Lycée expérimental de Saint-Nazaire

Le lycée expérimental de Saint-Nazaire est un lycée général public qui fonctionne de façon cogérée. Situé au no 17 boulevard René-Coty dans le centre-ville de Saint-Nazaire, il est doté aujourd'hui de 17 MEEs (Membres de l’Équipe Éducative) et comporte un effectif maximum de 180 élèves.

Lycée expérimental de Saint-Nazaire

Histoire et statut
Fondation 1982
par Gabriel Cohn-Bendit, André Daniel
Type École publique
Particularités Lycée cogéré, autogéré
Études
Niveau Lycée
Localisation
Ville Saint-Nazaire
Pays France
Coordonnées
géographiques
47° 16′ 23″ nord, 2° 12′ 20″ ouest
Site web http://lycee-experimental.org/ lycee-experimental.org
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Saint-Nazaire

L'organisation du lycée est non hiérarchique, il n'y a pas de proviseur, pas de CPE, pas de surveillants, pas de secrétaire, pas d'agents d'entretien. Des groupes mixtes formés d'élèves et de membres de l'équipe éducative assurent eux-mêmes ces tâches matérielles pendant la « gestion ».

Histoire

Le lycée expérimental de Saint-Nazaire a ouvert ses portes le à l'initiative de Gabriel Cohn-Bendit et d'André Daniel. François Mitterrand est alors président de la République depuis peu, et Gabriel Cohn-Bendit interpelle le ministre de l'Éducation Alain Savary en lui écrivant la « lettre au camarade Ministre ». Les dix-huit enseignants rassemblés autour de ce projet reçoivent carte blanche pour créer un lycée expérimental cogéré afin de tenter de trouver des réponses à l'échec scolaire, et de rassembler les élèves et les professeurs qui ne se sentent pas à l'aise dans l'enseignement traditionnel. Comme influence pédagogique, il est possible de citer, entre autres, Célestin Freinet et Fernand Oury.

Projet d'établissement

Il définit le fonctionnement de l'établissement et sa constitution (équivalent du "règlement intérieur" dans un lycée traditionnel). La version actuelle est consultable sur le site du lycée

Cogestion

La cogestion de l'établissement s'exerce à différents niveaux :

  • au niveau politique, les propositions (budgétaires, emploi du temps, ...) émergent des élèves et des MEEs puis sont débattues en collège élève et collège de l'équipe éducative, et rediscutées au sein du CE (Conseil d’Établissement). Le CE prend ensuite les décisions en privilégiant la recherche du consensus. Cette institution rend publique le compte rendu de ses décisions par affichage.
  • au niveau pédagogique, les ateliers, groupes sont proposés par les membres de l'équipe éducative et les élèves et sont co-programmés ;
  • au niveau matériel, les tâches ménagères et de gestion courante sont effectuées tour à tour par des groupes mixtes (élèves et membres de l'équipe éducative).

Prises de décisions

Selon le principe de cogestion, les prises de décisions passent par la confrontation des élèves et des membres de l'équipe éducative (MEE) organisés en deux collèges distincts dont les réunions sont appelées collèges.

L'organe de confrontation de ces deux collèges est le conseil d'établissement (CE). Le CE est composé de six délégués du collège élèves et de deux délégués de l'équipe éducative qui se portent volontaires pour deux mois.

Tout membre du lycée peut saisir le CE en lui adressant une lettre. Ces demandes sont très variées. Il peut s'agir d'une demande de débat sur le fonctionnement du lycée, d'une demande d'aménagement de l'emploi du temps, d'une demande de subvention pour un projet, etc.

Le secrétariat est chargé de transmettre au CE les demandes qui viennent de l'extérieur (demandes de stages, demandes d'autorisations pour un reportage…).

Le CE se réunit un mercredi sur deux pour fixer l'ordre du jour des collèges. Pour cela, il ordonne les demandes qui lui parviennent. Il peut trancher sur des questions secondaires qu'il estime ne pas être sujettes à controverse. Il peut aussi reporter certains points pour alléger l'ordre du jour. L'ordre du jour comprend des informations, une synthèse motivée des décisions que le CE a pris la liberté de prendre sans passer par les collèges et les débats soumis aux collèges. Il est affiché dans le hall du lycée.

Les collèges ont lieu le mardi suivant. Les MEE se réunissent dans une salle et les élèves dans une ou plusieurs autres selon leur nombre. Tous les élèves inscrits sont censés participer aux collèges, mais beaucoup d'élèves les désertent[réf. souhaitée]. Les délégués animent la réunion et prennent des notes sur les arguments avancés et sur les propositions faites.

