Luc Belot

Luc Belot est un homme politique français né en 1974, membre du parti socialiste où il s'investit sur les thématiques du numérique. Il a été député de la première circonscription de Maine-et-Loire de 2012 à 2017 et un élu de la ville d'Angers et de son agglomération.

Luc Belot

Luc Belot en mai 2015.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection
Circonscription 1re de Maine-et-Loire
Prédécesseur Paul Jeanneteau (UMP)
Successeur Matthieu Orphelin
Conseiller municipal d'opposition d'Angers
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Niort
Parti politique PS
Profession Promoteur immobilier[1]

Biographie

Né le à Niort, dans les Deux-Sèvres[2], Luc Belot suit des études d'histoire à l'UFR Lettres, langues et sciences humaines à Angers où il s'investit dans le syndicat étudiant l'Union nationale des étudiants de France – Indépendante et démocratique (UNEF-ID). Il en devient le président de la section locale, puis vice-président étudiant au sein du conseil d'administration de l'université d'Angers. Il suit ensuite des études en économie sociale au Mans à l'Institut universitaire professionnalisé (IUP) de l'université du Maine. Il s'engage dans des structures associatives, d'abord comme administrateur d'un centre social puis comme président d'une association étudiante[3].

Lors des élections municipales de 2001 et 2008, il est directeur de campagne de Jean-Claude Antonini, alors maire d'Angers, et est attaché parlementaire de 2001 à 2012 auprès du sénateur socialiste Daniel Raoul. Il est élu conseiller municipal d'Angers en 2001, puis adjoint au maire en 2008 à la suite de la réélection de Jean-Claude Antonini.

En , il est élu député de la première circonscription de Maine-et-Loire[4], tenue depuis 1968 par Jean Narquin puis en 1988 par Roselyne Bachelot. Il démissionne peu après de sa fonction d'adjoint au maire de la ville d'Angers[5].

Au moment du remaniement ministériel d' et la nomination de Manuel Valls comme nouveau Premier ministre, Luc Belot est considéré comme faisant partie des soutiens du gouvernement[6].

Durant son mandat de député, il s'investit sur les questions numériques, l'économie du futur et l'innovation, et sera rapporteur de la loi pour une République numérique.

Il se présente à sa propre succession aux élections législatives de 2017, mais n'obtient que 13,64 % des voix et est éliminé dès le premier tour. Matthieu Orphelin est élu député de la circonscription.

Parti socialiste

En 1994, Luc Belot est militant au Parti socialiste[7] et au Mouvement des jeunes socialistes. De 2004 à 2012, il est secrétaire de la section locale angevine et devient en secrétaire national adjoint chargé du numérique au parti[8].

Carrière politique

Expérimentation de la semaine de 4,5 jours

Élu adjoint à l'éducation de la ville d'Angers en [4], Luc Belot intègre le bureau du Réseaux français des villes éducatrices en 2008[9]. À la suite de l'annonce du décret Darcos de , qui supprime l'école le samedi matin[10], il engage une concertation auprès des acteurs de l'éducation de la ville, qui débouche sur le lancement d'une expérimentation à Angers de la semaine de 4,5 jours[11].

Une école maternelle et élémentaire angevine, l'Isoret, s'engage avec la ville d'Angers dans l'élaboration d'un nouvel aménagement des temps scolaires et péri scolaires à la rentrée 2010[12]. Ce nouvel aménagement évalue le rythme scolaire sur la semaine de 4,5 jours incluant le mercredi matin. Membre du Réseau français des villes éducatrices, la ville d'Angers s'inscrit dans la réflexion sur la cohérence et la complémentarité des différents temps de l'enfant (scolaires, péri et extra-scolaire)[13].

Lors de la campagne présidentielle 2012, Luc Belot rejoint le groupe travaillant sur ces questions dans l'équipe de campagne du candidat François Hollande, qui annonce dans ses propositions une réforme de l'école et des rythmes scolaires[14].

En , Luc Belot est nommé membre du Conseil supérieur des programmes par Vincent Peillon, alors ministre de l'Éducation nationale[15].

Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015, Luc Belot dépose un amendement pour soutenir financièrement, pour une année supplémentaire, les communes qui ont rédigé un projet éducatif de territoire (PEDT). Cette aide de l'État, appelé fonds d'amorçage, arrivait à échéance à la fin de l'année scolaire 2014-2015[16].

Service public numérique

Dès le début de son mandat de député en , il défend la nécessité d'un service public numérique dans les écoles et le développement des activités périscolaires, prolongeant le service public de l'éducation[17].

À la rentrée 2014, dans le cadre de la mise en place des nouveaux temps dans toutes les communes, Luc Belot propose aux collectivités et aux écoles de sa circonscription de financer des malles pédagogiques par le biais de la réserve parlementaire 2014, et des équipements numériques par celle de l'année 2015[18],[19].

Numérique

Dès la fin des années 1990, Luc Belot investit la thématique du numérique en participant à la création des premières salles multimédia dans les campus de l'université d'Angers. En 2000, il crée et est président d'une association nommée « Internautes » qui a pour objet de « favoriser l'accès à Internet et aux outils multimédias, par l'ouverture de lieux spécifiques et l'organisation de séances de formation ; de défendre les intérêts des utilisateurs d'Internet, notamment en les informant et en les regroupant »[20].

Dès 2008, en tant que délégué à l'Éducation enfance et petite enfance de la ville d'Angers, il fait du numérique éducatif une priorité. De 2011 à 2014, Luc Belot est chargé de l'aménagement numérique du territoire d'Angers Loire Métropole. Il participe à l'organisation à l'arrivée de la fibre optique dès 2013, avec un calendrier de déploiement pour les trente-trois communes avant fin 2020[17]. En 2012, il porte le projet d'équipement en tablettes numériques des trente-quatre écoles primaires d'Angers, qui sont alors dotées de 1 300 tablettes[21].

En 2012, en tant que député[2], Luc Belot travaille aux côtés de Fleur Pellerin, alors ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique, sur le numérique éducatif et plus largement sur le projet de la Nouvelle France industrielle[22]. Lors de la Connected Conference de , Axelle Lemaire présente le projet de création de la première Cité de l'objet connecté à Angers, un projet industriel défendu par Luc Belot[23].

En , Luc Belot fait partie de la délégation française pour assister à la « French Touch Conference », qui rassemble des startups numériques françaises, à New York[24], aux côtés de Fleur Pellerin, à l'époque, ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises, à l'Innovation et à l'Économie numérique, et d'Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique.

En , il participe au Consumer Electronics Show de Las Vegas dans la délégation d'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, et d'Axelle Lemaire[25], et en mars, au Global Privacy Summit de Washington, sommet mondial sur les questions des données personnelles connectées aux thématiques de l'éducation, des entreprises et startups ou encore aux questions de sécurité[26].

Luc Belot se spécialise sur les questions numériques et travaille plus spécifiquement sur le big data et les données personnelles, intervenant à différents colloques et rencontres sur ce sujet telles que les 6e rencontres parlementaires pour l'économie numérique[27].

En , la Cité de l'objet connecté, projet porté par les industriels du territoire, et notamment Eolane, est inaugurée près d'Angers à Saint-Sylvain-d'Anjou[28]. Luc Belot soutient ce projet depuis [29], lors du lancement de l'appel à projets Objets connectés du programme national Nouvelle France industrielle. Il travaille avec Christophe Béchu, maire d'Angers et président d'Angers Loire Métropole depuis 2014, et Christophe Clergeau, vice-président de la région Pays de la Loire, pour que ce projet prenne toute sa place sur le territoire[30]. Lors de l'inauguration de la Cité de l'objet connecté, le président de la République François Hollande annonce qu'Angers aura le label French Tech, projet co-porté également par Luc Belot et Christophe Béchu[31]. Axelle Lemaire le confirme le  ; Angers obtient le label French Tech avec la spécialité thématique IoT (objets connectés)[32].

