Lucette Valensi

Lucette Valensi est une historienne française née sous le nom de Lucette Chemla à Tunis[1], en 1936[2].

Biographie

Naît de parents juifs tunisiens, elle passe son enfance et adolescence en Tunisie. Après l'obtention de sa licence d'histoire de la Sorbonne en 1958, elle devient agrégée d'histoire et de géographie en 1963 puis docteur d'État en histoire moderne en 1974. Elle adhère pour quelque temps au Parti communiste français, puis s'engage dans l'anticolonialisme qui l'a fait passer du soutien au Front de libération nationale algérien à celui du Comité Vietnam National[3].

Elle commence sa carrière d’enseignante et de chercheur en Tunisie entre 1960 et 1965. Après cette expérience nord-africaine, elle est successivement maître de conférences à l’université Paris-VIII entre 1969 et 1978, puis directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris), où elle dirige le Centre de recherches historiques de 1992 à 1996 avant de créer et diriger l’Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman de 2000 à 2002. Elle reste également membre associée du Centre de recherches historiques[4].

En , elle fait partie des 34 signataires de la déclaration rédigée par Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet pour démonter la rhétorique négationniste de Robert Faurisson[5].

Elle a une fille, Jeanne, ainsi que deux petits enfants: Elie Ruderman et Gabriel Ruderman, plus connu sous le nom d'Edi Rudo[6], magicien et mime[réf. nécessaire].

Distinction

Publications

  • Le Maghreb avant la prise d'Alger, Paris, Flammarion, 1969[8]
  • Fellahs tunisiens: l'économie rurale et la vie des campagnes aux 18e et 19e siècles, Paris, Mouton, 1977[9]
  • On the Eve of Colonialism: North Africa Before the French Conquest, Londres, Africa publications, 1982
  • The Last Arab Jews. The communities of Djerba, Tunisia, Harmond Academic Publishers, 1984 ("Les Derniers juifs arabes"), traduit sous le titre Juifs en terre d'Islam. Les communautés de Djerba, Editions des Archives contemporaines, 1985, en collaboration avec Abraham L. Udovitch[10].
  • Mémoires Juives (avec Nathan Wachtel), Paris, Gallimard, 1986[11]
  • Fables de la mémoire la glorieuse bataille des trois rois, Paris, Seuil, 1992[12]
  • La Fuite en Égypte : Histoires d'Orient & d'Occident, Paris, Seuil, 2002
  • L’Islam en dissidence, genèse d’un affrontement, Paris, Le Seuil, coll. « Univers historique », , 236 p.
  • L'Islam, l'islamisme et l'Occident : Genèse d'un affrontement (avec Gabriel Martinez-Gros), Paris, Seuil, 2004
  • Venise et la Sublime Porte : La naissance du despote, Hachette, 2005
  • Mardochée Naggiar : Enquête sur un inconnu, Paris, Stock, 2008[13]
  • Ces étrangers familiers, Paris, Payot, 2012
  • Juifs et musulmans en Algérie, Paris, Tallandier, 2016

Notes et références

  1. « Lucette Valensi (1936-) », sur http://www.editionschandeigne.fr (consulté le )
  2. « Lucette Valensi », sur crh.ehess.fr (consulté le )
  3. Nabil Dargouth, « Lucette Valensi »
  4. « Lucette Valensi », sur ehess.fr,
  5. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, coll. « La Librairie du XXe siècle », , 691 p. (ISBN 2-02-035492-6), p. 237.
  6. http://www.edirudo.com
  7. « L’Ordre tunisien du Mérite culturel en brillant éclat à Paris », sur leaders.com.tn,
  8. André Miquel, « L. Valensi, Le Maghreb avant la prise d'Alger », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, vol. 25, no 3, , p. 758-759 (lire en ligne)
  9. Mohamed Arkoun, « Lucette Valensi,Fellahs tunisiens : l'économie rurale et la vie des cam pagnes aux XVIIIe et XIXe siècles », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, vol. 34, no 3, , p. 626-629 (lire en ligne)
  10. Voir un compte rendu ici : https://www.erudit.org/fr/revues/as/1987-v11-n2-as514/006428ar/
  11. Martine Cohen, « Valensi (Lucette) Wachtel (Nathan) Mémoires juives », Archives de sciences sociales des religions, vol. 65, no 2, , p. 308-309 (lire en ligne)
  12. Sebti Abdelahad, « Lucette Valensi, Fables de la mémoire. La glorieuse bataille des Trois Rois », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 50, no 5, , p. 1279-1283 (lire en ligne)
  13. Thomas Wieder, « Lucette Valensi : sur les traces de l'insaisissable Mardochée Naggiar », sur lemonde.fr,

Annexes

Bibliographie

  • Thomas Wieder, « Lucette Valensi : sur les traces de l'insaisissable Mardochée Naggiar », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  • Julie Clarini, « Lucette Valensi : “Du Maroc à l'Inde, les discours enflammés contre le monde occidental n'ont jamais été aussi répandus” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  • Daniel Bernoud, « Lucette Valensi, la fille de Tunis », L'Histoire, no 379, , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

  • Portail de l’islam
  • Portail de l’historiographie
  • Portail des universités françaises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.