Massillargues-Attuech

Massillargues-Attuech [masijaʁg atɥɛʃ], en occitan Massihargue-Atuech[1], est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie.

Massillargues-Attuech

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Alès
Intercommunalité Alès Agglomération
Maire
Mandat
Aurélie Genolher
2020-2026
Code postal 30140
Code commune 30162
Démographie
Population
municipale
664 hab. (2018 )
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 00′ 57″ nord, 4° 01′ 30″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 179 m
Superficie 6,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Alès
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quissac
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Massillargues-Attuech
Géolocalisation sur la carte : Gard
Massillargues-Attuech
Géolocalisation sur la carte : France
Massillargues-Attuech
Géolocalisation sur la carte : France
Massillargues-Attuech

    Géographie

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 17,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 000 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 6,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cardet », sur la commune de Cardet, mise en service en 1969[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,3 °C et la hauteur de précipitations de 951,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 33 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Massillargues-Attuech est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,7 %), cultures permanentes (43,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones urbanisées (4,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Provençal Massihargue, du roman Marcilhargues, Masseyliargues, Marsilhargues, du bas latin villa de Massilhanicis, Massillanicis, Macellanigis, Marcianicus, Marcilhanicæ, Massilianicæ, Marcelhanicæ[1].

    Au XVIIIe siècle, On trouve les graphies Marsolargues / Massolargues relatives aux possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de la commanderie de Saint-Christol.

    Histoire

    Les Hospitaliers

    Le , Chabot Rochayrol et Peyronelle sa femme, font don de la terre de « Marsolargues » aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem d'Alès[20],[21]. On retrouve ensuite Massilargues parmi les membres de la commanderie de Saint-Christol mais la visite effectuée en 1761 par les commissaires de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem indique que la bâtisse seigneuriale est entièrement ruinée et qu'il ne reste qu'un domaine avec six pièces de terre[22].

    Époque moderne

    Le village de Marssilargues est mentionné Parrochia Sancti-Marcelli et aussi Castrum et mandamentum de Massilianicis en 1345 dans le cartulaire de la seigneurie d'Alais[23] et le hameau d'Attuech Mansus de Atogiis, in parrochia de Sancti-Marcelli lui aussi en 1345 dans le même cartulaire[23].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 1983 Raymond Arnaud PCF  
    1983 1995 Claude Foubert    
    1995 2008 Jacques Blanc PS viticulteur
    2008 En cours Aurélie Genolher EELV Agricultrice
    Conseillère régionale d'Occitanie depuis 2015
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2018, la commune comptait 664 habitants[Note 5], en diminution de 1,04 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    286293383345339376373419423
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    397398383386430432391371384
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    390402389345334339317311318
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    337335318331419522652675662
    2018 - - - - - - - -
    664--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Entreprises de l'agglomération

    La commune connaît une forte production du Vase d'Anduze.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Tuilerie, briqueterie Cavalier de 1856, au lieu-dit Boussot à Attuech. Cet établissement industriel désaffecté a été restauré[28].
    • Château du XIIIe siècle et parc dans le bourg.

    Édifices religieux

    • Église XIXe qui succède à l'église Saint-Marcel disparue au XVIe siècle.
    • Temple protestant de Massillargues-Attuech.

    Héraldique

    Blason
    D’azur, à la main dextre d’argent, tenant une massue d’or[23].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne..., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, notice BnF no FRBNF37258238), p. 292, t. 2 et p. 168, t. 1
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Cardet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Massillargues-Attuech et Cardet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Cardet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Massillargues-Attuech et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Emmanuel-Ferdinand de Grasset, Essai sur le grand prieuré de Saint-Gilles de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, suivi du catalogue des chevaliers, chapelains, diacots, donats et servants d'armes de la vénérable langue de Provence, dressé sur les titres originaux, Paris, (lire en ligne), p. 33-34
      Le membre de Marsolargues.
      .
    21. Abbé César-Augustin Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles par M. Jean Raybaud, avocat et archivaire de ce prieuré : tome I », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXVI, , p. 53, lire en ligne sur Gallica.
    22. Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles faisant suite au manuscrit de Jean Raybaud 1751-1806 : tome III », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXIX, , p. 92, lire en ligne sur Gallica
      « Le membre de Massolargues à trois lieues d'Alais » (Alès).
      .
    23. Eugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (notice BnF no FRBNF30500934, lire en ligne), p. 131-132 et 13-14
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Notice no IA00128402, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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