Marie-Juliette Louvet

Marie-Juliette Louvet, née le à Pierreval et morte le dans le 16e arrondissement de Paris, fut la compagne du futur prince Louis II de Monaco, alors prince héréditaire de Monaco.

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Parents et descendance

Fille de Jacques Henri Louvet (Pierreval, - Rouen, ), conducteur d'omnibus, et de sa première femme (La Rue-Saint-Pierre, ) Joséphine Elmire Piedefer (La Rue-Saint-Pierre, - Pierreval, ), elle est la mère de la future princesse héritière Charlotte de Monaco, la grand-mère maternelle du prince Rainier III et l'arrière-grand-mère du prince Albert II.

Mariage et divorce

Connue comme Juliette, elle se maria le , dans le 9e arrondissement de Paris, avec Achille Paul Léonce Delmaet (Paris, - Perreux, ), photographe connu pour ses clichés de nu de La Goulue (artiste danseuse de cancan du Moulin-Rouge), et eut de lui deux enfants :

  • Georges Delmaet (1884-1955) ;
  • Marguerite Delmaet (1886-1964).

Dans les actes d'état civil, Marie-Juliette Louvet est désignée comme couturière.

Le couple divorce civilement à Paris le .

Par la suite, elle deviendra hôtesse, modèle de photographie d'art[1] ou peut-être même aussi chanteuse dans un cabaret à Pigalle[2], puis lingère dans un régiment en Algérie.

Liaison avec le prince

Il n’est pas connu comment le futur Louis II de Monaco la rencontra : il se peut que ce soit lorsqu'elle était hôtesse dans un cabaret à Paris et que le prince l'ait emmenée avec lui dans sa ville de garnison[3].

On retrouve Marie-Juliette Louvet blanchisseuse (lingère) dans la caserne à Constantine (Algérie française) où servait (dans l'armée française) le futur prince souverain[4], à titre d'officier subalterne aux chasseurs à cheval d'Afrique (3e régiment de chasseurs d'Afrique).

Marie-Juliette Louvet et le futur Louis II de Monaco eurent une fille naturelle :

Reconnaissance et légitimation

Faute de descendance française chez les Grimaldi, et dans la mesure où elle ne pouvait pas être légitimée par mariage[Comment ?] (puisque née durant le mariage encore canoniquement valide de sa mère avec Achille Delmaet[réf. nécessaire]), Charlotte de Monaco fut adoptée par le fils du prince régnant Albert Ier en 1919 et devint ainsi, à 22 ans, l'héritière de la principauté de Monaco. Elle épouse le comte Pierre de Polignac[7] mais le couple divorcera ; néanmoins, de cette union sont nés la princesse Antoinette de Monaco et le prince Rainier III de Monaco.

Le traité de Paris de 1918 (traité franco-monégasque signé le [8]) spécifiait dans son article 3 :

« En cas de vacance de la couronne, notamment faute d’héritiers directs ou adoptifs, le territoire monégasque formera, sous le protectorat de la France, un État autonome, sous le nom d’État de Monaco. »

Marie-Juliette Louvet ne reçut jamais aucun titre des princes Albert Ier et Louis II.

Ascendance

Les quartiers connus de Marie-Juliette Louvet révèlent une grande stabilité géographique[9],[10].

Hommage

Une rue porte désormais le nom de Juliette Louvet dans son village de naissance, Pierreval.

Notes et références

  1. Violaine Chatal, « Les Grimaldi  : saga, amours et secrets des princes et princesses de Monaco », sur journaldesfemmes.fr, (consulté le ).
  2. « Trois enfants illégitimes déjà reconnus dans la dynastie Grimaldi », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Stéphane Bern, « Monaco et les princes de Grimaldi », émission Secrets d'histoire sur France 2, 11 septembre 2012
  4. dit à Monaco « le Prince Soldat »
  5. Son acte de naissance la mentionne comme Charlotte Louise Juliette de Monaco, fille de Louis Charles Antoine de Monaco et de Marie Juliette Louvet. Une mention marginale précise qu'elle sera désormais désignée sous les nom et prénoms de Charlotte Louise Juliette Grimaldi de Monaco par jugement du tribunal de 1re instance de Constantine rendu le 18 juillet 1911.
  6. https://www.pointdevue.fr/histoire/charlotte-de-monaco-lheritiere-surprise_6491.html
  7. Marc Fourny, « Les princesses sulfureuses du Rocher », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  8. https://www.leparisien.fr/faits-divers/s-estimant-spolie-du-trone-de-monaco-il-reclame-351-millions-d-euros-a-la-france-12-08-2018-7850526.php. Nicolas Jacquard, avec Geoffroy Tomasovitch. Le Parisien. 12 août 2018.
  9. Michel Sementéry, Les Dynasties d’Europe au XXe siècle, Paris, Christian, 2001, 442 pages, 24 cm, (ISBN 2-86496-088-5), « Quartiers du chef de maison [Rainier III] », pages 239-242.
  10. Ascendance plus longue sur la base roglo : http://roglo.eu/roglo?lang=fr&m=A;p=juliette;n=louvet&v=58&t=N&sosab=10&src=on&bd=0&color=

Acte de naissance 568 page 150: http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/pix2web.php?territoire=ALGERIE&registre=36325

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Anne Edwards, Les Grimaldi, « Histoire d'une dynastie 1297-1993 », Belfond 1993, (ISBN 2-7144-3025-2)
    • traduction de : Anne Edwards, The Grimaldis of Monaco, « Centuries of Scandal ~ Years of Grace », HarperCollins 1992, (ISBN 0-00215195-2)
  • Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume III — La Principauté de Monaco, CEDRE, 289 pages, avril 2002, ISSN 0993-3964
  • Portail de Monaco
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