Le mercredi suivant, le CE se réunit à nouveau pour trouver un consensus et faire un compte-rendu. Les délégués rapportent ce qui s'est dit dans leurs collèges respectifs et cherchent des compromis ou des solutions alternatives. Ils sont responsables devant leurs collèges, mais peuvent accepter une décision à laquelle leur collège était défavorable si les autres collèges ont mentionné des éléments ou des arguments nouveaux. À charge pour eux de justifier leur choix dans le compte-rendu du CE.

Les décisions du CE ne sont valables que jusqu'à ce qu'elles soient remises en cause et le CE ne dispose d'aucun pouvoir coercitif pour les faire appliquer. Pour qu'une décision soit appliquée, il faut donc qu'elle soit reconnue légitime par les membres du lycée.

Les valeurs du lycée

  • La différence, l'alternative, hors du cadre...donc l'application de manières d'apprendre non conventionnelles,
  • L'autogestion, et la cogestion..à savoir le vivre ensemble, la décision collective (consensus),
  • Le développement de l'esprit critique,
  • La remise en cause de certains codes sociaux (vouvoiement d'autorité, classes sociales, séparation par âge...),
  • L'auto-évaluation, la remise en cause de soi, le recul sur son comportement...conduisant à l'apprentissage de maturité,
  • Le libre choix (et non la libre fréquentation), la responsabilisation, le volontariat,
  • La production, l'accomplissement et l'aboutissement des projets (personnels et collectifs).

Programmation des activités

L'organisation du lycée est décidée par ses membres, aussi change-t-elle régulièrement. Une partie du fonctionnement du lycée semble cependant se maintenir au fil des années et à s'institutionnaliser. Ainsi l'organisation sous forme d'ateliers tend à se perpétuer.

Les ateliers

Les ateliers se déroulent généralement le matin et s'étendent sur une ou deux semaines. Ils regroupent autour d'un sujet défini un ou deux membres de l'équipe éducative et un groupe d'élèves. Les ateliers ont vocation à traiter de leur sujet de façon pluridisciplinaire. Cependant la nécessité de préparer les élèves qui le veulent au baccalauréat conduit à la programmation d'ateliers spécifiques aux épreuves de l'examen.

Les ateliers spécifiques sont souvent programmés en début d'année, alors que les autres ateliers sont programmés en cours d'année dans un temps réservé à cet effet avant chaque période de vacances scolaires.

La programmation des ateliers spécifiques se fait par les groupes d'élèves de chaque épreuve préparée (épreuve anticipée de français, bac scientifique, etc.) en collaboration avec les MEE (membres de l'équipe éducative) qui enseignent plus spécifiquement les matières concernées.

On a coutume de diviser les autres ateliers en trois départements, leur distinction se fait sur la manière dont on va aborder le sujet, "l'angle d'approche"

  • Le département Nature peut être défini par "observer, étudier, comprendre notre environnement", conduisant souvent à une approche plus scientifique du sujet.
  • Le département Humanité, quant à lui, prend son sens dans l'étude du "regard de l'Homme" sur ledit environnement, et donc s'apparente davantage à des disciplines telles que la sociologie ou l'histoire…
  • Et, le département Langage est alors le lieu d'étude et d'expression de la manière dont on traduit et exprime nos observations, réflexions, etc. (littérature, mathématiques, art, langues vivantes…)

La programmation des ateliers commence par une réunion de département où chacun peut proposer un ou plusieurs ateliers dans le département qui l'intéresse, voire éventuellement se déplacer d'une salle à l'autre pour proposer des ateliers dans différents départements. Les ateliers sont discutés quant à leur opportunité et les ateliers qui font le plus consensus sont retenus. Des volontaires de chaque département (élèves et MEE) se réunissent dans une commission de programmation pour répartir les ateliers sur les différentes séquences (temps d'une ou deux semaines dans lequel s'inscrit un atelier) et pour leur attribuer un ou deux MEE et une salle. La commission de programmation veille à placer en concurrence des ateliers de chaque département pouvant intéresser un public le plus large possible.

Une fois la grille des ateliers fixée, des réunions de programmation rassemblent pour chaque atelier le ou les MEE désignés et les élèves qui souhaitent participer à l'atelier. Ce temps a pour but de définir les objectifs de l’atelier, d'en détailler le déroulement et de l'organiser à l'avance. La réunion de programmation peut décider de limiter l'accès à l'atelier aux personnes présentes, répartir entre les personnes présentes un certain nombre de tâches (contact d'un intervenant extérieur, location d'une vidéo, recherche documentaire…), imposer la lecture d'un ouvrage pour participer à l'atelier…

La réunion de programmation a aussi pour mission la réalisation d'une affiche récapitulative à l'intention des personnes qui n'ont pas pu ou pas voulu venir à la réunion et de ceux qui participaient à une autre réunion de programmation. Cette affiche expose habituellement les objectifs et méthodes de l'atelier, la date, le lieu et le département de l'atelier, ainsi qu'une liste des personnes présentes à la programmation.

