Lucien Villa

Lucien Villa, né le à Carcassonne (Aude) et mort le à Bram (Aude)[1],[2], est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été député de Paris (20e arrondissement) et vice président de l'Assemblée Nationale.

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Lucien Villa

Lucien Villa en 2015.
Fonctions
Député de la 31e circonscription de Paris
Législature 3e (Ve République)
Groupe politique PCF
Prédécesseur Albert Marcenet
Successeur Albert Marcenet
Législature 5e et 6e (Ve République)
Groupe politique PCF
Prédécesseur Albert Marcenet
Successeur Jean-Paul Planchou
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Carcassonne (Aude)
Date de décès
Lieu de décès Bram (Aude)
Parti politique PCF
Profession Receveur à la RATP

Biographie

Né dans une famille modeste, Lucien Villa a trois frères et une sœur[3]. Il grandit à Pennautier et s'engage très jeune pour les idées du Front populaire, participant à une grande manifestation à Carcassonne le . Il adhère aux Jeunesses communistes à partir de , puis au Parti communiste français en 1939[3].

Il s'engage au Front national de lutte pour la liberté et l'indépendance de la France après la défaite de la France en 1940. Il est arrêté en 1942 et condamné par le Régime de Vichy à 18 mois de prison, qu'il effectue au centre de détention d'Eysses, comme nombre de prisonniers politiques. Résistant dans le maquis du puy Mary, il participe à la libération de Saint-Flour. Engagé en août 1944 dans la 1re armée française, il est combattant près de Strasbourg lors de la capitulation allemande. Démobilisé en , il retourne à Carcassonne, avant de rejoindre Paris où il devient receveur RATP affecté au dépôt de Lagny (20e arrondissement), au service d’encaissement des bus.

Continuant à militer au Parti communiste, il se présente dans la 31e circonscription de Paris, contre le candidat de l'UNR Albert Marcenet. Après deux échecs, il remporte le siège en 1967, avec un millier de voix d'avance sur son adversaire, au second tour. Mais il perd son siège après la dissolution par le de Gaulle et le retrouve en 1973, pour deux nouveaux mandats. Il remporte l'élection de 1978 de 200 voix sur le candidat RPR Pierre-Marie Guastavino. Durant ces deux législatures, il s'engage sur des sujets de société, comme le principe du divorce-constat ou la loi informatique et libertés[4]. Il est devancé, au premier tour des élections législatives de 1981, par le socialiste Jean-Paul Planchou, en faveur duquel il se désiste au second tour. En 1974, à Malakoff (Hauts-de-Seine), Lucien Villa épouse Simone Loupia, née en 1924 à Limoux (Aude) elle aussi ancienne résistante à Carcassonne[5].

Lucien Villa quitte Paris en 1985. De retour dans l'Aude, il continue à militer au Parti communiste et témoigne auprès des jeunes dans les établissements scolaires pour transmettre la mémoire de la Résistance et de la déportation[3],[6],[7].

Distinctions

Notes et références

  1. « Lucien Villa s'est éteint à 95 ans », sur La Dépêche, (consulté le )
  2. Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 14 janvier 2020)
  3. Paul Boulland, « Notice Villa Lucien », sur maitron.fr (consulté le ).
  4. Lucien Villa, séance du 4 octobre 1977, site de l'Assemblée nationale.
  5. Laurent Rouquette, « Carcassonne. L’hommage du Parti communiste à Simone Villa », sur lindependant.fr, (consulté le )
  6. Océane Laprade, « Carcassonne. Lucien Villa, ancien résistant audois, s'est éteint à 95 ans », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  7. Patrick Bessodes, « Après les attentats, le message de Paix d’un Résistant », sur lindependant.fr, (consulté le )

Liens externes

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