Marian Irwin Osterhout

Marian Irwin Osterhout ( - ), est une physiologiste américano-japonaise. Elle est la première femme à recevoir une bourse de l'Académie nationale des sciences des États-Unis.

Biographie

Jeunesse et éducation

Marian Irwin naît le 16 juin 1888, à Tokyo, la fille d'Iki Takechi (1857-1940), une aristocrate japonaise, fille d'un samouraï, et de Robert Walker Irwin (1844-1925), diplomate américain. Elle commence sa scolarité au Japon, à l'école des nobles japonais, puis au Collège Bryn Mawr, en Pennsylvanie, où elle obtient son bachelor en 1913. Elle obtient son doctorat au Radcliffe College en 1919[1] avec une thèse dirigée par George Howard Parker[2] : Effect of Electrolytes and Non-electrolytes on Organisms in Relation to Sensory Stimulation and Respiration[3]. Elle reçoit le prix Caroline Wilby pour son travail[4].

Carrière

En 1921, Marian Irwin participe à la Conférence nationale pour la limitation des armements, en tant qu'assistante du professeur Hideko Inoue, présidente de la Woman's Peace Organization au Japon[5]. Elle est la première femme à recevoir une bourse de l'Académie nationale des sciences, à l'Université Harvard, de 1923 à 1925[6],[7].

En 1925, elle est recrutée comme chercheuse à l'Université Rockefeller. Elle y rencontre Winthrop John Van Leuven Osterhout (1871-1964) qu'elle épouse en 1933[2]. Ils partent travailler dans la succursale de l'Université ouverte aux Bermudes en 1926.

À partir de 1933, et comme beaucoup de femmes mariées scientifiques à l'époque, elle continue de travailler à l'université mais sans percevoir de salaire, les règlements anti-népotisme interdisant que des conjoints aient tous les deux des postes rémunérés. Elle se spécialise dans l'étude de la perméabilité des cellules, et notamment la pénétration et l'accumulation des colorants[8],[9].

Membre de l'Institut océanographique de Woods Hole, elle publie plus de cinquante articles scientifiques avant de se marier. Par la suite, elle assiste son époux dans ses recherches et ils voyagent ensemble[2],[10].

Marian Irwin meurt le 10 mai 1973 à Manhattan. Elle est enterrée dans le cimetière de St. James the Less à Philadelphie[11].

Publications

Marian Irwin est l'autrice d'une cinquantaine de publications, dont[12] :

Notes et références

  1. "Marian Osterhout, Physiologist, Dead" New York Times (May 12, 1973): 36.
  2. (en) Marian Irwin, Effect of electrolytes and non-electrolytes on organisms in relation to sensory stimulation and respiration, (OCLC 76989425)
  3. (en) Harvard University, The annual report of the President of Harvard University to the overseers on ..., University Press, 1920 (lire en ligne)
  4. Laura Puffer Morgan, "On the Outskirts of the Conference" The Smith Alumnae Quarterly (février 1922): 115.
  5. « Marian Irwin Osterhout 1973 », The San Francisco Examiner, , p. 28 (lire en ligne, consulté le )
  6. Report of the National Research Council (1924): 204.
  7. Marian Irwin, "Accumulation of dye in Nitella as related to dissociation" Experimental Biology and Medicine 23(4)(January 1926): 251-253.
  8. Marian Irwin, "Influence of Salts and Acids on Penetration of Brilliant Cresyl Blue into the Vacuole" Proceedings of the Society for Experimental Biology and Medicine 24(1)(October 1926): 54-58.
  9. Elizabeth Hanson, "Women Scientists at the Rockefeller Institute, 1901-1940" in Darwin H. Stapleton, ed., Creating a Tradition of Biomedical Research: Contributions to the History of the Rockefeller University (Rockefeller University Press 2004): 222-223.
  10. « Dr Marian Irwin Osterhout (1888-1973) - Mémorial... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  11. « Marian Irwin [WorldCat.org] », sur worldcat.org (consulté le )

Liens externes

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