Maillé (Vendée)

Maillé est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.

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Maillé

Le port et l'écluse sur la Sèvre niortaise.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Intercommunalité Communauté de communes Vendée-Sèvre-Autise
Maire
Mandat
Jean-Marie Gelot
2020-2026
Code postal 85420
Code commune 85132
Démographie
Gentilé Mailletais
Population
municipale
754 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 20′ 36″ nord, 0° 47′ 19″ ouest
Altitude m
Min. 1 m
Max. 13 m
Superficie 17,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Fontenay-le-Comte
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fontenay-le-Comte
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Maillé
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Maillé
Géolocalisation sur la carte : France
Maillé
Géolocalisation sur la carte : France
Maillé
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Le territoire municipal de Maillé s’étend sur 1 768 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 13 mètres[1],[2].

    Maillé, du nom d'homme Mallius, est un port situé à la pointe méridionale de l'île de Maillezais, au confluent de la Sèvre niortaise et des deux Autises, dans le golfe des Pictons, en plein cœur du marais poitevin.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La Sèvre niortaise qui traverse la commune est également le point de jonction avec le canal de la jeune Autise.

    Urbanisme

    Typologie

    Maillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,7 %), prairies (33 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), zones urbanisées (5,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Le peuple des Pictons, ou Pictaves, vécut sur les bords du golfe plus de cinq-cents ans avant la colonisation romaine de cette partie de la Gaule.

    La légende raconte que vers 540, Pient, évêque de Poitiers en visite dans son diocèse fut surpris par une tempête. Ayant réussi à apaiser les flots, il fit le vœu d'élever une église à l'endroit où sa barque échoua. Le site sur lequel le sanctuaire a été construit, près du port de la Pichonnière, porte encore le nom de Bas-de-la-Chapelle. Plusieurs chartes du XIIe siècle témoignent de l'importance du port de Maillé par où transitaient les chargements de sel.

    Au XVIIe siècle, Théodore Agrippa d'Aubigné édifie le fort du Dognon sur un îlot rocheux en plein marais d'où il contrôle la Sèvre.

    Il écrivit et imprima plusieurs de ses œuvres dans cette forteresse dont Les Tragiques et son Histoire universelle.

    La Révolution donna son martyr à la commune, en la personne du curé Joseph Herbert, guillotiné à La Rochelle en 1793. Plus tard, nombreux furent les maraîchins qui se réfugièrent en insoumis dans les roselières, pour échapper aux interminables guerres napoléoniennes.

    Économie

    L'économie agraire basée autrefois sur l'élevage et la polyculture a évolué pour faire place à une agriculture moderne entraînant une modification paysagère importante. L'industrie du bois de peuplier y a trouvé une place avec la fabrication d'emballages légers, et récemment un atelier de mécanique générale est venu renforcer un artisanat prospère et de qualité.

    En revanche, le commerce s'est effondré avec la démographie, ce qui a orienté le choix de la municipalité vers un tourisme fluvial grâce à sa flottille de « Capucines » et vers d'autres équipements de loisirs.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1820 1831 Pierre Ristord    
    1831 1848 Jean Simonneau    
    1848 1870 Jean Laurent    
    1870 1870 Jean Mousseau    
    1870 1887 Jean Simonneau    
    1888 1892 Xavier Pierceau    
    1892 1896 Jean Moussaud    
    1896 1904 Théophile Simonneau    
    1904 1919 Jean Laurent    
    1919 1924 Maximin Simonneau    
    1924 1925 Auguste Lucas    
    1925 1935 Jean Laurent    
    1935 1949 Baptiste Babin    
    1949 1950 Marcel Gousseau    
    avant 1995  ? Léon Masse DVD  
    mars 2001 Juin 2007 Laurent Joyeux [Note 3]  
    Juillet 2007 En cours Pierre Bertrand[11]   retraité de la Défense
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 754 habitants[Note 4], en diminution de 1,31 % par rapport à 2013 (Vendée : +3,74 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7025485479961 0551 0891 1231 2701 271
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2801 3171 3611 3361 3831 4241 3781 3521 306
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2941 2421 148992964930875873897
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    910853779748734689730770763
    2018 - - - - - - - -
    754--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (31 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,4 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 51,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 16 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 13,9 %, 45 à 59 ans = 22,7 %, plus de 60 ans = 29,1 %) ;
    • 48,6 % de femmes (0 à 14 ans = 13,1 %, 15 à 29 ans = 15 %, 30 à 44 ans = 17,2 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 33 %).
    Pyramide des âges à Maillé en 2007 en pourcentage[16]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ans ou +
    0,6 
    10,1 
    75 à 89 ans
    12,3 
    18,4 
    60 à 74 ans
    20,1 
    22,7 
    45 à 59 ans
    21,8 
    13,9 
    30 à 44 ans
    17,2 
    18,3 
    15 à 29 ans
    15,0 
    16,0 
    0 à 14 ans
    13,1 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[17]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,2 
    7,3 
    75 à 89 ans
    10,6 
    14,9 
    60 à 74 ans
    15,7 
    20,9 
    45 à 59 ans
    20,2 
    20,4 
    30 à 44 ans
    19,3 
    17,3 
    15 à 29 ans
    15,5 
    18,9 
    0 à 14 ans
    17,4 

