Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre

Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre (Mad Max Beyond Thunderdome) est un film australo-américain de science-fiction réalisé par George Miller et George Ogilvie, sorti en 1985. C'est le troisième volet des films consacrés à « Mad » Max Rockatansky. L'histoire a lieu trois ans après Mad Max 2 : Le Défi.

Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre
Titre original Mad Max Beyond Thunderdome
Réalisation George Miller
George Ogilvie
Scénario George Miller
Terry Hayes
Acteurs principaux
Sociétés de production Kennedy Miller Productions
Pays d’origine Australie
États-Unis
Genre action
Science-fiction post-apocalyptique
Durée 107 minutes
Sortie 1985

Série Mad Max

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Une guerre nucléaire a achevé la société mourante, les hommes s'organisent sous la forme de tribus qui luttent pour leur survie.

Trois ans après, alors qu'il sillonne le désert dans son chariot tracté par des chameaux, Max est agressé et dépouillé de ses biens par Jedediah (Bruce Spence) qui circule à bord d'un mini-avion (Transavia PL-12 Airtruk (en)). En poursuivant ses voleurs, il arrive dans une ville, Bartertown, littéralement « la ville du troc » (Trocpolis), dédiée au commerce, qui est régie par Aunty Entity (« Entité », Tina Turner), qui tente d'organiser un début de civilisation en remplaçant le vol par le troc. La ville est alimentée par du méthane, créé à partir du lisier de porcs élevés sous la ville ; l'élevage et l'usine à méthane sont dirigés par Master Blaster Maître Bombe »), un duo formé du nain nommé Master Maître », Angelo Rossitto), qui est particulièrement intelligent, et de Blaster Bombe », Paul Larsson), un colosse stupide, très attaché à son camarade qu'il porte sur ses épaules. Lors du conflit avec Aunty Entity, Master décrète un embargo, privant Bartertown d'énergie.

« Entité » convoque Max, voyant en lui un combattant plein de ressources et lui propose de provoquer « Maître Bombe » en duel pour tuer « Bombe » et prendre le contrôle du « Monde d'en dessous » en détenant « Maître ». Max se retrouve dans le « Monde d'en dessous » et se prend d'amitié pour un prisonnier à vie condamné pour avoir tué un porc pour nourrir ses enfants. Max y trouve « Maître Bombe » en train de parader sur son véhicule et le provoque.

Dans cette ville, les conflits et querelles interpersonnels sont réglés par un duel à mort dans une arène, le « Dôme du Tonnerre » (Thunderdome), afin de concentrer en un lieu unique les réglements de compte et d'éviter des vengeances hors du dôme, des luttes de clans ou vendettas qui mèneraient à l'effondrement de cet embryon de cette société qui est soumise à des règles simples, rédigées par Aunty Entity sous la forme de slogans : « two men enter, one man leaves » (« deux hommes entrent, un homme sort »), pour les duels à mort sous le Dôme, ou encore « bash the deal, face the wheel » (« viole l'accord, affronte la roue »), la condamnation étant choisie au hasard par une loterie.

Max affronte « Bombe » sous le Dôme et vainc ce colosse attardé mental mais refuse de l'achever ; Bombe est tué par des membres de l'assemblée scandant two men enter, one man leaves. Ainsi, Max affronte la roue qui le condamne au Goulag. Attaché, dos à la direction choisie, sur un cheval guidé par une bouteille d'eau attachée au bout d'une canne, il s'enfonce dans le désert.

Il est recueilli par Savannah qui dirige une bande d'enfants, descendants des survivants du crash d'un Boeing 747 de chez Qantas qui ont formé une tribu autour d'une oasis et qui cultivent l'espoir d'un retour à la civilisation grâce au messianique « Captaine Walker », censé réparer l'avion et les aider à revenir dans le monde civilisé. Ces enfants sont persuadés que Max est le capitaine Walker car il ressemble étrangement au sauveur de la légende qu'ils se transmettent oralement. Max reprend des forces et révèle aux enfants que la seule civilisation qu'ils vont retrouver est la violente et corrompue Bartertown et insiste pour qu'ils restent à l'abri dans l'oasis.

