Mareuil-Caubert

Mareuil-Caubert est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Mareuil.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Caubère et Cauberg.

Mareuil-Caubert

L'église Saint-Christophe et le monument aux morts de Mareuil.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Baie de Somme
Maire
Mandat
Jean-Michel Menourie
2020-2026
Code postal 80132
Code commune 80512
Démographie
Population
municipale
831 hab. (2018 )
Densité 92 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 14″ nord, 1° 49′ 47″ est
Altitude Min. 3 m
Max. 87 m
Superficie 9,08 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Abbeville
(banlieue)
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-2
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Mareuil-Caubert
Géolocalisation sur la carte : Somme
Mareuil-Caubert
Géolocalisation sur la carte : France
Mareuil-Caubert
Géolocalisation sur la carte : France
Mareuil-Caubert

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Géographie

    Mareuil-Caubert se situe juste au sud d'Abbeville, sur la rive gauche de la Somme. La commune résulte de la fusion en 1826 entre Mareuil, au pied du coteau au sud, et Caubert, petit village de haut de coteau au nord. Au nord de la commune, le mont Caubert est un vieil oppidum, qualifié de « camp de César », en surplomb de l'hippodrome d'Abbeville.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Mareuil-Caubert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Abbeville, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[4] et 25 728 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,4 %), forêts (17,6 %), eaux continentales[Note 3] (17,2 %), prairies (13 %), zones urbanisées (6,3 %), zones humides intérieures (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom Mareuil est de formation gauloise, le radical celtique ialo signifiant endroit, espace ou encore clairière. La forme Le préfixe « mar » viendrait du substantif gaulois morum signifiant marais, Mareuil signifierait dans ce cas « clairière au milieu des marais ».

    Caubert serait un terme de formation d'époque féodale.

    Histoire

    La présence d'un oppidum aux monts de Caubert montre que le site de Mareuil-Caubert était occupé par l'homme depuis au moins l'âge du fer.

    L'oppidum fut occupé également au Moyn Age puisque les troupes du roi d'Angleterre Édouard III y séjournèrent en 1346, quelques jours avant la Bataille de Crécy.

    Il a également été un des théâtre d'opération lors de la Bataille d'Abbeville de 1940.

    En 2001, des inondations particulièrement graves perturbent la vie locale pendant plusieurs mois. Une remise en cause de la gestion des eaux conduit à d'importants travaux.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[11]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1963   Joseph Louis Marie Bioche    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1968 2008 Guy Dovergne[Note 4] PS Instituteur
    Conseiller général d'Abbeville-Sud (1988 → 2001)
    mars 2008 avril 2014[12] Daniel Carpentier    
    avril 2014[13] mai 2020 Philippe Descamps    
    mai 2020[14] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Jean-Michel Menourie    

    Distinctions et labels

    En , le village obtient les félicitations du jury pour sa première participation au concours des villes et villages fleuris[15].

    population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 831 habitants[Note 5], en diminution de 3,37 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8264794465098547728139601 022
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0311 0361 069995982971925869831
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    783821798732753747719734803
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    853862922923900890908895841
    2018 - - - - - - - -
    831--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population comptée à part correspond au rattachement administratif de gens du voyage.

    Enseignement

    L'école primaire locale (élémentaire et maternelle) compte 117 élèves à la rentrée scolaire 2017[20].

    Sport

    Le FC Mareuil-Caubert est le club de football de la commune. Il évolue actuellement en Départemental 2 du district de la Somme. Le club a évolué alternativement en Promotion d'Interdistrict de la Ligue de Picardie entre les années 1980 et les années 2000. Le FCMC évolue au stade Robert-Dubos, situé rue du Marais Talsac, dans le centre de Mareuil et au cœur des étangs.

    Culture locale et patrimoine

    Oppidum des monts Caubert

    Un vaste oppidum a été relevé aux monts Caubert[21].

    Le vaste camp romain localisé sur les monts de Caubert est placé à la pointe d'un angle que forment deux vallées entre elles. Venant de Rouvroy, on y accédait autrefois par une ancienne porte dite « porte de Rome ». À proximité, se trouvait un « pont de Rome »[22].

    Église Saint-Christophe de Mareuil

    Construit aux XIIe et XVIe siècles (l'une des seules églises romanes de l'arrondissement d'Abbeville), cet édifice était jadis une église priorale dépendant de l'abbaye bénédictine de Breteuil (Oise).

    Le portail du XIIe siècle, protégé par un auvent en charpente du XVIe siècle, présente un tympan montrant le Christ au milieu du Tétramorphe (représentation symbolique des quatre Évangélistes).

    Église Saint-Jean de Caubert

    Résolument moderne, son clocher est séparé de l'église et laisse entrevoir la cloche.

    Chapelle Sainte-Marguerite de Caubert

    Fondée par les seigneurs de Mareuil, elle fut rattachée à l'hôtel-dieu de Rue en 1696. Elle remonte au premier quart du XIIe siècle. Remaniée au XVIe siècle pour l'agrandissement des fenêtres, ses proportions sont excellentes. Elle renferme une statue en bois du XVIe siècle représentant sainte Marguerite terrassant le démon, représenté par un dragon[23].