    Lieux et monuments

    Église Notre-Dame-de-l'Assomption

    À façade occidentale romane, elle est dotée d'un portail à archivolte avec quatre voussures en arcs brisés décorées de sculptures très élaborées (dresseurs d'ours, acrobates, musiciens...), de colonnes à chapiteaux sculptés, d'un chœur du XVe siècle et d'une chaire.

    Le reste de l'édifice est néo-classique. La partie romane de la façade occidentale a été classée[18] par les Monuments historiques par un arrêté du .

    Le reste de la façade était inscrit aux Monuments historiques depuis le .

    Aqueduc sur pilotis

    46° 20′ 56″ N, 0° 47′ 08″ O

    Il permet à deux canaux – celui de Vix et celui de la Jeune Autise – de se croiser sans que leurs eaux ne se mélangent, ceci afin de séparer les eaux du marais desséché de celles du marais mouillé. Il s'agit donc d'un aqueduc souterrain à trois conduits en pierre de taille.

    Construit en 1664, il a été rénové en 1749 à la suite d'un éboulement. Une plaque scellée indique la reconstruction, sur le jambage nord-ouest. On peut y lire en vieux français : « ANS LAN 1749 EST REBATIE LA CADUC DU TAN DE MoS ... ».

    Le terme sur pilotis est dû à la technique de construction employée qui consiste à enfoncer des pieux de bois dans un sol instable sur lesquels reposeront des traverses de bois et l'ouvrage maçonné. Cette technique a notamment été utilisée pour l'édification de la corderie royale et pour la cité de Brouage en Charente-Maritime.

    Un deuxième aqueduc a été construit en 1950, dans le prolongement du premier. Il est constitué de deux conduits en béton.

    Des travaux (courant 2009) visent à rénover l'ensemble de ces ouvrages.

    Moulin de la Pichonnière

    Ce moulin à vent de type tour a été récemment restauré.

    Fontaine rouillée

    46° 20′ 44″ N, 0° 46′ 57″ O

    Il s'agit d'une fontaine recouverte d'un dôme de pierre.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Liste Vivre à Maillé
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Commune 23094 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Maillé », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le )
    17. « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 » [archive du ], sur insee.fr (consulté le ).
    18. L'église de Maillé sur le site Patrimoine de France

    Voir aussi

    Photos

    Rentrez dans l'Église : visite virtuelle panoramique 360°

    Bibliographie

    • (en) Anat Tcherikover, High Romanesque sculpture in the Duchy of Aquitaine, c. 1090-1140, Oxford University Press, 1997, p. 125-130 (ISBN 9780198174103)
    • (fr) J. Gambier, À propos du trésor de Maillé, Annuaire de la Société d'Émulation de la Vendée, 1964, p. 62-75
    • (fr) Julien Rousseau, Les Vieilles églises de Vendée : essai sur l'architecture religieuse en Bas-Poitou, des origines à la Renaissance, Le Cercle d'or, Les Sables d'Olonne, 1974, 328 p.

    Articles connexes

    Liens externes

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