Massacre de Tillia

Le massacre de Tillia a lieu le pendant la guerre du Sahel, au Niger.

Massacre de Tillia
Date
Lieu Tillia
Victimes Civils touaregs
Morts 137[1]
Auteurs État islamique dans le Grand Sahara
Guerre Guerre du Sahel
Coordonnées 16° 07′ 00″ nord, 4° 47′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Géolocalisation sur la carte : Niger

Contexte

Responsable en 2019 de nombreuses attaques meurtrières dans la région des trois frontières, l'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) subit en 2020 de lourdes pertes contre les forces françaises de Barkhane, mais aussi contre le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, et semble affaibli[2]. Cependant au début de l'année 2021, l'organisation lance de nouvelles attaques d'envergure à la frontière entre le Mali et le Niger[2]. Le , une dizaine de miliciens touaregs du MSA sont tués dans le sud-est du Mali[2]. Le , 33 soldats maliens perdent la vie lors d'une attaque contre le camp militaire de Tessit[2]. Le même jour, 66 civils sont massacrés au Niger dans les environs de Darey-Daye, près de Bani-Bangou (en)[2].

Déroulement

Le , six jours après le massacre de Darey-Daye, des dizaines d'hommes armés attaquent les villages d'Intazayene, Bakorat et Wistane, ainsi que des campements vers Akifakif, dans la commune de Tillia, située dans la région de Tahoua[3],[1],[4]. Selon les déclarations à l'AFP d'un élu local, les assaillants se déplacent en motos et tirent sur « sur tout ce qui bouge » et incendient « des tentes abritant des femmes et des enfants »[3],[1].

Les victimes du massacre sont des Touaregs et l'attaque aurait été commise par l'État islamique dans le Grand Sahara[5].

Pour le journaliste de France 24 Wassim Nasr, bien que non revendiquée, l'attaque est certainement le fait de l'EIGS : « L'État islamique a voulu prélever le zakat, son impôt, sur les Touaregs et leurs troupeaux, et ceux-ci s’y sont opposés. Elle accuse par ailleurs les villageois d’avoir collaboré avec un autre groupe rival, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), filiale d'al-Qaïda. L’organisation djihadiste a donc répliqué par ces massacres. [...] Il y a tout le temps des assassinats de civils dans la zone. Ceux-ci sont abandonnés à leur sort par des États absents et des communautés, à l'origine pas du tout concernées par le djihad, se trouvent obligées, pour survivre, de choisir leur camp entre les deux organisations djihadistes qui tentent de prendre l’ascendant dans la région »[2].

Bilan humain

Le soir du , le gouvernement nigérien annonce un bilan de 137 morts[1],[6]. Le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahamane, déclare : « En prenant dorénavant systématiquement les populations civiles pour cibles, ces bandits armés franchissent une étape de plus dans l'horreur et la barbarie »[1]. Un deuil national de trois jours est décrété[6],[3].

Vidéographie

Notes et références

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