Max Volmer

Max Volmer, né le à Hilden, dans l'Empire allemand, et mort le à Potsdam, fut un physico-chimiste allemand qui contribua de façon décisive à la formalisation de la cinétique électrochimique.

Max Volmer
Max Volmer en 1958.
Naissance
Hilden ( Empire allemand)
Décès
Potsdam ( Allemagne de l'Est)
Domicile Potsdam
Nationalité Allemand
Domaines Chimie physique
Institutions université technique de Berlin-Charlottenburg
Université de Leipzig
Diplôme université de Marbourg
université de Leipzig
Étudiants en thèse Tibor Erdey-Grùz (1902-1976)
Renommé pour relation de Butler-Volmer, eau lourde et plutonium enrichi
Distinctions Prix national de la République démocratique allemande

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Biographie

Il suivit des études universitaires à l'université de Marbourg (1905-1908), à l'université de Leipzig (1908-1910) ou il obtint sa thèse en 1910 grâce à une étude sur les réactions photochimiques sous vide.

Il commença sa carrière comme assistant à l'université de Leipzig en 1912. Il s'installa à Berlin en 1916 où il travailla à l'Institut de chimie de l'université Friedrich-Wilhelms (actuellement université Humboldt de Berlin) sur des sujets relevant de l'arme chimique. De 1918 à 1920 il travaille au sein de la compagnie privée Auergesellschaft (actuellement Osram GmbH). En 1920, il est nommé professeur d'électrochimie et de chimie-physique à l'université de Hambourg. En 1922 il est nommé professeur titulaire de la prestigieuse chaire de chimie-physique de l'université technique de Berlin Charlottenburg qui était détenue avant lui par Walther Hermann Nernst. Il consacra alors une grande partie de ses travaux à la cinétique électrochimique avec son élève hongrois Tibor Erdey-Grùz (1902-1976) dont il dirigea la thèse de 1928 à 1931.

Dans les années 1930, il proposa avec le physico-chimiste britannique John Alfred Valentine Butler la relation de Butler-Volmer[1].

Durant la guerre, l'université technique de Berlin forma un grand nombre de cadres techniques et scientifiques du Troisième Reich. En 1945, lors de l'invasion de l'Allemagne par l'armée rouge, il fut emmené en Union des républiques socialistes soviétiques par le Département 7 du NKVD avec de nombreux scientifiques allemands de premier plan, comme Gustav Ludwig Hertz et Peter Adolf Thiessen. Désireux de se garder des représailles possibles des autorités soviétiques du fait de leur proximité avec le Parti nazi, ils négocièrent leur retournement. Volmer travailla dans un centre de recherche en Union des républiques socialistes soviétiques sur le projet atomique soviétique. Parallèlement les États-Unis menèrent l'opération Overcast (renommée opération Paperclip au début de 1946) qui va permettre le recrutement par les Américains de 1 600 scientifiques allemands (le plus connu est Wernher von Braun), tous domaines compris. L'armée française, quant à elle, mettait la main sur la plus grande partie des ingénieurs et responsables du projet des turboréacteurs BMW (dont l'ingénieur Hermann Östrich) ce qui permit la conception des turboréacteurs SNECMA Atar. Max Volmer contribua à la mise au point des processus de production d'eau lourde et de plutonium enrichi pour l'Union des républiques socialistes soviétiques jusqu'en 1955. Il eut alors l'autorisation de retourner en Allemagne de l'Est et retrouva sa chaire à l'université technique de Berlin. En 1958 il devint président de l'Académie des Sciences de la République démocratique allemande et prit sa retraite scientifique.

Après sa mort, l'Institut de chimie-physique de l'université technique de Berlin fut baptisé « Institut Max Volmer ». Une rue de Berlin-Adlershof s'appelle « Max-Volmer-Strasse » dans le quartier de l'université Humboldt de Berlin.

Notes et références

  1. T. Erdey-Gruz and M. Volmer Z. Phys. Chem. 150 (A) 203-213 (1930)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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