Maurice Roy (cardinal)

Maurice Roy, né le et mort le à Québec (Canada), est un ecclésiastique canadien. Il fut évêque de Trois-Rivières puis archevêque de Québec et primat de l'Église du Canada. Créé cardinal en 1965 il exerça de nombreuses responsabilités au sein de la curie romaine.

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Maurice Roy

Mgr Maurice Roy en 1956
Biographie
Naissance
Québec (Canada)
Ordination sacerdotale par
Mgr Joseph Brunault
Décès
Québec
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Paul VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de Nostra Signora del SS. Sacramento e Santi Martiri Canadesi
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par le
card. Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve
Fonctions épiscopales Président du conseil pontifical pour les laïcs
Président du conseil pontifical Justice et Paix
Archevêque de Québec
Évêque de Trois-Rivières

In nomine Jesu
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Jeunesse et études

Maurice Roy nait à Québec dans une famille de trois enfants. Son père, Ferdinand Roy, était professeur à la faculté de droit de l'Université Laval[1] et sa mère était la fille du poète Napoléon Legendre. Il étudie au Séminaire de Québec de 1915 à 1923, et au Grand Séminaire de Québec et à l'Université Laval jusqu'en 1927 où il reçoit un doctorat en théologie. Après avoir été ordonné prêtre catholique par monseigneur Joseph Brunault le , il étudie à Rome où il reçoit un doctorat en philosophie en 1929. Il étudie aussi à la Sorbonne de 1929 à 1930. Maurice Roy enseigne la théologie dogmatique, la théologie sacramentelle et l'apologie au Grand Séminaire de Québec jusqu'en 1939. Il assure la fonction d'aumônier de l'Université Laval de 1935 à 1937.

Carrière militaire

Lors du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, Maurice Roy devient aumônier militaire au grade de capitaine pour le Royal 22e Régiment. Il obtient le grade de major en mai 1941, celui de lieutenant-colonel comme aumônier du Premier Corps de l'armée en , et celui de colonel comme aumônier de la Première Armée Canadienne. Après la guerre, il revient à Québec en position d'enseignant au Grand Séminaire dont il devient le Supérieur en 1945,

D'évêque à cardinal

Nommé évêque du diocèse de Trois-Rivières le et ensuite vicaire militaire du Canada, aumônier-général et ordinaire de l'Armée canadienne le , Il occupe ces fonctions jusqu'à sa nomination comme archevêque de Québec le . Le il reprend la fonction de vicaire militaire du Canada jusqu'au .

Comme archevêque, Maurice Roy condamne les supposés miracles du village de Saint-Sylvestre, joue le rôle de médiateur lors de la fin de la grève d'Asbestos, et empêche Georges-Henri Lévesque, un prêtre dominicain, de siéger au Sénat. Monseigneur Roy devient Primat du Canada lorsque le siège de Québec est élevé à ce rang ecclésiastique en 1956.

Il assiste au Concile Vatican II de 1962 à 1965. Le pape Paul VI le crée cardinal lors du consistoire du . Il est le premier à recevoir le titre de cardinal-prêtre de la paroisse Notre-Dame du Très Saint Sacrement et des Saints Martyrs Canadiens.

Il prend la charge de diverses fonctions dans la curie romaine, dont celles de président du Conseil pontifical pour la famille, du Conseil pontifical pour les laïcs et du Conseil pontifical Justice et Paix. Il vote aux conclaves qui élisent Jean-Paul Ier et Jean-Paul II. Il fut le consécrateur de onze évêques.

En 1971, il est le destinataire - en tant que président du conseil des laïcs et de la commission pontificale "Justice et Paix " - de la lettre apostolique " Pour une Société Humaine ", rédigée par le Pape Paul VI, à l'occasion du 80e anniversaire de l'Encyclique "Rerum Novarum". Cette lettre, qui porte sur les questions sociales, connait un fort retentissement, et se trouve souvent désignée de manière abrégée sous le titre de « Lettre au cardinal Roy ».

Devenu archevêque émérite en 1981, il meurt en 1985 et repose dans la crypte de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. Son successeur immédiat est Mgr Louis-Albert Vachon.

Postérité

L'Ordre de l'Empire Britannique reconnait sa conduite extrêmement courageuse durant la Seconde Guerre mondiale. En 1971, il est fait Compagnon de l'Ordre du Canada. L'école secondaire Cardinal-Roy dans le quartier Saint-Roch de Québec est nommée en son honneur, de même que l'école primaire Cardinal-Roy du boulevard des Forges à Trois-Rivières. Les rues du Cardinal-Maurice-Roy de Québec ainsi que Cardinal-Roy de Trois-Rivières sont également nommées en sa mémoire. L'université Laval a aussi un fonds Cardinal-Maurice-Roy.

Références

  1. Il sera nommé juge en chef de la Cour de magistrat en 1927, puis doyen de la faculté de droit de l'Université Laval en 1929. Il sera également président de l'Office des salaires raisonnables sous Maurice Duplessis. Voir Conrad Black, Duplessis t. 2 Le Pouvoir, Éditions de l'Homme, 1977, p. 309.

Bibliographie

  • Hervé Biron. Grandeurs et misères de l'Église trifluvienne (1615-1947), Trois-Rivières, Les Éditions trifluviennes, 1947, 245 pages.
  • René Hardy, Contrôle social et mutation de la culture religieuse au Québec, 1830-1930, Montréal, Boréal, , 284 p. (ISBN 2-89052-964-9)
  • Georges Panneton et Antonio Magnan sr. Le diocèse de Trois-Rivières 1852-1952, Biographies sacerdotales, organisation diocésaine, notes historiques, Trois-Rivières, Éditions du Bien Public, 1953, 381 pages. (Revu et augmenté en 1962)
  • Georges Panneton et Antonio Magnan sr. Le diocèse de Trois-Rivières 1962, Biographies sacerdotales, L'organisation diocésaine, Les paroisses et les curés, Les instituts religieux, Les prêtres défunts, Notes historiques - Histoire du diocèse, Les vocations sacerdotales et missionnaires, Trois-Rivières, Les Éditions du Bien Public, 1962, 517 pages.
  • Jean Panneton, Le diocèse de Trois-Rivières, 1852-2002 : 150 ans d'espérance, Sillery, Québec, Septentrion, , 259 p. (ISBN 2-89448-336-8, lire en ligne)

Voir aussi

Article connexe

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