Melgven

Melgven [mɛlvɛ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Ne doit pas être confondu avec Malgven.

Melgven

La chapelle de la Trinité.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Concarneau Cornouaille Agglomération
Maire
Mandat
Catherine Esvant
2020-2026
Code postal 29140
Code commune 29146
Démographie
Gentilé Melgvinois
Population
municipale
3 396 hab. (2018 )
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 21″ nord, 3° 50′ 05″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 155 m
Superficie 51,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Quimper
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Concarneau
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Melgven
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Melgven
Géolocalisation sur la carte : France
Melgven
Géolocalisation sur la carte : France
Melgven
Liens
Site web Site officiel de la commune de Melgven

    Géographie

    La commune est traversée par deux cours d'eau, le Moros et le Stival. L'Aven marque la frontière entre la commune de Melgven et le bourg de Kernével, aujourd'hui intégré à la commune de Rosporden.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 097 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1982 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records MELGVEN (29) - alt : 83m, lat : 47°53'48"N, lon : 03°48'42"W
    Statistiques établies sur la période 1982-2010 - Records établis sur la période du 01-04-1982 au 31-12-2017
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,6 3,2 4,5 5,5 8,6 11 12,8 12,6 10,8 8,9 5,7 4 7,6
    Température moyenne (°C) 6,5 6,6 8,5 10,1 13,4 16,2 18,1 18,1 16 12,9 9,2 7 11,9
    Température maximale moyenne (°C) 9,4 10 12,5 14,7 18,2 21,4 23,4 23,5 21,2 16,9 12,7 10 16,2
    Record de froid (°C)
    date du record
    −11
    17.01.1985
    −10
    10.02.1991
    −8
    01.03.05
    −4,2
    12.04.1986
    −1,4
    07.05.1982
    2,2
    01.06.11
    4
    02.07.1997
    4
    29.08.1986
    3
    19.09.12
    −2,5
    30.10.1997
    −4,8
    29.11.10
    −7,2
    29.12.1996
    −11
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    15,5
    26.01.1983
    19
    14.02.1998
    24
    19.03.05
    26,8
    23.04.1984
    30,5
    06.05.1995
    34,6
    19.06.17
    36,5
    18.07.06
    39,2
    09.08.03
    31,6
    04.09.13
    29,5
    01.10.1997
    19,8
    01.11.15
    17
    19.12.15
    39,2
    2003
    Précipitations (mm) 129,9 100,9 89,9 78,2 83,4 55,3 63 64 80,2 121,4 128,4 137,4 1 132
    Source : « Fiche 29146001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Melgven est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[7],[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 2,5 % 128
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,6 % 29
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 56,0 % 2 850
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,8 % 42
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 29,8 % 1 518
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,8 % 92
    Forêts de feuillus 7,9 % 404
    Forêts mélangées 0,5 % 25
    Source : Corine Land Cover[12]

    Toponymie

    Attestée sous la forme Melgvan en 1300[13],[14].

    Le nom de Melgven provient des mots bretons mell (colline arrondie) et gwenn (blanc) : « la colline blanche »[15].

    Histoire

    Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

    Préhistoire et Antiquité

    Une stèle tronconique complète datant de l'Âge du fer, ornée de sculptures et de bas-reliefs, en gneiss d'origine locale, haute de 1,75 m et de 0,13 m de diamètre à son sommet, à base quadrangulaire, a été trouvée lors d'un labour en 1991 à Kerviguérou ; les fouilles consécutives à cette découverte fortuite entreprises en 1992 et 1993 par Anne Villard-Le Tiec ont permis de mettre au jour une nécropole à incinération datant aussi de l'Âge du fer, formée de deux enclos carrés auxquels on accédait par des porches en bois, dans laquelle ont été trouvées dans l'un des enclos 8 vases funéraires contenant des ossements incinérés et dans l'autre 3 urnes disposées dans un petit tumulus bordé de stèles de pierre ou de bois. L'une d'entre elles, gravée de frises, de grecques et d'esses, a été retrouvée dans le fossé délimitant l'enclos. Leur étude a permis de dater l'utilisation de ce cimetière de la fin du VIe siècle à la moitié du Ve siècle av. J.-C.[16]. La stèle est la réplique exacte de la colonne aspire (D) du temple de Métaponte (Italie du sud). Cette stèle témoigne de relations entre ces deux régions à cette époque[17].

