Maurice Gourdault-Montagne
Biographie
Diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris (IEP), titulaire d'une maîtrise de droit de Paris 2 Assas et diplômé de l'Institut national des langues et civilisations orientales (hindi et ourdou)[1], Maurice Gourdault-Montagne est également titulaire d'un DEUG d'allemand (Paris 4 Sorbonne).
Entré au Quai d'Orsay en 1978, il a occupé différents postes diplomatiques en Inde (1981-1983) et en Allemagne (1988-1991), chargé de mission auprès du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (1983) ainsi qu'à l'administration centrale au cabinet du ministre des Affaires étrangères (1986-1988), comme porte parole adjoint du Quai d'Orsay (1991-1993) et comme directeur adjoint du cabinet du ministre Alain Juppé (1993-1995) dont il est devenu le directeur de cabinet à Matignon de à [1].
Ambassadeur de France au Japon de 1998 à 2002, il a été le conseiller diplomatique du président de la République Jacques Chirac lors de son second mandat (2002-2007) et sherpa français au G8. À ce titre, il a préparé la présidence française du G8 d'Évian de 2003. Il a été chargé du dialogue stratégique franco-indien et du dialogue stratégique franco-chinois en tant que représentant personnel du Président de la République entre 2002 et 2007. En , il est devenu ambassadeur de France au Royaume-Uni (Londres). Pressenti pour l'ambassade de France à Berlin[2], il est nommé à ce poste le [3].
Le , il prend la direction de l'ambassade de France en Chine, Philippe Étienne, ambassadeur auprès de l'Union européenne à Bruxelles, lui succède à Berlin.[4].
À chaque poste diplomatique où il a été nommé, il a tenté d'apprendre la langue du pays. Il parle ainsi l'allemand, l'anglais, l'espagnol, l'italien, l'ourdou, le japonais, le russe et a des notions d'arabe et de bambara[1].
Le , il a été nommé en conseil des ministres ambassadeur de France à Washington. Finalement, il ne rejoint pas son poste, ayant été nommé, après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, secrétaire général du ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères par décision du conseil des ministres du [5],[1].
Il a été membre des conseils d'administration d'EDF et d'Orano de à , ainsi que des CA de France Média-Monde et de l'INALCO.
Fin 2017, il demande à l’ambassadeur de France à Alger de faire inviter l'intermédiaire Alexandre Djouhri à la réception donnée par Emmanuel Macron le , alors que l’intermédiaire est recherché par la justice française[6].
A partir de 2019, Maurice Gourdault-Montagne se tourne vers le monde des affaires, et il crée le 19 décembre 2019 sa propre société de conseil, MGM-GO (pour « Global Outlook »)[7]. Après avoir siégé au conseil d'administration d'EDF, il est nommé le 20 janvier 2020 par le Gifen (syndicat professionnel du nucléaire) président du salon World Nuclear Exhibition[7]. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique décide cependant en mai 2020 que cette activité de l'ancien diplomate est contraire à la déontologie, décision confirmée par le Conseil d'État[8].
Maurice Gourdault-Montagne est père de cinq enfants[1].
Parcours
- 1979-1981 : direction d’Asie et Océanie au ministère des Affaires étrangères
- 1981-1983 : premier secrétaire à l’ambassade de France à New Delhi
- 1984-1986 : chargé de mission auprès du Secrétaire général au ministère des Affaires étrangères
- 1986-1988 : conseiller technique (Parlement et presse) au cabinet du ministre des Affaires étrangères (Jean-Bernard Raimond)
- 1988-1991 : conseiller (Affaires politiques, Relations bilatérales) à l’ambassade de France à Bonn
- 1991-1993 : directeur adjoint de la Presse, de l’Information et de la Communication, porte-parole adjoint, puis porte-parole du Quai d’Orsay par intérim au ministère des Affaires étrangères
- 1993-1995 : directeur adjoint du cabinet du ministre des Affaires étrangères (Alain Juppé)
- 1995-1997 : directeur du cabinet du Premier ministre Alain Juppé
- 1998-2002 : ambassadeur de France au Japon
- 2002-2007 : conseiller diplomatique du président de la République Jacques Chirac et sherpa du G8
- 2007-2011 : ambassadeur de France au Royaume-Uni
- 2011-2014 : ambassadeur de France en Allemagne
- 2014-2017 : ambassadeur de France en Chine[9]
- 2017-2019 : Secrétaire général du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères[5]
Décorations
- Commandeur de la Légion d'honneur Il est fait chevalier le [10]. Il est promu officier lors de la promotion de Pâques 2010[11], dont il reçoit les insignes le par Alain Juppé[12]. Il est ensuite promu commandeur le [13].
- Chevalier de l'ordre national du Mérite
- Compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Royaume-Uni)
- Officier (Lieutenant) de l'Ordre royal de Victoria (Royaume-Uni)
- Grand Croix (avec plaque et cordon) de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Grand Croix de l'Ordre du Trésor sacré (Japon)
- Ordre de l'Amitié (Russie)
Maurice Gourdault-Montagne a par ailleurs été élevé en 2012 à la dignité d'Ambassadeur de France.
Notes et références
- Anne Fulda, « Maurice Gourdault-Montagne, diplomate absolu », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », page 40.
- Annonce de sa nomination
- Décret du 9 février 2011 portant nomination d'un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République fédérale d'Allemagne, publié au JORF du 10 février 2011.
- Décret du 1er août 2014, JORF du 3 août 2014.
- « Décret du 22 juin 2017 portant nomination du secrétaire général du ministère de l'Europe et des affaires étrangères - M. GOURDAULT-MONTAGNE (Maurice) » JORF n° 0149 du 27 juin 2017
- Karl Laske et Fabrice Arfi, « Le n°2 du Quai d’Orsay a invité Djouhri à la réception de Macron à Alger », mediapart.fr, (consulté le )
- Odile Benyahia-Kouider, « D'anciennes gloires des Affaires étrangères ne sont pas étrangères aux affaires », Le Canard Enchaîné, no 5179, .
- « Grandeurs et misères du pantouflage », Le Canard enchaîné, , p. 2
- « L'Ambassadeur », sur Ambassade de France en Chine, (consulté le )
- Décret du 13 juillet 2001 portant promotion et nomination
- « Décret du 2 avril 2010 » (consulté le ).
- Le Figaro du 2 juin 2010.
- Décret du 13 juillet 2019 portant promotion
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