María de las Mercedes González Fernández

Mercedes González

Mercedes González en 2017.
Fonctions
Déléguée du gouvernement espagnol dans la communauté de Madrid
En fonction depuis le
(5 mois et 9 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Ministre Miquel Iceta
Isabel Rodríguez García
Prédécesseur José Manuel Franco
Biographie
Nom de naissance María de las Mercedes González Fernández
Date de naissance (45-46 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de Université CEU San Pablo
Université complutense de Madrid
Université George-Washington
Profession Journaliste

Délégués du gouvernement d'Espagne dans la communauté de Madrid

María de las Mercedes González Fernández (/maˈɾia ðe las mɛɾˈθeðes ɡõnˈθalɛθ fɛɾˈnãndɛθ/[alpha 1]) est une femme politique espagnole née en à Madrid, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle est déléguée du gouvernement dans la communauté de Madrid depuis .

Après une carrière dans le secteur de la communication institutionnelle puis en tant que collaboratrice politique, elle est élue en conseillère municipale de Madrid, occupant les fonctions de porte-parole des élus socialistes sur le thème de l'urbanisme.

Lors des élections municipales de 2019, elle dirige la campagne du PSOE et occupe la deuxième place sur la liste des candidats. Elle échoue quelques semaines plus tard à maintenir ouverte l'action publique concernant la vente de logements sociaux par l'ancienne maire conservatrice Ana Botella.

Elle est nommée en déléguée du gouvernement dans le cadre de la préparation des élections à l'Assemblée de Madrid.

Mercedes González

Ne doit pas être confondu avec Mercedes González.
Pour les articles homonymes, voir González et Fernández.

Vie privée

María de las Mercedes González Fernández[1] naît en à Madrid[2]. Elle est mariée avec un ancien responsable du PSOE de la ville de Majadahonda, mère d'une fille et une supporter du Real Madrid[3].

Formation et vie professionnelle

Mercedes González étudie le journalisme à l'université CEU San Pablo, où elle obtient une licence. Elle poursuit ses études à l'université complutense de Madrid et à l'université George-Washington, où elle se spécialise dans la communication des institutions publiques[4].

Elle occupe entre et le poste de directrice de la Communication et des Relations institutionnelles de la Fédération espagnole des villes et des provinces (FEMP), puis elle devient en conseillère du groupe des députés socialistes à l'Assemblée de Madrid pour un an. En , elle est recrutée comme collaboratrice du troisième vice-président du gouvernement et ministre de la Politique territoriale Manuel Chaves, pour qui elle travaille pendant deux ans[5].

Parcours politique

Conseillère municipale de Madrid

Lors des élections municipales du 24 mai 2015, Mercedes González concourt sur la liste socialiste à Madrid, dirigée par son ancien professeur en licence, Antonio Miguel Carmona[2]. Élue conseillère municipale, elle est notamment porte-parole de son groupe politique à la commission de l'Urbanisme[6], où elle noue une relation d'amitié avec le futur maire et élu du Parti populaire (PP) José Luis Martínez-Almeida[2]. Au sein du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), elle est un soutien de Rafael Simancas et Pedro Sánchez[2].

Elle se représente aux élections municipales du 26 mai 2019, occupant la deuxième place de la liste emmenée par Pepu Hernández, dont elle est la coordonatrice de la campagne, après avoir dirigé sa campagne victorieuse lors des primaires du Parti socialiste[7]. À la suite de ce scrutin qui voit le retour de la droite au pouvoir sous la direction de José Luis Martínez-Almeida, elle devient porte-parole adjointe du groupe socialiste ainsi que première vice-présidente de la commission de l'Environnement, restant parallèlement porte-parole à la commission de l'Urbanisme[6].

En , elle dépose un recours devant le Tribunal des comptes afin de se voir reconnaître l'intérêt à agir dans le cadre de la procédure judiciaire concernant la vente de 1 800 logements sociaux à un fonds d'investissement spéculatif par l'ancienne maire Ana Botella, ceci afin d'éviter l'extinction de l'action publique en raison du renoncement de José Luis Martínez-Almeida à faire appel de l'arrêt de non-lieu rendu par la juridiction financière à l'endroit d'Ana Botella[8]. Le Tribunal des comptes lui refuse cependant le droit d'exercer cette « action substitutive », une posture confirmée le par le Tribunal suprême et qui suppose l'absolution définitive de l'ancienne maire de Madrid[9].

