Marion Van Renterghem

Marion Van Renterghem est une journaliste française née à Paris.

Pour les articles homonymes, voir Van Renterghem.

Biographie

Ancienne élève de l'École alsacienne où son père - qui avait francisé son nom belge en "Varenne"- était professeur d'histoire, elle suit des classes préparatoires littéraires (hypokhâgne et khâgne) puis devient professeure de français[1] avant de travailler aux éditions Christian Bourgois. Parallèlement, après un mois de stage au Monde des livres, le supplément littéraire du Monde, elle y collabore comme pigiste dès 1988, y est embauchée en 1994 et devient grand reporter pour le journal Le Monde en 1998.

En 1993, elle part s'installer pour une année à Budapest pendant laquelle elle fait des reportages pour Le Monde en Europe centrale et travaille dans un cabinet d'avocats dont le patron deviendra, en 2014, le ministre de la Justice du gouvernement de Viktor Orbán. Cette expérience sera au cœur de son livre paru en 2019, Mon Europe, je t'aime moi non plus : une analyse des ressorts du populisme incarnée dans des portraits et des rencontres et à l'aune de ces trente ans où l'Occident a basculé, de l'optimisme démocratique né de la chute du mur de Berlin en 1989, au repli nationaliste-populiste à l'œuvre en 2019, en Europe et aux États-Unis.

En 2003, elle obtient le prix Albert Londres de la presse écrite[2], pour une chronique quotidienne depuis Topeka, la capitale du Kansas, au moment où les États-Unis mènent la guerre en Irak, et ses autres articles parus dans les pages « Horizons » du Monde.

En 2008, elle est récompensée par le prix Louis-Hachette[3] pour son article « Marek Edelman, le révolté du ghetto[4] ». En 2013, c'est son portrait de Franz-Olivier Giesbert dans M, le magazine, intitulé « Franz-Olivier Giesbert, le journalisme sans foi ni loi[5] », qui lui vaut le premier prix Françoise Giroud du Portrait[6]. En 2015, elle obtient le prix Varenne Presse quotidienne nationale[7] pour son article « Au nom de la mère[8] », dans Le Monde.

En 2016, elle quitte Le Monde et devient journaliste indépendante - après un passage à Vanity Fair, toujours comme grand reporter[9].

Le , le prix Louise-Weiss 2016 du journalisme européen, dans la catégorie « Décryptage », lui est remis au ministère des Affaires étrangères[10], pour une série d'articles sur Angela Merkel, intitulée « Merkel d’Est en Ouest »[11], dans Le Monde. Elle est membre du jury de l'édition suivante[12].

Cette même série d'articles lui vaut aussi le prix franco-allemand du journalisme en 2017, dans la catégorie Écrit[13]. Il lui est remis à la Maison de l'UNESCO le [14]. En 2018, elle obtient le prix Simone Veil de la mairie du 8e arrondissement de Paris, pour son ouvrage Angela Merkel, l'ovni politique[15].

Elle écrit dans des journaux britanniques, l'hebdomadaire The New European et le quotidien The Guardian[16].

Opinions

Marion Van Renterghem considère qu'il existe une « culture européenne » qui se caractérise par sa mixité et son origine « gréco-romano-judéo-chrétienne »[17]. Elle pense que l'éloignement du souvenir de la Seconde Guerre mondiale et de la période soviétique fait que « l'Europe souffre d'amnésie »[17]. C'est une europeiste convaincue et acharnée, en témoignent ses nombreux passages sur le plateau de l'émission c politique.

Publications

  • Et c'est cela qui changea tout (avec Valérie Pécresse), Robert Laffont, 2019
  • Mon Europe, je t'aime moi non plus, Stock, 2019
  • Angela Merkel, l'ovni politique, Les Arènes/Le Monde, 2017
  • La Dangereuse (avec Loubna Abidar), Stock, 2016
  • FOG, Don Juan du pouvoir, Flammarion,
  • Homère et Shakespeare en banlieue (avec Augustin d'Humières), Grasset, 2009
  • Les Rescapés, Philippe Rey,

Notes et références

  1. « Rencontre avec Marion van Renterghem », sur Issuu,
  2. « Albert Londres : 65e prix à Marion van Renterghem », Le nouvel observateur, (lire en ligne)
  3. « "Le Monde", "La Croix", "Le Figaro" et la revue "XXI" sont récompensés par le prix Louis-Hachette 2008 », Le Monde, (lire en ligne)
  4. Marion Van Renterghem, « Marek Edelman, le révolté du ghetto », Le Monde, (lire en ligne)
  5. Marion Van Renterghem, « Franz-Olivier Giesbert, le journalisme sans foi ni loi », M, le magazine, (lire en ligne)
  6. « Le Prix Françoise Giroud à Marion Van Renterghem et Bushra Al-Maqtary », Culturebox (avec AFP), (lire en ligne)
  7. « Marion Van Renterghem Prix Varenne Presse quotidienne nationale 2015 », sur Fondation Varenne
  8. Marion Van Renterghem, « Au nom de la mère », Le Monde, (lire en ligne)
  9. Jeremy Lopes, « Nominations au sein du service enquête / reportages de Vanity Fair », L'ADN, (lire en ligne)
  10. « Union européenne - Remise du prix "Louise Weiss" du journalisme européen par Harlem Désir », sur France Diplomatie
  11. « Marion Van Renterghem - Le Monde », sur Le Monde
  12. « 12e édition du prix Louise Weiss du journalisme européen », sur Représentation en France de la Commission européenne,
  13. « Le Prix Franco-Allemand du Journalisme décerné à Paris », sur Missions allemandes en France,
  14. « Remise des prix 2017 », sur Prix franco-allemand du journalisme,
  15. Isabel Contreras, « Le prix Simone Veil 2018 distingue Yan Lan », Livres Hebdo, (lire en ligne, consulté le )
  16. « Marion Van Renterghem », sur theguardian.com [lire en ligne].
  17. Esther Attias, « Mon Europe, conversation avec Marion Van Renterghem  », sur Le Grand Continent, (consulté le ).

Liens externes

  • Portail des médias
  • Portail de la presse écrite
  • Portail du journalisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.