Marlenheim

Marlenheim [maʁlənaim] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Marlenheim

L’hôtel de ville de Marlenheim.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Mossig et du Vignoble
Maire
Mandat
Daniel Fischer
2020-2026
Code postal 67520
Code commune 67282
Démographie
Gentilé Marlenheimois, Marlenheimoises [1]
Population
municipale
4 267 hab. (2018 )
Densité 292 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 25″ nord, 7° 29′ 38″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 365 m
Superficie 14,59 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Marlenheim
(ville-centre)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Molsheim
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Marlenheim
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Marlenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Marlenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Marlenheim

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Marlenheim (Marle en alsacien) est située sur la RD 1004, à 20 km au nord-ouest de Strasbourg, au pied du Marlenberg, colline qui culmine à 369 m.

    La commune constitue la porte (entrée et sortie) nord de la route des Vins d'Alsace (si l'on excepte la portion septentrionale de Wissembourg et de Cleebourg) ; le Marlenberg est couvert de vignes sur son flanc sud-est.

    Le Kronthal, en arrière-plan.

    La RD 1004 (ex RN 4), à la sortie ouest de la ville emprunte l'étroit passage naturel entre le Wangenberg et le Marlenberg que l'on appelle Kronthal. Outre la RD 1004, la Mossig et le tronçon Molsheim - Saverne déposé en 1967 de la ligne Sélestat - Saverne, depuis remplacé par une piste cyclable, empruntent cette trouée. La route départementale 220 reliant Pfettisheim à Westhoffen et la RD 422 de Marlenheim à Molsheim assurent la desserte routière de niveau local. Une déviation de la RD 1004 par le sud a été inauguré le 24 novembre 2009 et permet de contourner complètement le centre-ville[2]. Les travaux ont été l'occasion de mettre au jour des vestiges dont la datation s'étale de 5000 av. J.-C. (Rubané récent) jusqu'à l'époque de l'occupation romaine.

    Marlenheim occupe une position centrale sur l'itinéraire cyclable Molsheim - Saverne tracé sur le piémont des Vosges. Une voie verte aménagée sur l'ancienne voie ferrée Molsheim - Saverne la relie à l'ouest à Wasselonne et au sud, à travers les coteaux viticoles de la Couronne d'Or, à Molsheim.

    Le grès du Marlenberg offre aux amateurs l'occasion de pratiquer la varappe sur un parcours aménagé. Cette ancienne carrière a fourni les blocs de grès qui ont servi à la construction de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.

    Marlenheim est limitrophe de Nordheim et de Fessenheim-le-Bas au nord-est, de Furdenheim à l'est, de Kirchheim au sud-est, de Wangen au sud-ouest et de Wasselonne au nord-ouest. Depuis 2012, la ville s'est agrandie, laissant place à de nouveaux logements et de nouveaux quartiers, dont le grand ensemble Colombe, composé essentiellement de logements sociaux, HLM et de maisons individuelles.

    Urbanisme

    Typologie

    Marlenheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marlenheim, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[6] et 7 368 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58 %), forêts (10,2 %), zones urbanisées (9,6 %), cultures permanentes (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), prairies (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Attesté sous les formes in Marilegio villa en 589, villa Marolegia en 613, Marelaigia 742[13].

    Toponyme sans doute prélatin, germanisé par adjonction de l'appellatif -heim « foyer, village ».

    Histoire

    Origines

    Couple de paysans en costume gallo-romain (Musée archéologique de Strasbourg).

    On a trouvé en 2007 des vestiges d'un ancien village daté du Néolithique récent grâce à la découverte des restes de trois individus[14].

    Marilegium, sans doute ancienne villa des rois francs, est cité dès le VIe siècle par Grégoire de Tours : la reine Brunehilde y venait souvent avec ses petits-fils.

    Grégoire de Tours rapporte qu'en 590 Droctulf dut cultiver une vigne à « Marilegium »[15].

    L'empereur Louis le Pieux, trahi par ses fils au « Champ du Mensonge », y fut enfermé en juin 833 avant d'être transféré à Soissons pour y être jugé par la diète de l'Empire.

    Époque contemporaine

    Xavier Muller, maire à partir de 1972, est battu en 2008. C'est Marcel Luttmann qui le remplace, réélu en 2014 . Sous les mandats de ces deux maires, Marlenheim se développe fortement, avec la construction de nombreuses zones résidentielles, l'installation d'une zone commerciale centrée autour d'un magasin Simply, devenu Auchan en 2018, la création d'une voie express permettant à la Nationale 4 / RD 1004 de contourner le centre-ville, et l'installation de nombreux giratoires, dans le cadre du projet TSPO.

