Luc-Jacques-Édouard Dauchy

Luc-Jacques-Édouard Dauchy, né le à Saint-Just-en-Chaussée (Oise), et mort dans la même ville le , est un homme politique français, actif pendant la période de la Révolution française et du Premier Empire.

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Biographie

Luc-Jacques-Édouard Dauchy est le fils d'un aubergiste de Saint-Just-en-Chaussée, dont la situation sur l'axe Paris-Calais lui assure des confortables revenus[1].

Agriculteur, il cherche à développer les nouvelles techniques agricoles et, en 1780, introduit l'élevage du mouton mérinos pour développer l'industrie locale du drap[2].

Carrière politique

En 1789, il est élu député aux États généraux, par le bailliage de Clermont-en-Beauvoisis, par 163 voix[3]. Il s'y montre révolutionnaire mais modéré[2] et s'implique dans les débats sur les impôts[3]. Le , il devient président de l'Assemblée constituante[3]. Il profite par ailleurs de la vente des biens nationaux pour acquérir quelques dizaines d'hectares autour de la ferme de Boutavent près de Saint-Just-en-Chaussée[4].

Lors de la dissolution de l'Assemblée constituante, il est élu administrateur du département de l'Oise[5]. Le 25 vendémiaire an IV (), il est élu par ce département au Conseil des Cinq-Cents. Toujours modéré, il siège au côté des clichyens[3]. Lors du coup d'État du 18 fructidor an V, il est arrêté et incarcéré à la prison du Temple[6]. Il échappe cependant à la proscription grâce à sa modération[6] et conserve son siège.

Carrière administrative

Rallié à Bonaparte après le 18 brumaire[5], il est nommé préfet de l'Aisne le 11 ventôse an VIII ()[7]. Nommé conseiller d'État le 27 fructidor an X (), sur l'intervention du second consul[8], il est en cette qualité envoyé par Cambacérès constater les conséquences des fortes pluies du mois de sur les récoltes[9].

Nommé, le 14 floréal an XIII (), préfet du Marengo, il devient, le , intendant général des Provinces illyriennes[5]. De retour en France en 1813, il réintègre le conseil d'État[5].

Retour en politique

Lors des Cent-Jours, Dauchy est élu député de l'Oise par 69 voix sur 97 votants[3]. Il se retire ensuite de la vie publique[3],[5].

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII (), il est promu commandant dans cet ordre le 25 prairial suivant ()[3].

Le , il est fait comte de l'Empire[10].

Famille

Sa sœur Marie Marguerite Élisabeth Dauchy (1750-1840) épouse Pierre-Charles Legrand, cousin du général Legrand. De cette union nait Léon-Victorin Legrand, dit Le Grand de l'Oise, commandeur de la Légion d'honneur (1844), député de l'Oise (1831-1848) et conseiller général[11],[12]. C'est grâce à l’amitié de son oncle avec Jacques Defermon que Léon-Victorin peut entrer dans l'inspection des Finances[13].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • « Luc-Jacques-Édouard Dauchy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Laurence Chatel de Brancion, Cambacérés : Maître d'œuvre de Napoléon, Paris, Perrin, , 642 p. (ISBN 2-262-01632-1)
  • Jérôme Fehrenbach, Le général Legrand : D'Austerlitz à la Bérézina, Saint-Cloud, Éditions Soteca, , 440 p. (ISBN 978-2-916385-61-7)
  • Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)
  • Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)
  • Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9)

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