Malgré les avertissements de Max, Savannah et un groupe d'enfants partent de nuit, déterminés à affronter le désert pour retrouver la Terre Promise de leur tradition orale, « Tomorrow-morrow land ». Au matin, Max et quelques enfants suivent leurs traces pour les sauver malgré eux des périls du désert. Ils rejoignent le groupe de Savannah, non loin de Bartertown et décident de s'infiltrer dans la ville pour y trouver « Maître », réduit à l'état d'esclave depuis qu'il n'est plus protégé par « Bombe ». La bande décide de libérer « Maître » et de détruire Bartertown. Prenant la fuite à bord d'un camion sur rails, Max trouve par hasard la cachette de Jedediah, le pilote qui lui avait volé sa caravane ; il le menace et l'oblige à prendre les enfants dans son avion pour fuir Entité. L'avion ne pouvant décoller à cause de la charge trop importante, Max décide d'affronter seul la horde à bord d'un camion volé et ouvre la piste à l'avion en percutant les véhicules d'Entité. L'avion décolle, laissant Max dans les mains d'Entité qui, reconnaissant le courage de Max, choisit de l'épargner.

L'histoire se termine dans les ruines de Sydney où Savannah raconte l'histoire de l'homme qui leur sauva la vie.

Fiche technique

Distribution

Tina Turner en 1985.

Production

Mel Gibson en , à la Mostra de Venise.

Ce film est le premier Mad Max à se faire sans le producteur Byron Kennedy, décédé en 1983 dans un accident d’hélicoptère. Juste avant le générique, on peut lire l'hommage « ...for Byron ».

George Miller coréalise le film avec George Ogilvie, avec lequel il avait déjà travaillé sur The Dismissal (en), une mini-série sur la crise constitutionnelle australienne de 1975 diffusée en 1983. Ils utilisent la même équipe de techniciens avec les mêmes techniques de répétitions qu'ils avaient déjà développées.

Distribution des rôles

Bruce Spence, qui interprétait le pilote de l'autogire dans Mad Max 2 : Le Défi, joue aussi un pilote dans ce film, mais c'est un nouveau personnage, nommé Jedediah. L'appareil de ce dernier est également nouveau : l'autogire construit pour les besoins du précédent film[2] laisse la place à un aéronef de travail agricole modifié, le Transavia PL-12 Airtruk (en).

Pour les rôles des enfants, la production a fait le tour de toutes les écoles pour rechercher des jeunes à la fois talentueux et en parfaite condition physique. Finalement, pas moins de 60 enfants âgés de 20 mois à 16 ans ont été choisis. Ils ont par la suite passé deux mois à apprendre à chasser et à escalader.

Il faut souligner la présence d'Angry Anderson, chanteur du groupe de hard rock Rose Tattoo, dans le rôle d'Acier (Ironbar en VO).

Tournage

Le principal lieu de tournage est la ville minière de Coober Pedy en Australie-Méridionale. Le camp des enfants perdus est tourné dans les Blue Mountains en Nouvelle-Galles du Sud[3].

La production construit le plateau de tournage de la ville de Bartertown dans une ancienne briqueterie de la banlieue ouest de Sydney.

Bande originale

Mad Max: Beyond Thunderdome
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Tina Turner et Maurice Jarre
Sortie août 1985
Enregistré 1985
Durée 44:27
Genre musique de film, hard rock, new wave, pop rock
Producteur Terry Britten, Mike Chapman, Maurice Jarre
Label Capitol Records
Critique

Albums de Tina Turner

Bandes originales de Mad Max

Singles

  1. We Don't Need Another Hero
    Sortie : 8 juillet 1985
  2. One of the Living
    Sortie : septembre 1985

La musique originale est composée par Maurice Jarre, qui succède à Brian May à l'oeuvre sur les deux premiers films.

Tina Turner, qui vient de renouer avec le succès avec son album Private Dancer sorti en 1984, enregistre par ailleurs deux chansons inédites pour le film. Le titre We Don't Need Another Hero se classe 2e aux États-Unis et 3e au Royaume-Uni ; il est nommé au Golden Globe de la meilleure chanson originale et vaut à la chanteuse une nomination au Grammy Award de la meilleure chanteuse pop, en 1986. Le second titre, One of the Living, n'atteint que la 15e du Billboard Hot 100.

Mad Max: Beyond Thunderdome (Original Motion Picture Soundtrack)
No TitreAuteur Durée
1. We Don't Need Another Hero (Thunderdome)Terry Britten, Graham Lyle 6:07
2. One of the LivingHolly Knight 5:48
3. We Don't Need Another Hero (Thunderdome) (instrumental)Terry Britten, Graham Lyle 6:30
4. Bartertown[5]Maurice Jarre 8:28
5. The Children[5]Maurice Jarre 2:11
6. Coming Home[5]Maurice Jarre 15:10
44:27

The Complete Motion Picture Score

Mad Max: Beyond ThunderdomeThe Complete Motion Picture Score

Bande originale de Maurice Jarre et l'Orchestre philharmonique royal
Sortie
Enregistré 1985
Durée 2h02
Genre Musique symphonique
Format CD
Compositeur Maurice Jarre
Producteur James Fitzpatrick
Maurice Jarre
Label Tadlow Music

En 2010, la partition complète de Maurice Jarre sort en double édition deluxe, contenant également des compositions non utilisées pour le film, en raison de la présence des titres de Tina Turner.

