Congo », The New York Times, (lire en ligne)
    5. Odile Blin, « Le pont des regards : ce que l'art africain fait à la sociologie francophone », dans Monique Hirschhorn et Moustapha Tamba (dir.), La sociologie francophone en Afrique: état des lieux et enjeux, Editions Karthala,
    6. « Michèle Magema », sur Africultures
    7. Delphine Calmettes, Quel avenir pour l'art contemporain en Afrique après l'exposition Africa Remix?, Université Rennes 2 Haute Bretagne, (lire en ligne)
    8. (en) Dena Muller, « Reviewed Works: Global Feminisms by Maura Reilly, Linda Nochlin; Global Feminisms: New Directions in Contemporary Art by Maura Reilly, Linda Nochlin », Signs, vol. 33, t. 2, , p. 471–474 (DOI 10.1086/521560, lire en ligne)
    9. « [Dak’Art 2004, 6ème édition de la Biennale de l’Art Contemporain Africain de Dakar, Sénégal, Biennale of Contemporary African Art in Dakar, Senegal] », sur dakart2004.free.fr (consulté le ).

    Annexes

    Bibliographie

    • (en) Julie Crenn, « Michele Magema /// without echo, there is no meeting », n.paradoxa, vol. 31, (lire en ligne)
    • (en) Dena Muller, Reviewed Works: Global Feminisms by Maura Reilly, hiver 2008, Linda Nochlin ;
    • (en) Global Feminisms: New Directions in Contemporary Art by Maura Reilly, Linda Nochlin. Signs. 33 (2) : p. 471–474. doi:10.1086/521560. JSTOR 10.1086/521560.
    • Iolanda Pensa (Ed.), Public Art in Africa, Art et transformations urbaines à Douala /// Art and Urban Transformations in Douala, Genève : Metis Presses, 2017. (ISBN 978-2-94-0563-16-6)

    Liens externes

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