    Monument aux morts

    Dressé en contrebas de l'église, il est de facture sobre et moderne.

    Monument à Jacques Moignet

    Monument à Jacques Moignet.

    Ce résistant, déporté à Buchenwald, a été abattu par les Allemands en 1945.

    Mairie-école

    Elle a la particularité de présenter en façade la mention des mots Classe, Instituteur, Mairie.

    Croix de Malte

    En pierre, seul souvenir d'une maladrerie. Une branche est cassée par un obus pendant la Deuxième Guerre mondiale. Prendre la route à droite de l'église jusqu'à la sortie du village ; à une fourche, prendre à gauche[24].

    L'étang Le Maçon

    Cette ancienne tourbière d'intérêt européen peut faire l'objet d'une découverte au cours d'une randonnée de 4 km[25]. La Fritillaire pintade, la Gesse des marais, l'Orchis négligé, le Blongios nain et le Criquet ensanglanté font partie des raretés qui peuvent encore s'y rencontrer[26].

    En Picardie, seuls les marais d'Épagne-Épagnette, Mareuil-Caubert, Abbeville et Eaucourt hébergent encore la Fritillaire pintade, dite « tulipe des marais », espèce menacée, inscrite sur la liste des espèces protégées depuis 1989[27].

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or à la croix d'azur.

    Personnalités liées à la commune

    • Le roi Louis XI (1423-1483) ordonna la création de l'université de Bourges, à « (Datum in opido de) Marueil, prope Abbatisvillam (Abbeville) », en (vraisemblablement le 31 décembre 1463)[28]. Il y séjourna jusqu'au dimanche [29].
    • Guy Dovergne (1932-2012), maire du village pendant 40 ans, conseiller général, la grande rue porte son nom[30].
    • Didier Thueux (né en 1966), coureur cycliste français, champion de France 1984 de cyclo-cross junior et deuxième d'une étape du Tour d'Italie 1991, est né à Mareuil-Caubert.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Pour la compréhension et l'interprétation des motifs du tympan roman de l'église :

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. La commune a donné le nom de ce maire à la la rue où se trouve la mairie.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Abbeville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. « Les maires de Mareuil-Caubert », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    12. Dominique Delannoy, « Second tour: tout reste à faire pour Daniel Carpentier : https://actu.fr/hauts-de-france/abbeville_80001/second-tour-tout-reste-a-faire-pour-daniel-carpentier_10023470.html », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « La liste du maire sortant, Daniel Carpentier n’obtient qu’un seul siège. La liste d’opposition emporte quant à elle 5 sièges, suite au premier tour (...) Six sièges ont été pourvus dimanche dernier. Neuf doivent l’être au second tour ».
    13. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 9 avril 2014, p. 12.
    14. Alexandra Mauviel, « L’ancien conseiller démissionnaire Jean-Michel Menourie mène une liste à Mareuil-Caubert : Deuxième adjoint, l’ancien employé communal avait quitté le conseil municipal en décembre 2017. Il s’engage à nouveau dans la course aux municipales », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    15. Alexandra Mauviel, « Cayeux-sur-Mer, coup double pour une première », Courrier picard, , p. 17 (lire en ligne).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale.
    21. Panneau d'entrée, venant d'Abbeville.
    22. Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, François-César Louandre, p. 9, Le Livre d'histoire, Paris, 1998, Tome 1, 439 pages, (ISBN 2-84435-013-5) (notice BnF no FRBNF40203824) (ISSN 0993-7129).
    23. La Picardie historique et monumentale. Le pays du Vimeu, Philippe des Forts et Roger Rodières, Amiens, 1940, p. 245.
    24. Abel Lequien, Croix de pierre, 1996
    25. Vivre en Somme, no 95, été 2015, p. 9.
    26. Gérard Bacquet 2017, p. 117.
    27. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, « Abbevillois Venez compter les fleurs des marais », , p. 10.
    28. Ordonnance des Roys de France de la troisième race, recueillies par ordre chronologique. Avec des renvoys des unes aux autres, des sommaires, des observations sur le texte, & cinq tables. La I.ère des pâques, la 2.e des ordonnances par ordre de date, la 3.e des matières, la 4.e des noms des personnes, et la 5.e des noms des lieux. Premier volume [- vingt-et-unième volume]. Contenant ce qu'on a trouvé d'Ordonnances imprimées, ou manuscrites, depuis Hugues Capet, jusqu'à la fin du regne de Charles Le Bel. Par M. De Lauriere ancien avocat au parlement, , 1170 p. (lire en ligne), p. 151.
    29. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome XI "Itinéraire" p. 29, Librairie Renouard, Paris 1909.
    30. « La-disparition-de-Guy-Dovergne », (consulté le ), Picardie-Maritime.
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