Pour chaque séquence, les élèves doivent choisir entre six ou sept ateliers. Ce choix peut leur être suggéré par la nécessité de tel ou tel atelier pour le cursus qu'ils envisagent, mais chacun reste maître de son choix et peut faire l'impasse sur une partie du programme ou travailler cette partie de façon autonome.

La gestion

Les membres du lycée sont partagés en six groupes de base de trois MEE et d'environ vingt élèves. Ce sont ces groupes qui, à tour de rôle, assurent la gestion du lycée.

Chaque groupe "gère" le lycée pendant une séquence dite de "gestion", c'est-à-dire le plus souvent deux semaines. La gestion est en quelque sorte le service public du lycée. Elle est chargée d'assumer la maintenance, l'animation et l'entretien du lycée ainsi que la gestion des affaires courantes.

En principe, la gestion est un temps à part au cours duquel on privilégie fortement l'entretien et la vie commune au sein du lycée. La gestion est en principe prioritaire sur les autres activités pour assurer convenablement le collectif.

Un MEE peut aussi négocier la poursuite de ses LEDAP ou ACS, mais le plus souvent ces groupes s'organisent pour continuer leur travail sans le MEE quand celui-ci est de gestion.

Le groupe de base ou groupe de gestion fait une première réunion pour organiser sa séquence de gestion. Cette réunion est l'occasion d'élaborer des projets de gestions (repeindre certaines salles, monter une exposition, présenter des sketchs pendant les pauses…) et d'organiser concrètement la gestion, d'établir le menu de la semaine… L'organisation habituelle est de répartir les membres de la gestion entre différents secteurs.

Les secteurs de gestion

  • Le secrétariat. La tâche de ce secteur est de tenir une permanence à l'accueil pour répondre au téléphone, répondre et/ou distribuer le courrier, accueillir les personnes de l’extérieur. Il gère aussi l'organisation du lycée, comme la répartition des salles, il répartit et distribue les ordres du jour de réunion et gère les inscriptions et entretiens.
  • La cuisine. Le repas du midi est préparée par la gestion. Les personnes qui veulent manger au lycée s'inscrivent le matin auprès de la gestion et payent le prix du repas. Les membres de la gestion cuisine élaborent un menu, vont faire des courses et préparent le repas.
  • La casbah. Une cafétéria, un endroit où pendant les pauses l'on peut prendre un café, thé, ainsi que s'alimenter avec un petit-déjeuner le matin ou des préparations maison : crêpes, gâteaux ou des sandwichs pour le midi.
  • La documentation) — le journal. La gestion doit entretenir l'espace documentaire (mettre au point un système de rangement, faire des recherches pour aider les ateliers) et édite un journal interne à l'établissement(Le journal Lise Arnodel publié à chaque fin de gestion).
  • La Brico/Le Bricolage. Les membres du lycée s'occupent du petit entretien tel que réparer des portes, des toilettes, repeindre des murs, etc. Les grosses réparations telle que l'électricité sont assurées par des entreprises extérieures si besoin.

Il n'est pas d'usage de définir un secteur ménage. Chaque secteur étant alors chargé de nettoyer une partie du lycée, le plus fréquemment, (les membres du lycée sont supposés s'assurer de respecter la propreté du lieu), un "grand ménage" est organisé en fin de période selon la tradition.

Résultats (année scolaire 2008-2009)

Concernant les résultats, il faut prendre en compte un élément fondamental propre au système même de ce genre de pédagogie: il ne repose pas sur les mêmes variables de ce qu'on considère comme résultat. Ainsi le calcul de donnée classique perd son sens. Par exemple : le bac n'est pas la solution définitive du rapport au savoir et à l'enseignement dans ce lycée, c'est une voie parmi d'autres. En effet beaucoup d'élèves choisissent un parcours alternatif au bac. 30 % des 20 élèves de l'établissement présents au baccalauréat ont obtenu leur diplôme. Un élève qui est entré en seconde dans ce lycée a eu 3 % de chances d’obtenir le baccalauréat dans l'établissement. Un élève qui est entré en première dans ce lycée a eu 9 % de chances d’obtenir le baccalauréat dans l'établissement. 7 % des élèves, tous niveaux confondus, ont quitté l’établissement avec le baccalauréat. 22 % des élèves de terminale ont quitté l’établissement avec le baccalauréat[1]. Ces statistiques sont cependant à relativiser au vu du faible effectif (moins de 100 candidats par année).

