Michèle Firk

Michèle Firk est une journaliste, critique de cinéma et militante anticolonialiste française, née le et morte le .

Michèle Firk
Naissance
Décès
Nationalité  Française
Profession Journaliste

Biographie

Née à Paris dans une famille juive d'artisans-commerçants français, dont les quatre grands-parents venus d'Europe Centrale, chassés par des pogroms dans les années 1890, naturalisés Français, s'étaient mariés et installés à Paris, Michèle Firk est reçue à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en 1956, après sa classe préparatoire faite au Lycée Voltaire à Paris. Elle collabore dès la fin de l'année 1958 à la revue Positif, dont elle représente « l'aile gauche » avec Gérard Gozlan[1]et dans laquelle sont publiés ses premiers articles sur le cinéma cubain[2], ainsi qu'aux Lettres françaises ; en outre, elle participe à l'animation du Ciné-club Action, à Paris.

D’abord militante à l’Union des étudiants communistes (UEC) et au Parti communiste français (PCF), elle s’engage dans l’aide au FLN algérien depuis Paris. « A 24 ans, elle est plutôt isolée dans une cinéphilie composée surtout de jeunes hommes, mais pas la moins active. Elle écrit dans Positif, milite clandestinement comme « porteuse de valise » dans le réseau Jeanson de soutien au FLN, organise des projections de films dénonçant la « sale guerre » en Algérie »[3]. En 1962, elle se rend et séjourne en Algérie, où elle collabore à cette occasion à la revue Jeune Afrique, signant ses articles « Emmanuelle Sandinot »[3].

Elle est à Cuba en 1963, avant de partir pour le maquis du Guatemala, conformément à sa volonté d'agir comme « combattante révolutionnaire » : compagne de Camilo Sánchez, commandant du front urbain de la guérilla des FAR (es), Forces armées rebelles, elle participe en août 1968 à l’enlèvement de l'ambassadeur des États-Unis au Guatemala, John Gordon Mein (en), qui est assassiné le 28. Sur le point d’être arrêtée par la police guatémaltèque, elle se suicide dans son appartement le .

Écrits

  • Michèle Firk, écrits réunis par ses camarades, Éric Losfeld, 1969[4] (notice BnF no FRBNF33006908)

Hommages

Notes et références

  1. Antoine de Baecque, La Cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture (1944-1968), Fayard, 2003
  2. Thierry Frémaux, L'Aventure cinéphilique de Positif (1952-1989), Vingtième siècle, volume 23, 1989, pp. 21-34
  3. «Michèle Firk, le cinéma version pasionaria » | archive sur Libération.fr par Antoine de Baecque, 29 octobre 2004
  4. Écrits, couverture
  5. Site michelefirk.org
  6. la-parole-errante.org

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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