    Héraldique

    Les armes de Marlenheim se blasonnent ainsi :
    « De sable à la fleur de lys d'argent. »[16].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Joseph Mosbach    
    Les données manquantes sont à compléter.
    Rodolph Klein   Avocat
    [17] Xavier Muller[18] UDF-CDS
    puis DVD
    Viticulteur
    Conseiller régional d'Alsace (1986 → 2004)
    mai 2020 Marcel Luttmann[19] DVD Retraité
    Vice-président de la CC de la Mossig et du Vignoble (2017 → )
    mai 2020 En cours Daniel Fischer [20]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    •  Bouillante (France) en Guadeloupe[21], depuis 1975, sous l’impulsion de Père Joseph Finck, originaire de Marlenheim et missionnaire en Guadeloupe[22].
    •  Rust (Allemagne) depuis 1984, fruit d’une volonté politique de mise en place de partenariat entre communes allemandes et françaises, en particulier grâce à Mme Jeanne Maetz-Lehn (Präsidentin der Union der Föderalisten -Region Elsaß- in Straßburg)[22].

    Économie

    Outre les entreprises viticoles (Laugel -aujourd’hui Metz) et Mosbach et Muller pour les plus importantes), Marlenheim dispose d'un tissu économique dynamique (extension actuelle de la zone d'activités à l'entrée est de la commune) : équipementier automobile, industrie agro-alimentaire (pâtes Heimburger), minoterie (Moulin du Kronthal). À noter la présence d'un restaurant étoilé de renom national : « le Cerf ». De nombreux commerces de tous ordres jalonnent l'axe routier structurant de la commune.

    La commune héberge un poste électrique de 400 kV[23].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

    En 2018, la commune comptait 4 267 habitants[Note 3], en augmentation de 6,54 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5081 5741 5951 9401 9622 0331 8201 8841 899
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 7651 7271 7401 6401 5131 5401 4771 5071 422
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4501 5081 4581 2791 3471 4701 5331 5251 464
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 5121 8232 2872 8222 9563 3653 4773 4933 509
    2013 2018 - - - - - - -
    4 0054 267-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Cour domaniale de l'abbaye d'Andlau.
    Mariage de l'Ami Fritz et de Suzel.
    • Cour domaniale de l'abbaye d'Andlau, dite « Stadelhof » au XIIIe siècle, puis école supérieure de théologie de 1835 à 1842, actuellement maison de retraite des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé.
    • Chapelle de la Croix et son chemin de croix du XVIIIe siècle.
    • Moulin du Kronthal entre Marlenheim et Wasselonne.
    • Nombreuses maisons à colombages du XVIe au XVIIIe siècle, dont la maison au 66, rue du Général-de-Gaulle, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1932.
    • Croix datée de 1661.
    • Puits Saint-Martin (1498).

    Personnalités liées à la commune

    Vie culturelle

    • Le mariage de l'Ami Fritz, qui a lieu tous les ans le 15 août, évoque les noces paysannes du XIXe siècle et fait référence à l'œuvre d'Erckmann-Chatrian.
    • Le Salon du Livre Régional, en juin les années paires.
    • La fête des vendanges, le troisième dimanche d'octobre.
    • Rue Général de Gaulle à Marlenheim
      Les Nuits Théâtrales de Marlenheim, en juin et juillet les années impaires[29].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Auguste Hanauer, Marlenheim. La villa mérovingienne et son immunité en partie conservée au 18e siècle, Sutter F., Rixheim, 1904, 61 p. (tiré à part de la Revue catholique d'Alsace)
    • Gérard Leser et al., La route du vin d'Alsace : de Marlenheim à Thann, Éd. SAEP, Ingersheim-Colmar, 2010, 59 p. (ISBN 978-2-7372-2340-2)
    • Louis Schlaefli, « La 'Petite Sorbonne' à Marlenheim », in Archives de l'Église d'Alsace, 1983, no 42, p. 357-364

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Déviation Marlenheim »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.bas-rhin.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Marlenheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, Droz 1990. p. 125.
    14. « Un pan d'histoire », sur DNA, .
    15. En 590, Septimina et Droctulf ayant conspiré contre le roi Childebert et sa femme Faileube furent envoyés dans la villa de Marilegium. Jean-Pierre Brun, « Annexe : La viticulture en Gaule : Testimonia », (consulté le ).
    16. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    17. Portrait de Xavier Muller - Entre terre et maire, DNA, article du 20 mars 2008.
    18. Notice NetDBA de MULLER Xavier, alsace-histoire.org, Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace.
    19. « Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) [PDF].
    20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    21. « Des alsaciens de Marlenheim en Guadeloupe », sur France-Antilles.
    22. « Jumelage », sur site de la mairie de Marlenheim.
    23. (en) « Capacity for connection at 400 kV » [GIF], sur RTE.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Bulletin 5644 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.cc-porteduvignoble.fr.
    29. Site des Nuits Théâtrales de Marlenheim
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