Martin de Briey

René Martin, dit (à partir de 1926) Martin de Briey, est un homme de lettres et un journaliste de tendance nationaliste et catholique, né le à Mirecourt dans les Vosges, mort le à Senlis.

Biographie

René Martin est le dernier des sept enfants de Jean-Joseph Martin, luthier archetier à Mirecourt, et de Rose Mougenot. Ses tantes se disaient alliées des anciens seigneurs de Briey, partie annexée de la Lorraine, motif pour lequel il prendra en 1926 le pseudonyme de Martin de Briey.

Après l’école des sœurs de Saint Vincent de Paul, il est admis au petit séminaire de Châtel-sur-Moselle où il reçoit une formation musicale, puis revient à seize ans travailler chez son père, avant de s'engager chez un notaire comme clerc rédacteur.

Après son service militaire à Toul, il travaille dans la librairie de Mirecourt et décide de devenir journaliste. Il devient gérant du journal nationaliste et catholique La Liberté, ce qui lui vaut deux condamnations pécuniaires pour diffamation.

En , il devient secrétaire de rédaction de L’Avenir de l’Est à Saint-Dié, journal d’un groupement de catholiques sociaux animé par l’abbé Dumontel.

Il épouse en 1905, Henriette Thiéry, de Mirecourt (décédée en 1912) dont il eut deux enfants, puis en secondes noces en 1913, Marguerite Morel dont il eut trois enfants.

En 1906, il devient rédacteur en chef de La Croix de Lorraine à Épinal. Sa réputation de polémiste est consacrée. De à , il revient à Saint-Dié pour diriger Le Petit Déodatien, organe du parti royaliste, financé par le commandant Picot. Il devient ensuite à Dijon délégué du journal La Bonne Presse.

Mobilisé en 1914, il est blessé et affecté à l'arrière le restant de la guerre.

Il s’établit à Paris, rencontre Maurice Barrès, et reprend son activité de journaliste: il rédige le bulletin des Vosgiens de Paris Chez nous, est rédacteur au Nouvelliste de Lyon puis à La République Française, à La République Démocratique, au Petit Bleu jusqu’en 1934. Il est aussi le fondateur en 1927 avec Félix Chevrier, puis le rédacteur en chef du journal mensuel Le Vosgien.

Il se met au service de divers hommes politiques, dont Paul Guinot, et devient directeur de la Fédération des Aveugles Civils. En 1938, il a quitté le journalisme qui ne lui permet pas de nourrir sa famille de cinq enfants pour devenir agent d'assurance à Nancy.

En 1940, avec la débâcle, il se réfugie à Bordeaux avec sa famille, et en , il trouve une occasion de revenir en Lorraine en étant engagé dans L'Écho de Nancy, journal qui vient d'être créé par les Allemands à la place de L'Est Républicain.

En , il est arrêté, condamné à mort pour collaboration, puis gracié tout en restant emprisonné. Libéré en , toujours frappé d'indignité nationale, il est recueilli à Senlis chez sa fille aînée.

Œuvres

  • Debout les morts,
  • Les Vosges, choses et gens de chez nous, 1921,
  • Le Jardin de Vaudémont, Paris, édition Les Livres nouveaux, 1939
  • Les Berceaux désertés,
  • La Maria-Fosca, chronique des maîtres luthiers lorrains, Amiens, édition Edgar Malfère, 1926, (reprint à Épinal, Édition du Sapin d'or, 2005). Chronique sur le milieu des dentelières de Mirecourt.
  • Princesse Pitzi, ou l'Atelier de Cho l'archetier,
  • Que la paix soit avec nous, Paris, Édition du Fuseau, 1964 (édition posthume)

Notes et références

  • M. Cordier, "Martin de Briey écrivain lorrain", in Revue Lorraine Populaire, no 72, et Le Musardon, no 19, , pages 6–7.

Liens externes

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