Américains (peuple)

Les Américains ou États-uniens, ou le peuple américain, sont les habitants et les citoyens des États-Unis. Le pays est marqué par une grande diversité ethnique du fait qu'il se soit principalement et majoritairement construit sur l'immigration. Par conséquent, les Américains forment une nation au sens civique du terme, et non pas au sens ethnique. Au XXIe siècle, à l'exception des Amérindiens[N 1], la majorité des Américains ou leurs ancêtres ont immigré durant les cinq siècles précédents.

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Ethnonymie

Les habitants des États-Unis sont appelés « Américain, Américains, Américaine et Américaines ». Cette forme est la plus couramment employée. C’est le seul gentilé indiqué dans le code de rédaction interinstitutionnel de l’Union européenne[1] ainsi que dans la Liste annexée à l'arrêté français du 4 novembre 1993, qui contient les recommandations de la France pour ses fonctionnaires sur l’usage des gentilés.

Les habitants des États-Unis, ayant la nationalité du pays, sont les citoyens des États-Unis d'Amérique (ou citoyens des États-Unis). Dans le langage courant, afin d'englober les simples résidents, la forme largement établie et utilisée en français est l'adjectif « américain », et le substantif « Américain » (American en anglais).

Néanmoins, la possible ambiguïté avec le nom des habitants du continent américain a mené à la création du terme « États-Unien »[2],[3], également orthographié « Étatsunien » et « Étasunien », jugé plus précis par quelques auteurs[4],[5] et dépréciatif par d'autres. Ce terme, le plus souvent utilisé dans le cadre de discours critiques envers les États-Unis[6], a été utilisé pour la première fois en 1910 dans La Revue du mois[7].

Surnom

Hors des États-Unis, le peuple américain est parfois affublé du surnom, souvent péjoratif, de « Yankee ».

Anthropogéographie

Sans tenir compte de l'Alaska, les Américains sont voisins des Canadiens au Nord et des Mexicains au Sud-Ouest.

Notes et références

Notes

  1. Appelés « Native Americans » aux États-Unis, c'est-à-dire « Américains natifs ».

Références

  1. Code de rédaction interinstitutionnel - Liste des États au 19 novembre 2007 dont l'application est « obligatoire pour tout intervenant dans l’élaboration de tout type de document (papier ou électronique) au sein des institutions, organes et services de l’Union européenne », voir Bienvenue au Code !, portail de l'Union européenne.
  2. Éditions Larousse, « Définitions : états-unien, états-unienne - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
  3. Martin Francoeur, « Américain ou états-unien ? », l-express.ca, (consulté le )
  4. Sylvain Jouty, Hubert Odier, Dictionnaire de la Montagne (livre numérique Google, non paginé), Place des Éditeurs, 2009, 883 p. : « Le choix de préciser « états-unien » et non « américain », quant à lui, relève de la simple logique : Canadiens, Mexicains ou Péruviens sont aussi des Américains, et désigner comme tels les seuls citoyens des États-Unis est aussi abusif qu’imprécis ».
  5. Bernard Phan, Chronologie du XXe siècle, Points Histoire, 2007, p. 7 : « On a systématiquement utilisé le terme "étatsunien" de préférence à "américain", par souci d'exactitude : les États-Unis ne contrôlent pas, du moins pas encore, tout le continent; ils n'en sont tout au plus que l'État le plus ancien. Aucun pays du continent européen, si ancien soit-il, n'a jamais prétendu confisquer, pour se qualifier, l'adjectif "européen" ».
  6. Viviane Serfaty, « La persuasion à l'heure d'internet : Quelques aspects de la cyberpropagande », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Presses de Sciences Po, no 80, numéro spécial : « Propagande et communication politique dans les démocraties européennes (1945-2003), , p. 123-131 (lire en ligne) : « Ainsi, dans le cas d'Indymedia, samizdat.net et rezo.net, le mot « empire » est employé en référence aux États-Unis, dont le nom n'apparaît que rarement, tandis que l'adjectif « états-unien » est utilisé pour éviter l'usage du mot américain qui, dans cette optique, devrait se rapporter aussi au Canada et au Mexique. Ces choix lexicaux permettent à la fois de jeter l'anathème sur les États-Unis, tout en constituant l'opposition politique aux États-Unis en fondement de la cohésion de ces mouvements. »
  7. La Revue du mois, vol. 10, p. 56, 1910 [lire en ligne].

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Binoche, L'Amérique et les Américains d'aujourd'hui, Paris, Ellipses, 2005 (ISBN 2-7298-2308-5 et 978-2-7298-2308-5)
  • Alain Bosquet et Robert Frank, Les Américains, Paris, Robert Delpire, 1958
  • Daniel J. Boorstin, Histoire des Américains, Paris, Armand Colin, 1981, réédité chez Robert Laffont en 1991 (ISBN 978-2-2210-6798-7)
  • Robert Calvet, Les Américains : Histoire d'un peuple, Armand Colin, 2004 (ISBN 2-2002-6030-X et 978-2-2002-6030-9)
  • Thomas Hamilton, Les hommes et les mœurs aux États-Unis, Bruxelles, A. Peeters, 1834
  • Michel Jobert, Les Américains, Paris, A. Michel, 1987 (ISBN 2-2260-3112-X et 978-2-2260-3112-9)
  • André Kaspi, Les Américains, Paris, éditions du Seuil, 1986 (ISBN 2-0200-9358-8 et 978-2-0200-9358-3)
  • Solange Petit, Les Américains de Paris, Paris, Mouton, 1975 (ISBN 2-7193-0435-2)
  • Léo Sauvage, Les Américains, Montréal, Primeur, 1983 (ISBN 2-8928-6002-4 et 978-2-8928-6002-3)

Articles connexes

Liens externes

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