Maurice Cantor

Maurice Adolphe Georges Cantor[1],[2],[3] (Le Havre, - avant le ) est un religieux français, ancien prêtre catholique qui a fondé une église dissidente, se disant "Paroisse sans frontières" dont le siège est l'Église Sainte-Marie de Mont-Saint-Aignan en Seine-Maritime.

Biographie

Élevé dans la religion catholique romaine, Il est entré comme moine à l'abbaye bénédictine de Saint-Wandrille en 1940, fut ordonné prêtre le et demeura moine jusqu'en 1951. Puis il devint prêtre séculier pour l'archidiocèse de Rouen jusqu'en 1964.

Il quitta alors l'église catholique, suite aux évolutions dues au concile Vatican II, pour fonder, à Mont-Saint-Aignan dans la banlieue rouennaise, l'Église Sainte-Marie ; dans sa lettre à l'archevêque de Rouen, Mgr Joseph-Marie Martin, datée du , il affirmait : « Je désire fonder une communauté de tradition catholique ouverte à tous sans exclusion et fidèle à la messe catholique traditionnelle en latin. »[4]. . Cette fondation fut appuyée par des fidèles attachés au rite tridentin et aux marques de piété traditionnelles. Par ailleurs, se dégageant de la discipline catholique traditionnelle, elle introduisit des pratiques issues d'autres obédiences chrétiennes, telles que l'ordination d'hommes mariés ou l'accès au sacrement de l'eucharistie des divorcés. Maurice Cantor et les prêtres qui le suivent seront excommuniés par le Vatican.

Dès la fondation de l'Église Sainte-Marie, Maurice Cantor s'est préoccupé d'obtenir une consécration épiscopale.

Il parvint à l'obtenir plusieurs fois, cependant de la part d'évêques dont la validité pouvait, à certains titres, être contestée :

  • une première fois le , de Irénée Poncelain d'Eschevannes, « patriarche » de l'Église gallicane, tradition apostolique de Gazinet, assisté de plusieurs évêques d’Églises séparées de Rome.
  • une seconde fois, sub conditione[5], en 1965 par Gérard Grateau, un évêque mariavite,
  • une troisième fois, toujours sub conditione, le , par un évêque de l'Église Catholique Gallicane, Louis Fournier,
  • encore le , par un évêque de la Catholic Apostolic Church and Catholicate of the West, Hugh George Willmott-Newman (en).
  • enfin, le , par un évêque dont la succession apostolique ne pouvait être mise en cause par quiconque, puisqu'il s'agissait de Mario Cornejo, auparavant évêque auxiliaire de Lima (au Pérou), cependant démis de ses fonctions par le Vatican après qu'il se fût marié, et qui avait rejoint l'Église Sainte-Marie : consécration donc illicite.

Ce dernier a d'ailleurs consacré le pour cette communauté deux autres évêques schismatiques : Roland Fleury et Claude Ducrocq qu'il avait auparavant ordonnés prêtres en 1983 - ainsi que plus tard un autre évêque : Didier Ebran.

Mgr Maurice Cantor est mort dans les derniers jours de juin 2016 ; son cercueil a été exposé à l'église Sainte-Marie les 29 et 30 juin et la messe d'obsèques y a été célébrée le vendredi .

Notes et références

  1. Vernette, Jean., Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui : religions, églises, sectes, nouveaux mouvements religieux, mouvements spiritualistes, Presses universitaires de France, 2001, ©1995 (ISBN 2-13-052026-X, OCLC 56322322, lire en ligne), p. 45
  2. Vignot, Bernard, (1936- ...).,, Le phénomène des Eglises parallèles, Paris, Les Éd. du Cerf, , 127 p. (ISBN 978-2-204-08801-5, OCLC 708360774, lire en ligne), pp. 102 et 122
  3. Luz, Frédéric., Le soufre et l'encens : enquête sur les Églises parallèles et les évêques dissidents, Paris, C. Vigne, , 319 p. (ISBN 2-84193-021-1, OCLC 35551976, lire en ligne), pp. 94-95
  4. Article sur La Croix (décès de Maurice Cantor)
  5. c'est à dire que cette consécration n'est effective que si la ou les précédentes consécrations épiscopales se révèlent n'être pas valides

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