Maurice Allard (musicien)

Maurice Allard (1923-2004) est un bassoniste, compositeur et pédagogue français.

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Maurice Allard
Nom de naissance Maurice-François Allard
Naissance
Sin-le-Noble
Décès (à 80 ans)
Lunel
Activité principale Bassoniste, professeur au Conservatoire
Activités annexes Compositeur
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Gustave Dhérin
Enseignement Conservatoire de Paris
Élèves Gilbert Audin, Pascal Gallois, Régis Poulain
Récompenses 1er prix du Concours international d'exécution musicale de Genève

Biographie

Né le à Sin-le-Noble (Nord)[1], Maurice-François Allard est le neveu de Raymond Allard, basson solo de l'orchestre symphonique de Boston (arrivé avec Pierre Monteux qui réorganise l'orchestre de 1919 à 1924 en lui donnant un son « français »).

Il étudie le basson au conservatoire de Douai puis au conservatoire de Paris où il obtient un second prix en 1939, puis le premier prix en 1940 dans la classe de Gustave Dhérin avec le Concerto pour basson de Mozart. En 1942, il se produit comme soliste aux concerts Lamoureux et dans l'orchestre de chambre de Fernand Oubradous. En 1949, il remporte le premier prix de basson à l'unanimité du Concours international d'exécution musicale de Genève et entre comme basson solo à l'orchestre de l'Opéra de Paris, qu'il quittera en 1988[1]. En 1957, Il succède à Gustave Dhérin comme professeur de basson au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris[2]. Il y reste jusqu'à sa retraite, en 1988[1].

On lui doit beaucoup dans l'évolution et le renouveau du basson français, en ouvrant la voie à un rapprochement entre le basson français et le basson allemand à l'origine très différents. Le poste privilégié de professeur au Conservatoire de Paris a permis à Maurice Allard de former un grand nombre de bassonistes[2], tels Pascal Gallois, Régis Poulain, Frédéric Baron ou Gilbert Audin, Michel Denize. Il laisse une importante discographie consacrée à son instrument et des compositions originales, notamment didactiques : Méthode de basson, Courtes pièces dans tous les tons, Tablature, trilles, gammes diatoniques et chromatiques pour le basson[3].

Il est le créateur d’œuvres de Charles Brown, Ida Gotkowsky, André Jolivet (Concerto pour basson, 1954), Marcel Landowski (Concerto pour basson, 1958), Henri Martelli (Sonate pour basson et piano, avec Henriette Puig-Roget, 1946 ; Quinze études pour basson, 1956), Marcel Mihalovici (Sonate pour basson et piano, avec Henriette Puig-Roget, 1959), Jean Rivier (Concerto pour basson, 1964), Antoine Tisné et Henri Tomasi (Concerto pour basson, dédicataire, 1961)[1].

Il meurt le à Lunel (Hérault)[1].

Bibliographie

  • Alain Pâris (dir.), Le nouveau dictionnaire des interprètes, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0).
  • (en) Michael Burns, « Music Written for Bassoon by Bassoonists: An Overview », The Double Reed, vol. 24, no 2, (lire en ligne).

Références

  1. Pâris 2015, p. 18.
  2. « Le basson », sur France Musique (consulté le )
  3. Burns 2001.

Liens externes

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