    Melgven est un carrefour entre Concarneau et Rosporden depuis l'Antiquité. On y retrouve les restes d'une ancienne voie romaine qui reliait Vannes à Quimper : elle empruntait le tracé de l'actuelle D 22 passant par la chapelle du Moustoir en Kernével et celles de la Trinité et Coat-an-Poudou en Melgven[18].

    Époque moderne

    Au XVIIIe siècle, Melgven, avec deux moulins au lieu-dit de Kergoat développe une industrie de production de papier à écrire et à imprimer. Ce papier est ensuite exporté vers Nantes, le Portugal et la Hollande[19].

    Melgven possédait plusieurs manoirs, les plus connus étant le manoir de Coëtcanton (situé à 4 km au nord du bourg et à 1 km au sud de Rosporden), qui date du XVIe siècle et appartint successivement à Jean de Keranrais, Geoffroy du Perrier, Gilette d'Acigné, etc., avant d'appartenir au surintendant Nicolas Fouquet. Au XVIIIe siècle, ses derniers propriétaires sont René-François de Grimaudet qui en 1756 le vend à la famille de Plœuc ; le manoir de Coataven ("Le bois de l'Aven" en breton), dont le dernier propriétaire sous l'Ancien Régime fut B. de Jacquelot du Boisrouvray ; le manoir de Minuello, qui appartint au XVIIIe siècle à la famille du Couëdic[20] ; le manoir de Coëtforn, situé à l'ouest de la chapelle de la Trinité, possédé en 1771 par Toussaint de Penandreff, sieur de Keranstrat, capitaine de frégate ; le manoir de Kergoët [Kergoat], qui appartint au XVIIIe siècle à la famille de Kerguélen[21] ; le manoir du Méroz (XV et XVIe), possédé au XVIIIe siècle par la famille de Boisguéhenneuc de Kerminguy [22] ; le manoir du Fresq, situé à 3 km au sud du bourg ; le manoir de Keranével (situé au sud du bourg de Melgven, mais désormais disparu), qui appartint au XVIIIe siècle à la famille des Hayeux[23].

    En 1759 la paroisse de Melgven [le nom est écrit Melven] devait chaque année fournir 36 hommes pour servir de garde-côtes[24].

    Isabelle Le Deuff[25], âgée de 4 ans environ, qui habitait le moulin Coat Aven, fut dévorée par une louve privée[26] le vers les 6 heures du soir[27]. Des battues organisées pour retrouver cette vieille louve qui avait dû s'échapper permit de tuer 4 louvarts (jeunes loups), puis quelque temps plus tard en octobre deux vieilles louves et un vieux loup[28].

    Révolte des Bonnets Rouges (1675)

    Les habitants de la paroisse de Melgven prirent part à la Révolte des Bonnets Rouges. Le manoir de Coat-Canton, situé à l'époque en la paroisse de Melgven, est saccagé par les paysans révoltés. Il appartenait alors à Christophe Fouquet, comte de Chalain et gouverneur de Concarneau. Celui-ci dut en refaire la façade Nord et construisit le pavillon qui termine à l'Est, le corps de logis. Sa porte à tympan triangulaire, ses baies cintrées sont bien de la dernière moitié du XVIIe siècle[29].

    La pêche des mulettes perlières dans l'Aven

    Lionel Bonnemaire[30] dans son livre Les mollusques des eaux douces de France et leurs perles, décrit la pêche que pratiquaient des jeunes filles de Rosporden dans l'Aven au lieu-dit Kerenmeriet [Keranmeriet] en Melgven à la fin du XIXe siècle (l'Aven était alors comme « pavée » de mulettes perlières) : « Jadis, la recherche de perles occasionnait de joyeuses parties. Les jeunes filles de Rosporden se rendaient au lieu-dit Kerenmeriet, en français Le village des filles. Il est situé au bord de l'Aven. À demi dévêtues, ces pêcheuses improvisées ne craignaient pas d'entrer dans l'eau et prenaient un grand nombre de kregen dour dous [mulettes perlières en breton], qu'elles ouvraient sur le champ pour les visiter. Elles rejetaient ensuite leurs valves dans la rivière »[31].

    L'école de hameau de Cadol

    Fin XIXe, la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

    • le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 1 à Melgven (Cadol) ;
    • le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties[32].

    La Belle Époque

    Trois membres d'une même famille de Trégunc, Nicolas Colin, son épouse Marie-Anne Bellec et leur fille Marie, âgée de 14 ans, se noyèrent à bord de leur charrette lors d'un retour de noces dans l'étang de Kérennével en Melgven, appartenant à M. de Saint-Georges. Leur cheval aurait fait une embardée à un endroit où la route longe l'étang[33].

