Maurice Michaud

Maurice Michaud, né le à Saint-Genix-sur-Guiers et mort le , est un polytechnicien et un ingénieur des ponts et chaussées français responsable de l'aménagement touristique des montagnes à travers notamment les stations de sports d'hiver en Tarentaise.

Biographie

Maurice Michaud entre à l'École polytechnique en 1925[1]. Il intègre ensuite l'école des Ponts et Chaussées en 1929[1]. En 1936, il devient ingénieur responsable de l'arrondissement d'Albertville qui s'étend sur l'ensemble de la vallée de la Tarentaise[1].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il combat, mais est fait prisonnier[1]. Au cours de son internement, il fait la connaissance de Laurent Chappis. Ce dernier, malgré les conditions, poursuit des études d'architecture et prépare une thèse d'urbanisme sur la Tarentaise[1].

Au sortir de la guerre, il retrouve son poste d'ingénieur en Tarentaise[1]. Un projet afin de développer le site des Trois Vallées a été lancé sous le régime de Vichy. Il doit pouvoir concurrencer les stations de la Suisse voisine et de l'Autriche[2]. Le projet a été commandé aux Ponts et Chaussées en 1942[2]. En 1946, le Conseil général de la Savoie demande la réactualisation du projet à l’Ingénieur des ponts et chaussées du département, Maurice Michaud[3]. Il fait appel à son compagnon de prison Laurent Chappis, afin de faire un repérage du secteur des trois vallées et imaginer une station sur la commune de Saint-Bon-Tarentaise, la future station de Courchevel 1850.

En 1947, il devient ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et est muté au ministère de la Défense[1]. En 1948, il est nommé directeur départemental de la reconstruction du département de la Savoie[1]. Il rencontre l'architecte en chef du service, Henry Jacques Le Même[1]. En 1952, Maurice Michaud devient également le directeur départemental des Ponts et Chaussées[1].

Dans les années 1960, il est chargé, avec son équipe de la DDE, de l'aménagement touristique des montagnes françaises à travers le « plan neige »[1]. Ils forment, en , la Commission interministérielle d’aménagement de la montagne (CIAM), devenue en 1970 le Service d’étude et d’aménagement touristique de la montagne (SEATM)[1],[3],[4]. On le trouve ainsi à l'initiative du nouveau projet de développement de La Plagne, lors de la création de deux sociétés privées : la Société d'aménagement de La Plagne (SAP) et la Société immobilière de La Plagne (SIP)[5],[6]. Il quitte le SEATM en 1971[4].

Il meurt le d'une rupture d'anévrisme[3].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. J.-F. Lyon-Caen.
  2. Extrait de l'article de Philippe Révil, paru dans l'édition du Monde du , in Catherine Dreyfus-Signoles, L'espace touristique, Éditions Bréal, , 255 p. (ISBN 978-2-84291-907-8, lire en ligne), p. 41-42.
  3. Philippe Révil et Raphaël Helle, Les pionniers de l'or blanc, Glénat, , 199 p. (ISBN 978-2-7234-4566-5), p. 19.
  4. Jean-François Lyon-Caen, « Courchevel 1850 : la « superstation » des Alpes françaises. L'invention d'une pensée nouvelle pour l'urbanisme et l'architecture en montagne », Revue de géographie alpine, vol. 84, no 3, , p. 54 (lire en ligne).
  5. « Une Histoire de La Plagne ».
  6. Emmanuel Matteudi, Structures familiales et développement local, Éditions L'Harmattan, , 334 p., p. 303-306
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