Critiques

  • Il est fréquemment reproché au lycée de ne pas suffisamment encadrer les élèves et de les laisser livrés à eux-mêmes (autonomie des élèves). La plupart des élèves louent une chambre à Saint-Nazaire et ne vivent pas avec leurs parents.[réf. souhaitée] Beaucoup d'élèves délaissent le lycée et sont souvent absents, cet absentéisme ayant même conduit l'établissement à fermer ses portes pendant trois jours durant le mois de [2]. Il n'existe pas de contrôle des présences, mais un groupe de suivi qui rassemble une dizaine d'élèves et un MEE. Le groupe de suivi se réunit toutes les semaines et fait le point sur l'avancement des projets de chacun. C'est l'occasion de relancer les élèves qui n'ont pas été vus au lycée les derniers jours. Les élèves qui ne viennent pas au lycée un certain temps sont prévenus d'un renvoi possible, le but étant de les faire venir pour discuter de leur projet.
  • Parmi les 32 élèves qui avaient comme projet de passer le Baccalauréat 2008, 20 n'y sont pas allés considérant qu'ils n'étaient pas assez préparés, 12 se sont présentés, et parmi ceux-là, 11 ont été admis. On considère donc que seuls 11 élèves sur 32 ont eu le bac, ce qui a pour conséquence d'abaisser le taux de réussite. Beaucoup d'élèves s'inscrivent aux épreuves sans réellement vouloir les passer, les élèves s'inscrivant au lycée ayant souvent été refusés dans les autres lycées en raison de leur échec scolaire. Le lycée expérimental ne fait pas de sélection à l'entrée et accepte les personnes déscolarisées et celles qui n'ont pas obtenu un avis favorable de leur conseil de classe pour passer en seconde. Malgré cela, tous les ans des élèves obtiennent le baccalauréat tandis qu'ils avaient été orientés vers un apprentissage et n'étaient pas jugés aptes à suivre un enseignement général.[réf. souhaitée]

Avenir du lycée

L'avenir du lycée expérimental de Saint-Nazaire est actuellement compromis (depuis ), ce projet est mis à mal par la suppression de deux postes au prétexte d’une politique générale de restrictions budgétaires menée par le ministère de l’Éducation nationale.


Le bâtiment ancien sis au no 17 du boulevard René-Coty qui l'abrite est propriété de la Silène (Office Public des HLM de la CARENE). Or cet organisme refuse de financer le chantier de mise aux normes PMR de l'immeuble et souhaite le récupérer afin qu'il soit vendu au prix du marché. La région Pays de la Loire, dont dépend l'entretien et le fonctionnement des lycées, et le ministère de l'Éducation nationale ne semblent pas disposés à trouver une solution afin de pérenniser l'existence de la structure[3] (ainsi, en , la région réitère son refus d'en assurer le financement[4]). En , la Silène autorisait le lycée a rester dans les locaux pour l'année scolaire 2017-2018, sachant que le bâtiment devait trouver preneur avant la fin de l'année 2017[5]. En les membres du lycée ont reçu la nouvelle de l'octroi d'une subvention visant a mettre aux normes PMR ce bâtiment.

Bibliographie

  • Création Ou Récréation - Le lycée Expérimental De Saint-Nazaire, Diana Hochraich, Ed Syros
  • Chroniques ordinaires d'un lycée différent, Régis Bernard, Jean-Paul Closquinet et François Morice, Ed L'Harmattan
  • XP, Joël Kerouanton, Ed Nuit Myrtide

Films documentaires

  • 2007 - « L'école un monde à construire ! le lycée expérimental de Saint Nazaire » de Patrick Le Ray - Coproduction : ArtScenic - Production : France 3 Ouest - Public Sénat - TV Rennes - Télénantes
  • 2009 - Ecrit dans la marge : 5 jours dans la vie d'un lycée alternatif. Une expérience d'apprentissage en collectivité où pédagogie et politique se rencontrent - réalisation : Oriane Descout ; image : Alice Daumas ; son : Milène Chave. (1h02).

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. http://www.education.gouv.fr/pid23934/fiche-lycee.html?etab=0442286W&lycee=&ville=&departement=58&num=&annee=0&type=0&serie=GENERAL_TECHNO
  2. « Saint-Nazaire. Face à la crise, le lycée expérimental s’adapte », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Inquiet pour son avenir, le lycée expérimental se mobilise », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  4. « Saint-Nazaire. Toujours pas de solution pour l'avenir du Lycée expérimental », Presse Océan, (lire en ligne, consulté le )
  5. « Silène autorise le lycée expérimental à rester pour l’année 2017-2018 », sur ouest-france.fr, (consulté le )
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