Disque 1
No Titre Durée
1. Original Main Title Music 2:00
2. Max's Theme / The Desert 2:41
3. Bartertown Theme 1:55
4. Accents 2 Suspense 3:48
5. Tragic Saxophone 0:40
6. Heartbeat / Pigrock 3:48
7. Master Blaster / The Manipulator / Embargo / Entity Humiliated 2:29
8. The Discovery 2:01
9. Conspiracy 0:35
10. Thunderdome 4:52
11. Darkness / Gulag 3:48
12. Master in Underworld / Desert Hallucinating 5:21
13. Magical 3:02
14. Children's Theme 2:13
15. Ceremony 1:12
16. Confusion 1:14
17. The Telling / I Ain't Captain Walker 4:01
18. Compassion 3:18
19. Tyrant 2:45
20. The Leaving 5:05
21. Underworld Takeover 2:19
22. Arrival 2:59
Disque 2
No Titre Durée
1. Max and Savannah Escape 3:05
2. Boarding the Train 2:22
3. Bartertown Destruction 4:03
4. The Big Chase! 11:44
5. Epilogue 3:18
6. Bartertown 8:27
7. The Children 2:12
8. Coming Home 15:15
9. Piano Overdubs for "The Big Chase!" 2:37
10. Organ Effects 0:39
11. Plastic Tube Effects 0:47
12. Wild Chords 0:25
13. I Ain't Captain Walker (interprété par l'Orchestre philharmonique de Prague) 5:02

Distinctions

box office

Bien que le budget du film ait été plus extravagant que celui de ses prédécesseurs, son rendement au box-office n'a été que modéré par rapport à celui de Beyond Thunderdome qui a rapporté 4 272 802 dollars australiens au box-office australien. Aux États-Unis et au Canada, le chiffre d'affaires a été de 36 millions de dollars, générant des locations de salles de 18 millions de dollars. En dehors des États-Unis, elle a gagné un montant similaire, ce qui lui a donné des loyers mondiaux de 36 millions de dollars.

Récompenses

Nominations

Analyse

Après avoir exploré le western, George Miller revisite le péplum. Le film paraît plutôt aseptisé par rapport aux deux premiers opus, mais cela correspond aussi à la renaissance d'un monde civilisé. Au-delà du Dôme du Tonnerre, on trouve une communauté isolée d'enfants, qui pourrait être inspirée par Sa Majesté des mouches de William Golding, et qui incarne un espoir de fonder un monde neuf sans le passif qui aurait été transmis par les adultes.

Par ailleurs, George Miller situe pour la première fois clairement le lieu de l'action, l'Australie, puisque l'on aperçoit les ruines de l'Opéra de Sydney. Deux références plus discrètes figuraient toutefois déjà dans Mad Max 2 : un cadavre de kangourou était visible au début du film et un personnage exhibait, pour prouver l'existence d'une « terre promise », un dépliant publicitaire de la Sunshine Coast (tronçon de la côte est australienne).

Le film comporte plusieurs références au premier épisode de la série, comme le joueur de saxophone (la femme de Max jouait du saxophone), ou bien l'évocation du métier de Max avant la guerre nucléaire (« J'étais un flic en bagnole. ») ; il se conclut par la chanson de Tina Turner, We Don't Need Another Hero nous n'avons pas besoin d'un nouveau héros »), qui fait écho à la phrase du capitaine de la police « Fifi » McAfee dans le premier film : « We're gonna giv'em back their heroes » on va leur rendre leurs héros »).

Références à d'autres œuvres

  • Le film comporte quelques références à la culture française :
    • Blackfinger chante l'air du toréador du Carmen de Georges Bizet ;
    • le disque écouté par les enfants lors de la fuite de Bartertown est un cours de français (mais dans la version française, il s'agit d'un cours d'italien).
  • Le nom du pilote dont le retour est attendu par les enfants est Captain Walker. Or, ce nom est celui du pilote, père de Tommy, dans l'opéra-rock du même nom des Who. Coïncidence à noter : Tina Turner jouait aussi dans le film issu de cet album.

Autour du film

Lors de la sortie du film en VHS, le doublage français a subi de petites retouches. Ainsi la voix de Jacques Frantz a été remplacée par celle de Richard Darbois sur Mel Gibson et celle de Perrette Pradier par celle de Michelle Bardollet sur Tina Turner. Cependant les VF d'origine ont été réintégrées dès la sortie du film en DVD.

Références dans d'autres œuvres

Notes et références

Liens externes

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