Maria White Lowell

Maria White Lowell ( - ) est une poétesse et abolitionniste américaine.

Biographie

Maria White naît le à Watertown, Massachusetts, dans une famille d'intellectuels de la classe moyenne. Elle fréquente un couvent des ursulines et doit respecter une stricte discipline ascétique[1].

Elle s'engage avec conviction dans la ligue de tempérance américaine et milite avec vigueur pour les droits des femmes. Le , c'est l'une des femmes de la région qui participent à la première conversation organisée par la militante féministe Margaret Fuller[2].

La même année, le frère de Maria l'introduit auprès de son collègue de classe James Russell Lowell[3]. Les deux se fiancent à l'automne 1840. Cependant, son père Abijah White, riche commerçant, exige que le mariage soit retardé jusqu'à ce que Lowell occupe un emploi[4].

Peu après avoir publié Conversations on the Old Poets, une collection d'essais de White déjà publiés[5], le couple se marie le à la maison du père de Maria[6]. Le nouvel époux croit qu'elle est constituée d'une « moitié de terre et encore plus du Paradis[trad 1],[4] ». Un ami a décrit leur relation comme « l'authentique portrait d'un vrai mariage[trad 2],[7] ».

James, déjà engagé dans des mouvements de tempérance et contre l'esclavagisme, rejoint les rangs de la Boston Female Anti-Slavery Society (en) et persuade son épouse de militer contre l'esclavage[8]. La jeune épouse est cependant malade de façon régulière et le couple déménage à Philadelphie peu après leur mariage dans l'espoir qu'elle sera guérie[9]. Au printemps 1845, ils retournent à Cambridge au Massachusetts pour s'y établir. Ils auront quatre enfants, mais seule Mabel, leur quatrième enfant, survivra à son enfance[10].

De constitution fragile et régulièrement malade, Maria meurt le [11] à l'âge de 32 ans à Cambridge au Massachusetts. Son corps est inhumé au Mount Auburn Cemetery à proximité de Watertown et Cambridge[12](p46).

Ses poèmes ont été rassemblés après sa mort et publiés de façon confidentielle (Cambridge, 1855). Les plus connus sont The Alpine Shepherd (Le Berger des Alpes) et The Morning-Glory (La Gloire matinale)[13].

Accueil et influence

En 1870, lorsqu'Emily Dickinson rencontre pour la première fois Thomas Wentworth Higginson, il mentionne la poésie de Maria White Lowell. Dickinson a souhaité la découvrir[14], ce qui a donc pu l'inspirer. L'un des poèmes de Lowell, The Sick Room, aurait été qualifié de dicksonien[15]. Son poème The Grave of Keats apparaît dans l'anthologie Poems of Places (1874), édité par son ancien voisin, le poète Henry Wadsworth Longfellow[16].

La poétesse Amy Lowell, une descendante de la famille, a loué les écrits de Maria : « C'est de la poésie ! C'est meilleur que tout ce qu'a jamais écrit son mari ; et lui-même disait toujours que la poésie de sa femme était supérieure à la sienne. »[trad 3],[17]

Notes et références

Citations originales

  1. « half of earth and more than of Heaven »
  2. « the very picture of a True Marriage »
  3. That is poetry! It is better than anything her husband ever wrote, and he always said that she was a better poet than he.

Références

  1. (en) Cherly Walker (dir.), American Women Poets of the Nineteenth Century : An Anthology, New Jersey, Rutgers Press, (ISBN 0-8135-1791-5), p. 186
  2. (en) Abby Slater, In Search of Margaret Fuller : A Biography, New York, Delacorte Press, , 215 p. (ISBN 0-440-03944-4), p. 43
  3. (en) Edward Wagenknecht, James Russell Lowell : Portrait of a Many-Sided Man, New York, Oxford University Press, , p. 135
  4. (en) Wilson Sullivan, New England Men of Letters, New York, The Macmillan Company, (ISBN 0-02-788680-8), p. 210
  5. (en) C. David Heymann, American aristocracy : the lives and times of James Russell, Amy, and Robert Lowell, New York, Dodd, Mead & Company, , 561 p. (ISBN 0-396-07608-4), p. 73
  6. (en) Martin Duberman, James Russell Lowell, Boston, Houghton Mifflin Company, , p. 68
  7. (en) Wilson Sullivan, New England Men of Letters, New York, The Macmillan Company, (ISBN 0-02-788680-8), p. 211
  8. (en) Jean Fagan Yellin, « Hawthorne and the Slavery Question », dans Larry J. Reynolds, A Historical Guide to Nathaniel Hawthorne, New York, Oxford University Press, (ISBN 0-19-512414-6), p. 45
  9. (en) Edward Wagenknecht, James Russell Lowell : Portrait of a Many-Sided Man, New York, Oxford University Press, , p. 16
  10. (en) Wilson Sullivan, New England Men of Letters, New York, The Macmillan Company, (ISBN 0-02-788680-8), p. 213
  11. (en) Martin Duberman, James Russell Lowell, Boston, Houghton Mifflin Company, , p. 134
  12. (en) Thomas E. Spencer, Where they're buried : a directory containing more than twenty thousand names of notable persons buried in American cemeteries, with listings of many prominent people who were cremated, Clearfield Co, , 627 p. (ISBN 978-0-8063-4823-0, OCLC 40245482, lire en ligne)
  13. (en) « Lowell, James Russell », dans James Grant Wilson et John Fiske, Appletons' Cyclopædia of American Biography, New York, D. Appleton, (lire en ligne)
  14. (en) George Mamunes, So Has a Daisy Vanished : Emily Dickinson and Tuberculosis, Jefferson, NC, McFarland & Company, , 199 p. (ISBN 978-0-7864-3227-1, lire en ligne), p. 92
  15. (en) George Mamunes, So Has a Daisy Vanished : Emily Dickinson and Tuberculosis, Jefferson, NC, McFarland & Company, , 199 p. (ISBN 978-0-7864-3227-1, lire en ligne), p. 95
  16. (en) Christoph Irmscher, Longfellow Redux, Urbana, University of Illinois, , 350 p. (ISBN 978-0-252-03063-5), p. 210
  17. (en) Cynthia Palmer et Michael Horowitz, Sisters of the Extreme : Women Writing on the Drug Experience, Rochester, VT, Inner Traditions / Bear & Company, , 310 p. (ISBN 978-0-89281-757-3, lire en ligne), p. 37

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Maria Lowell et Bruce Rogers (dir.), The Poems of Maria Lowell, Cambridge, Massachusetts : Riverside Press, 1907.
  • (en) Hope Jillson Vernon, The Poems of Maria Lowell, with unpublished letters and a biography, Providence, Rhode Island: Brown University Press, 1936.

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