    En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Melgven, l'abbé Morvan, écrit à propos des enfants : « L'année scolaire, pour le plus grand nombre, ne commence qu'en novembre pour finir en juin, sans parler du peu d'assiduité qu'ils y mettent »[34].

    Le , Morvan, curé de Melgven, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements[35] sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton[36].

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Melgven porte les noms de 154 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[37].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Melgven porte les noms de 28 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[37].

    Alfred Le Ray et Georges Beaujean, deux Concarnois âgés tous les deux de 20 ans, furent fusillés le à Kerguérizit (en Melgven)[38]. Jean Le Guiban, né le à Rosporden, résistant FFI, fut tué à l'ennemi le à Kérandérat en Melgven[39]. Pierre Salomon[40], et Roger Kerjose[41], résistants, furent tués à Kernabat (en Scaër) le .

    Yves Daoudal, né le à Melgven, cultivateur à Toulgoat, blessé durant la Première Guerre mondiale, cité deux fois à l'ordre de son régiment, le 71e régiment d'infanterie, fut résistant FTPF dès 1942, cachant dans sa ferme de nombreuses armes. Arrêté le par les Allemands, il est condamné à mort le et fusillé le au Mont Valérien[42].

    Le , un avion North American P-51 Mustang de l'United States Army Air Forces piloté par le lieutenant Lilly Joseph s'écrasa à Melgven[43]. C'est au retour d'une mission d'escorte sur Brunswick en Allemagne que le P-51 fut touché par un obus de la flak de Lorient. Le pilote put sauter en parachute et atterrit à côté d'un bois. Blessé à la cheville, il fut recueilli et caché avec autre aviateur originaire de Floride dans une ferme de Melgven. Début août, les deux pilotes purent rejoindre, camouflés en civils, les lignes américaines[44].Le manoir du Meros (Meroz) abrita dans ses greniers des résistants . Un guetteur était posté en haut d'un vieux chêne. Lorsqu'il entendait les camions allemands monter de Concarneau il tirait sur une corde reliée à une cloche dans le grenier et les résistants fuyaient dans les bois par un tunnel aujourd'hui muré.

    L'après-Seconde Guerre mondiale

    Deux soldats (Prospoer Guernalec[45] et Claude Le Naour) originaires de Melgven sont morts pendant la guerre d'Indochine.

    La banque de données sur les séismes du BRGM indique que le , Melgven fut l'épicentre de séismes dont l’intensité maximale a atteint le degré V MSK, soit une magnitude de 7[46]. Ils furent ressentis jusque dans le Morbihan. Un autre séisme de magnitude 4 centré lui aussi sur Melgven, s'est produit le .

    L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du bourg de Melgven a perdu son clocher dans la nuit du 15 au lors de la tempête de 1987. Il fut reconstruit à l'identique et officiellement inauguré le [47].

    Le refus de la fusion avec Rosporden et la scission du quartier de la Butte

    Un projet de création d'un « Grand Rosporden », incluant les communes de Kernével et Melgven, existait depuis 1954 ; sa concrétisation aurait permis à Rosporden de devenir l'une des plus vastes communes du département (elle serait passée de 1 075 ha à 10 855 ha et sa population aurait atteint 9 300 habitants en 1973 en absorbant Kernével et Melgven). Des référendums sont organisés le  : si les électeurs de Kernével votent en faveur de la fusion (811 « oui », 691 « non ») car pour eux ce rattachement semblait logique, car ils fréquentaient majoritairement Rosporden pour leur travail, les commerces et les écoles, ceux de Melgven votent contre (1 298 « non » et 633 « oui ») à la suite d'une campagne référendaire acharnée et houleuse animée par un « Comité de défense » hostile à la fusion (une grande pancarte « Non à la fusion » fut accrochée dans le bourg, des manifestations furent organisées) avec à sa tête Alphonse Carnot et le soutien du maire René Balaven, la majorité des habitants étant davantage attirés par Concarneau que par Rosporden ; seuls les électeurs du bureau de Cadol (où étaient inscrits entre autres les habitants du quartier de la Butte), plus proches de Rosporden, votant en faveur de la fusion par 576 « oui » contre 285 « non ».

