Lycée Suger

Le lycée Suger a ouvert ses portes en 1994. Initialement lycée professionnel en centre-ville (lycée Le Corbillon), il devient lycée polyvalent et déménage sur son emplacement actuel, à mi-chemin entre le Parc de la Légion d’honneur et le Stade de France. II accueille à son ouverture des filières générales, techniques et professionnelles. En 2000, le lycée Suger ouvre une section « Cinéma-audiovisuel », point de départ de la construction d'un pôle « Image et son » conséquent (350 élèves et étudiants formés chaque année).

Le lycée porte le nom de l'abbé de Saint-Denis et conseiller du roi au début du XII^e siècle. Suger est associé à la construction de la nation française, pour avoir participé à restaurer pacifiquement la justice dans les régions féodales déchirées. La construction de l’abbatiale de Saint-Denis lui doit beaucoup.

De la seconde à la terminale, le Lycée Suger propose 3 filières généralistes, 1 filière technologique, et 5 filières professionnelles. Une option de langue italienne renforcée (cursus ESABAC[3] dès la classe de seconde) permet, après le bac, de poursuivre indifféremment des études en France ou en Italie. Un module de réadaptation (MORÉA) permet aux élèves ayant échoué deux fois au baccalauréat de tenter d'obtenir le diplôme.

Après le bac, le lycée propose également un Brevet technologique supérieur (BTS, niveau Bac+2) et une licence professionnelle (LP, niveau Bac+3).

Le lycée propose enfin une Formation complémentaire d'initiative locale (FCIL) en « Secrétariat de l'audiovisuel et événementiel » (non diplômante – 72 élèves de la classe de Seconde à la Terminale).

Saint-Denis, les abords du Fort de l'Est (1841-1843). Au fonds, les ondulations de la toiture du Lycée Suger et celle du Stade de France

Le lycée a organisé un Pôle « Image et son », qui regroupe tous les enseignements de niveau secondaire en « Cinéma–audiovisuel » et « Photographie » (options de la Seconde à la Terminale) et de niveau supérieur en « Métiers de l'audiovisuel » et « Techniques journalistiques pour les nouveaux médias ». Ce pôle s'est concrétisé en 2011 par la construction d'un nouveau bâtiment de 6 000 m² dessiné par Cyril Travier du cabinet Jacques-Ripault, au coût de 20 millions d'euros (financé par la région Île-de-France[4]), avec un amphithéâtre de 170 places, deux plateaux de tournage avec régie, deux salles de montage vidéo, une salle de post-production pour le son, un studio pour le son avec régie, un nodal central, deux studios pour la photo, trois salles de retouche photo, et des salles dédiées aux enseignements technologiques et artistiques.

En parallèle, le lycée accueille des formations continues (FC) pour adultes, proposées par le GRETA (Groupement d'établissements : organisme de formation professionnelle des adultes de l'Éducation nationale) dans les domaines de l'audiovisuel (« Montage et son ») et de l'horticulture et du paysage (CAPA « Travaux paysagers », « Formations de perfectionnement pour les salariés et les agents des collectivités territoriales d'Ile-de-France »)[5]

En 2015, le taux de réussite au baccalauréat général et technologique s'élève à 64%[6]. Lancé en 2001, le BTS est extrêmement sélectif (4 600 demandes pour 60 places) et le taux de réussite élevé (95 %)[7].

Le 7 mars 2017, le lycée connaît une tentative d'incendie de la part d'un groupe de jeunes des cités environnantes. En raison d'une mauvaise gestion de l'évacuation du lycée, les élèves se retrouvent sur le parvis livrés à eux-mêmes, à la merci des casseurs, et subissent une charge de la police qui les interpelle sans discernement[8]. 55 jeunes dont 44 mineurs sont interpellés et placés en garde à vue. Le 8 mars, 8 d'entre eux sont présentés à un juge pour enfants, dont 2 placés sous le statut de témoin assisté. Cette interpellation massive a suscité l'incompréhension et la colère de nombreux parents d'élèves, qui n'ont pas été informés de l'arrestation de leur enfant, la grande majorité d'entre eux étant sans histoire[9]^,[10].