Déléguée du gouvernement à Madrid

La presse révèle le que Mercedes González a été choisie pour remplacer José Manuel Franco en qualité de déléguée du gouvernement dans la communauté de Madrid, ce dernier ayant été nommé président du Conseil supérieur des Sports en remplacement d'Irene Lozano, candidate aux élections madrilènes du 4 mai[10]. Elle prête serment deux jours plus tard, en présence de la première vice-présidente du gouvernement Carmen Calvo, du ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska, de la présidente de la communauté de Madrid Isabel Díaz Ayuso et du maire de Madrid José Luis Martínez-Almeida[11].

À peine six semaines plus tard, la déléguée du gouvernement se retrouve partie prenante d'un échange tendu avec le maire de la capitale au cours d'une conférence de presse, à propos des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 : après que José Luis Martínez-Almeida a appelé le gouvernement à réfléchir à de nouveaux outils juridiques pour limiter les libertés publiques après la fin de l'état d'alerte, Mercedes González lui répond que la communauté de Madrid gère la situation comme s'il existait un virus « à la madrilène », lui reproche de s'exprimer comme le porte-parole national du Parti populaire et non en tant que maire et lui rappelle que le régime de décentralisation ne permet pas aux communautés autonomes de systématiquement renvoyer la balle des mesures à prendre au gouvernement de l'État[12]. À l'issue de cette confrontation, elle propose ironiquement « de sortir ensemble un album de Pimpinela », tandis que le lendemain, le maire de Madrid affirme que « nous avons eu tort : nous avons oublié les devoirs de notre charge, mais nous avons débattu sans nous manquer de respect »[13],[14].

Elle assiste le à la cérémonie d'assermentation d'Isabel Díaz Ayuso, étant la seule représentante du gouvernement dans la mesure où aucun ministre n'était présent à la Real Casa de Correos[15]. Dénonçant cet état de fait, José Luis Martínez-Almeida souligne qu'une invitation avait bel et bien été envoyée à l'exécutif de l'État via la délégation du gouvernement, ce à quoi celle-ci rétorque que l'invitation était nominativement adressée à Mercedes González et qu'il ne revient pas aux services de cette dernière de convier ou convoquer le gouvernement espagnol à une cérémonie organisée par le gouvernement autonome[16].

Elle réfute à la fin du mois d' les rumeurs qui la présentent comme candidate aux primaires du Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid (PSOE-M) qui désigneront le futur secrétaire général dans le cadre du XIVe congrès régional[17]. La direction nationale du PSOE avait cependant bel et bien tenté de convaincre les candidats annoncés de se retirer au profit de Mercedes González incarnant une candidature de consensus, mais aucun des trois impétrants n'avait donné suite, rejetant toute intromission de la direction du parti dans le scrutin interne[18].

Notes et références

Notes

Références

  1. (es) Ministère de la Politique territoriale, « Delegada del Gobierno », sur mptfp.gob.es (consulté le ).
  2. (es) Mariano Alonso, « Mercedes González, de alumna empollona de Carmona al "Pimpinela" con su amigo Almeida », El Español, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Carlos Hidalgo, « Mercedes González, la delegada de hierro y némesis de Ayuso », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Europa Press, « La concejala Mercedes González será la nueva delegada del Gobierno en Madrid », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « Quién es Mercedes González, la delegada del Gobierno en Madrid que se ha enfrentado a Almeida », Nius Diario, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Mercedes González, nueva delegada del Gobierno en Madrid », El Plural, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Mercedes González será la número dos de la candidatura de Pepu Hernández a la Alcaldía », El Boletín, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Alejandro López de Miguel, « Una concejal del PSOE logra parar el reloj para recurrir la absolución de Botella por la venta de viviendas a fondos buitre », Público, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « El Tribunal Supremo absuelve a Ana Botella por la venta de pisos a fondos buitre », El Plural, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « La concejal madrileña Mercedes González será la nueva delegada de Gobierno en Madrid », El Independiente, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « La nueva delegada del Gobierno en Madrid, a Ayuso: "Condenadas a entendernos" », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Rifirrafe en plena rueda de prensa: Almeida y la delegada del Gobierno discuten por las restricciones », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Patricia Peiró, « La delegada del Gobierno, al alcalde de Madrid: “De aquí sacamos un disco de Pimpinela” », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Almeida asume el error tras el rifirrafe con la delegada del Gobierno en Madrid: "Nos hemos equivocado" », El Plural, (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Ningún ministro fue a la toma de posesión de Ayuso al no recibir invitación », Agence EFE, (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Delegación del Gobierno reafirma que "no hubo invitación" a la toma de posesión », Europa Press, (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Mercedes González dice "no estar pensando" en presentarse a las primarias del PSOE-M », Madrid Diario, (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) Manuel Sánchez, « Ferraz fracasa en intentar una candidatura única con Mercedes González para el PSOE de Madrid y habrá tres candidatos », Público, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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