Marthe Bonnard

Maria Boursin dite Marthe Bonnard est une artiste peintre française, née le 22 février 1869 à Saint-Amand-Montrond et morte le . Elle est toutefois plus connue comme épouse et comme modèle de Pierre Bonnard (1867-1947).

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Biographie

Maria Boursin naît le 22 février 1869 de parents berrichons d'origines modestes. Son père est charpentier, sa mère couturière[1]. Elle quitte sa région pour Paris en 1891, change de nom et est engagée dans un atelier de fabrication de fleurs artificielles. Elle se met à fréquenter des artistes et rencontre Pierre Bonnard en 1893, à qui elle se présente sous le nom de Marthe de Méligny[1],[2][réf. non conforme] – pseudonyme qui rappelle les noms des courtisanes fin de siècle telles Blanche D'Antigny ou Jeanne de Tourbey[3]. Elle dit descendre d'une vieille lignée italienne, orpheline et seule au monde. Elle ne révèlera sa véritable identité au peintre que lors de leur mariage en 1925[1],[4].

Devenue son modèle de prédilection (elle est notamment représentée dans Nu dans le bain), elle apprend la peinture avec Louise Hervieu et expose son œuvre sous le nom de Marthe Solange[2] entre 1921 et 1929, particulièrement à la galerie Eugène Druet en 1924[5]. Le couple vit isolé, supposément en raison du caractère difficile de Marthe, maintes fois représentée de dos, refermée sur elle-même. En 1939, à la déclaration de la guerre, ils se réfugient au Cannet, à la villa Le Bosquet[1].

Marthe Boursin meurt en 1942, au Cannet, et Pierre Bonnard cinq ans plus tard, en 1947. À la mort du peintre, la succession, comprenant près de 700 toiles et plusieurs milliers de dessins et d'aquarelles, revient aux héritiers en ligne directe de Pierre Bonnard, le couple s'étant marié sous le régime de la communauté de biens. Le notaire commandite toutefois auprès d'un généalogiste une recherche sur Maria Boursin et découvre l'existence d'une sœur et de nièces. Après des années de procédure, un accord à l'amiable est trouvé, partageant les œuvres de l'artiste[1],[6].

Notes et références

  1. Frédérique Roussel, « La manne d’œuvres des sœurs Bowers », Libération, (lire en ligne).
  2. Notice d'autorité BnF.
  3. Thierry Savatier, « Marthe Bonnard et ses mystères », blogs du Monde, .
  4. « Une Saint-Amandoise fut pendant 50 ans la muse du peintre Pierre Bonnard », Le Berry républicain, (lire en ligne).
  5. Françoise Cloarec, L'Indolente : Le Mystère Marthe Bonnard, Paris, Stock, coll. « La Bleue », .
  6. Yves Stavridès, « Daniel Wildenstein raconte : 5. Le testament Bonnard », L'Express, (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Guy Goffette, Elle, par bonheur et toujours nue, Paris, Gallimard, 1998.
  • Françoise Cloarec, L'Indolente : Le Mystère Marthe Bonnard, Paris, Stock, coll. « La Bleue », 2016.
  • Josée Drevon, Marthe, d’après Pierre Bonnard et Marthe de Meligny, pièce de théâtre, festival de Caves (Besançon), 2017.

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