Marie Dosé

Marie Dosé est née à Essey-lès-Nancy[1] et a grandi à Commercy[2].

Étudiante à la Faculté de droit de Nancy, elle accomplit ensuite son 3^è cycle universitaire en droit public à Paris 1 Panthéon-Sorbonne avant d’intégrer l’École de Formation du Barreau de Paris. Élève avocate, elle effectue son stage au cabinet d’Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, puis devient la collaboratrice de Michel Konitz, avant de fonder son propre cabinet en 2005 et, en 2017, de s'associer à Judith Lévy.

En 2004, avec un groupe d’avocats, parmi lesquels Françoise Cotta et Dominique Tricaud, elle fonde le mouvement Justice Action Liberté (JAL)[1] pour protester contre la politique pénale du moment.

Marie Dosé est partie prenante dans des affaires à fort retentissement médiatique, telles que l’attentat de Karachi[3], la mort du ministre Robert Boulin[4], l’assassinat de Sophie Toscan du Plantier[5] ou l’affaire de Tarnac[6].

Elle est intervenue dans de nombreux dossiers à dimensions politiques (pour Greenpeace, notamment contre EDF[7]^,[8], assignations à résidence avant la COP 21[9] dans le contexte de l'état d’urgence)[10], ou ayant trait au terrorisme: (vol Malaysia Airlines MH 370[11], plainte de l’ONG Sherpa[12] contre Lafarge SA du chef de complicité de crimes contre l’humanité[13], attentats de janvier 2015 en France[14], enlèvement et assassinat au Mali des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon[15], rapatriement de femmes françaises parties en Syrie entre 2012 et 2015)[16].

Elle est le conseil de personnalités mises en cause pour des infractions de droit commun. Ainsi de Philippe Caubère, blanchi des accusations de viol portées contre lui[17], de Deborah de Robertis, qui s’était exposée nue au cours d'une performance artistique devant la grotte de Lourdes[18], ou de la Femen Iana Jdanova après qu’elle a dégradé la statue de cire de Vladimir Poutine au musée Grévin[19].

Elle intervient aussi bien en défense (Riahd B. c/ l’écrivain Édouard Louis)[20] qu’en partie civile (l’éditeur Christophe Lucquin c/ Christine Angot[21], tentative d’assassinat contre Fatah Hou dans le contexte de soupçons d’achats de votes par Serge Dassault à Corbeil-Essonnes,[22] ou encore Isabelle S., victime d’une tentative d’avortement forcé par Cheb Mami)[23].

Elle est intervenue dans plusieurs affaires pénales à l’étranger, en Arménie auprès de l’artiste franco-arménien Vardan Petrosyan[24], ou encore au Gabon, en soutien de la défense de l’ancien ministre gabonais Serge-Maurice Mabiala[25].

Fin 2020, Marie Dosé et son confrère Ludovic Rivière sont missionnée par l’ONG Avocats Sans Frontières et le bâtonnier du Barreau de Paris pour se rendre au Kurdistan syrien et témoigner de la situation des femmes françaises et de leurs enfants retenus dans les camps de Roj[26].

Marie Dosé est mariée à l’écrivain Marc Villemain[27].

Marie Dosé a publié aux Éditions Dalloz (collection « Les sens du droit ») Cour d’assises : quand un avocat et un juré délibèrent[46], coécrit avec Pierre-Marie Abadie, dialogue inédit entre un avocat d’assises et un juré qui ont partagé le même procès criminel. Il aborde notamment les questions de l’influence des magistrats, des atteintes à la présomption d’innocence propres à certains effets d’audience, ou encore le poids de l’émotion dans la caractérisation de l’intime conviction.

En janvier 2020, elle publie Les Victoires de Daech[47], aux Éditions Plon, ouvrage consacré à la justice antiterroriste française dans lequel elle dénonce le refus des autorités de rapatrier les enfants français et leurs mères détenus dans des camps du Kurdistan syrien.

• Portail du droit français