    Le , un décret préfectoral porte « rattachement à la commune de Rosporden de la portion du territoire de la commune de Melgven dite « Quartier de la Butte », d'une superficie de 398 ha et comprenant 1 148 habitants », ce qui prive aussi Melgven de 42 % de ses recettes fiscales car la partie annexée par Rosporden accueillait de nombreuses entreprises, des salaisons et des conserveries notamment[48].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[49]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1866 1870 Mathurin Le Floch    
    1871 1874 Alexandre Guégan    
    1874 1875 Mathurin Le Floch    
    1877 1905 Alexandre Guégan    
    1905 1909 André Ruat    
    1909 1917 Guillaume Cariou    
    1919 1921 Jean Marie Le Bihan    
    1925 1935 Jérôme-François Cotten Rad.indRad.Soc  
    1941 1944 Hervé Amédée Henri de Kerguélen    
    1944 1945 Jérôme-François Cotten    
    1947 1969 Jérôme Jeannès    
    1971 1982 René Balaven PS  
    1982 1995 Jean-Yves Cochennec PCF  
    1995 2001 Henry Bertrand DVD  
    mars 2001 2019 Michelle Le Breton-Helwig DVG Gérante de société
    Démissionnaire[50]
    2019 25 mai 2020 Christian Guichard DVG retraité
    25 mai 2020 En cours Catherine Esvant   Enseignante

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].

    En 2018, la commune comptait 3 396 habitants[Note 5], en diminution de 0,35 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1332 2391 7592 0092 0292 1902 1952 2742 296
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2412 3272 3782 4482 6322 8032 8742 9502 928
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 9332 9492 8582 8342 8793 0232 9863 0182 886
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 8493 0722 4032 8092 9872 9473 1813 2153 404
    2017 2018 - - - - - - -
    3 3563 396-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[53] puis Insee à partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de Melgven accueille deux écoles primaires sur son territoire :

    • École publique du Bourg : l'école accueille 126 élèves ;
    • École publique de Cadol : l'école accueille 124 élèves.

    Culture locale et patrimoine

    L'église de Melgven a été restaurée après la tempête de 1987, durant lequel son clocher s'est écroulé. On compte aussi 5 chapelles sur le territoire de la commune[55] :

    • la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, construite entre 1769 et 1829 ;
    • la chapelle Notre-Dame de Coat-an-Poudou, datant du XVIe siècle, dédiée à saint Cado ;
    • la chapelle Saint-Antoine, construite entre la fin du XVIe et la fin du XVIIe siècle ;
    • la chapelle Saint-Grégoire, construite entre le XVIIe et le XVIIe siècle à Cadol ;
    • la chapelle de la Trinité, construite à partir du XVIe siècle, et appelée alors « chapelle du Boutier ». Le tympan du portail occidental représente le corps du Christ reposant sur les genoux de Dieu le Père, une disposition très rare[56].

    Une chapelle Saint-Laurent a existé jusqu'au début du XIXe siècle.

    • Des fontaines considérées par le passé comme miraculeuses :
      • la fontaine de Saint-Laurent du Boutier-La Trinité ;
      • la fontaine de Penfeunteun.
    • Le jardin du Kergoat, en Melgven, est un jardin de rhododendrons et de plantes de terre de bruyère, possédé par Alain de Kerguélen, un descendant de la famille de Kerguélen qui possédait l'ancien manoir de Kergoët[57].

    Événements

    La mairie de Melgven organise chaque année un festival mi-juin avec musique et animation. La programmation est éclectique : pop-rock, electro, rap, raggae, musique traditionnelle et danse.

    Une association à but social et culturel, Talenka, dont le siège social se situe dans le bourg de Melgven, a été créée le .

    Personnalités liées à Melgven

    • Charles Marie Bonaventure du Breil de Rays (né le à Lorient, décédé le au manoir de Coataven en Melgven, qui vécut au château de Quimerc'h en Bannalec), aventurier mégalomane à l'origine de la tragédie de Port-Breton (Nouvelle-Guinée) : Colonie libre de Port-Breton, terres à 5 francs l’hectare, fortune rapide et assurée. Pour tous renseignements s’adresser à Monsieur Du Breil de Rays, consul de Bolivie, château de Quimerc’h en Bannalec, Finistère. Quelque six cents candidats-colons, français, belges, italiens, allemands, répondirent à cette annonce de 1877 et beaucoup d'entre eux eurent un destin tragique dans ce projet de colonie libre dans une île inhospitalière de la Nouvelle-Guinée[58].

    Voir aussi

    Articles connexes

    • Cadol (Finistère)

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    13. Marcel Fournier, Les Bretons en Amérique française, 1504-2004 - Page 255
    14. Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle, Société archéologique du Finistère, 2001, page 185.
    15. Jean-Marie Plonéis : La toponymie celtique. La géographie et l'histoire, éd. du Félin, 1989, p. 91 - http://www.infobretagne.com/melgven.htm Roger Frey, Étymologie et histoire de Melgven, Infobretagne.com. Consulté le 13 septembre 2013].
    16. Anne Villard et Marie-Yvane Daire, "Les stèles de l'Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain", Revue archéologique de l'Ouest, no 13, 1996, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709x_1996_num_13_1_1044 et Yves Ménez et Stéphane Hinguant, "Fouilles et découvertes en Bretagne", éditions Ouest-France, 2010, (ISBN 978-2-7373-5074-0).
    17. Anne Villard, Marie-Yvane Daire, Les stèles de l'Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain , Revue archéologique de l'ouest, 1996, Volume 13, no 13, p. 123-156.
    18. René Kerviler, Réseau des voies romaines en Armorique, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f296.image.r=Rosporden
    19. Collectif, Le patrimoine des communes du Finistère, tome 1, éditions Flohic, 1998, p. 63. (ISBN 2-84234-039-6).
    20. Le château du Couëdic est situé à Crédin (Morbihan) voir http://fr.topic-topos.com/chateau-du-couedic-credin
    21. Il s'agit de la famille du navigateur Yves de Kerguélen
    22. Cette famille est originaire de Tréogat voir http://jose.chapalain.free.fr/pageprin707.htm
    23. http://www.infobretagne.com/melgven-manoirs.htm
    24. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4
    25. Isabelle Le Deuff, née le à Kerligoar en Melgven.
    26. Il s'agissait probablement d'une louve domestiquée.
    27. Registre des sépultures de la trève de Cadol.
    28. François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, (ISBN 2-84833-096-1).
    29. le père Henri Guiriec, Rosporden, Histoire de la paroisse, réédition, 2003, p. 82.
    30. Lionel Bonnemaire (1843-1905), avocat collectionneur de bijoux et amulettes populaires
    31. http://www.forgottenbooks.com/readbook_text/Les_Mollusques_des_Eaux_Douces_de_France_et_Leurs_Perles_1200192538/91
    32. Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu
    33. Hebdomadaire Le Courrier du Finistère, 20 février 1904, consultable http://mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/medias/collections/bibliotheque/presse/4MI020/FRAD029_4MI_020_1904_02_06_001_1904_02_27_004.pdf
    34. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5).
    35. En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État
    36. Journal La Croix n° 6064 du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR
    37. Memorialgenweb.org - Melgven : monument aux morts
    38. Ils avaient été surpris par les Allemands, alors qu'ils se cachaient dans les fermes et les bois du secteur de Kervaise, voir http://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/fusillade-de-kerguerizit-commemoration-du-70e-anniversaire-27-06-2014-10232493.php
    39. « Le Télégramme - Melgven - Kérandérat. Hommage à Jeannot Guiban », Le Telegramme, (consulté le ).
    40. Pierre Salomon, né le à Melgven, de la ferme de Coat-Aven
    41. Roger Kerjose, né le à Kernével, il résidait à Ruveil en Melgven
    42. http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/fusilles/fusilles-29.htm et http://www.mont-valerien.fr/apprendre/lettres-de-fusilles/detail-lettres-fusiles/lettres-de-fusilles/daoudal-yves/?no_cache=1
    43. Pertes U.S.A.A.F. - Département du Finistère, absa3945.com. Consulté le 13 septembre 2013
    44. Rapport d'évasion du Lt. Lilly Joseph A, absa3945.com. Consulté le 13 septembre 2013
    45. Prosper Guernalec, né le à Melgven, tué le à Nha Trang (Annam)
    46. Cf. fiche synthétique
    47. Il y a 25 ans, le clocher de l'église s'effondrait, Ouest-France, 9 octobre 2012. Consulté le 13 septembre 2013
    48. Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° 22 082 du 5 juillet 2016
    49. Base de données des maires sur le site des archives du Finistère
    50. « Démission de la maire de Melgven. Michelle Helwig est passée à l’acte », Le Télégramme, (lire en ligne).
    51. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    52. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    53. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    54. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    55. Source: Page « les sites », section culture et patrimoine, site officiel de la commune
    56. La vieille architecture de Bretagne, "Art national construction", mai 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5595209n/f39.image.r=Rosporden
    57. http://www.jardindukergoat.sitew.fr/#Le_jardin.P
    58. Daniel Raphalen, L'Odyssée de Port-Breton ou le rêve océanien du marquis de Rays, Éditions Les Portes du large, Rennes, 2006.
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