Luc Belot est par ailleurs nommé secrétaire national-adjoint du Parti socialiste au numérique en [8]. En , il est également désigné vice-président du groupe d'études parlementaire Industrie du drone[33].

Il devient membre-suppléant du Conseil national du numérique en [34]. En , Luc Belot est désigné rapporteur du projet de loi relatif aux données publiques (communément appelé « open data ») par la commission des lois ; projet de loi proposant un nouveau cadre juridique européen autour des données publiques[35] puis rapporteur de la loi de la dématérialisation totale du journal officiel. Il est nommé par la suite, rapporteur de la loi pour une République numérique, portée par Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargé du numérique, débattu à l'Assemblée nationale, en [36].

En , il est nommé à la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale par le groupe socialiste dans le cadre de l'application provisoire et immédiate de l'accord économique et commercial global (CETA, Comprehensive Economic and Trade Agreement)[37].

Mandats

National

Du au [2], Luc Belot est député de la première circonscription de Maine-et-Loire[2],[38]. Dans le cadre de son mandat à l'Assemblée nationale il est :

  • membre de la commission des Lois depuis , après avoir été membre de la Commission des Affaires culturelles et de l'Éducation[2] ;
  • membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi pour la croissance et l'activité, présenté en Conseil des ministres le par Emmanuel Macron, ministre de l'Économie[39],[40] ;
  • vice-président du groupe d'études parlementaire Industrie du drone depuis [33].
  • rapporteur du projet de loi relatif aux données publiques (open data) en [35].
  • rapporteur du projet de loi pour une République numérique en .

Il est également membre du Conseil supérieur des programmes d' à [15].

Local

Au niveau local, Luc Belot est élu de la ville d'Angers. Il est conseiller municipal d'opposition de la ville d'Angers depuis [41]. Il est aussi conseiller communautaire de la communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole depuis cette même date[42].

Mandats précédents :

  • Conseiller municipal de la ville d'Angers de 2001 à 2008[43].
  • Maire-adjoint de la ville d'Angers chargé de l'Éducation, de l'enfance et de la petite enfance de à [44].
  • Conseiller municipal de la ville d'Angers délégué aux temps de l'enfant de à [3].
  • Vice-président de la communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole chargé des affaires scolaires de à .
  • Vice-président de la communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole chargé des réseaux de transport publics (bus, tramway) et de l'aménagement numérique du territoire de à [45].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Luc Belot prend la direction générale de la filiale Hub 5 du groupe Réalités », sur businessimmo.com, (consulté le )
  2. « Les députés - M. Luc Belot », sur Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) (consulté le ).
  3. Luc Belot, « Luc Belot, votre Député », sur Luc Belot (lucbelot.net) (consulté le ).
  4. Arnaud Wajdzik, « Luc Belot, député angevin qui ne lâche jamais », sur Ouest-France, article du 19 juin 2012.
  5. « Le maire ne remplacera pas Luc Belot poste pour poste », sur Mairie d'Angers (angers.fr), article du 12 septembre 2012.
  6. « Valls enrôle des soutiens au PS », sur Le Parisien (leparisien.fr), article du 16 avril 2014 (consulté le ).
  7. Parti socialiste Angers, « Luc BELOT, 5ème candidat socialiste de la Liste Aimer Angers pour s'occuper des transports à l'agglomération », sur Section du Parti socialiste d'Angers (angers.parti-socialiste.fr), publié le 19 février 2014.
  8. « Les secrétaires nationaux », sur Parti socialiste (parti-socialiste.fr) (consulté le ).
  9. « Conseil d'Administration », sur Réseau français des villes éducatrices (villeseducatrices.fr) (consulté le ) (le site en 2009 sur archive.org).
  10. « Bulletin officiel no 25 du 19 juin 2008 - Organisation et fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires », sur Ministère de l'éducation nationale et ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (education.gouv.fr), décret no 2008-463 du 15 mai 2008, jo du 18 mai 2008.
  11. Ville amie des enfants, « Expérimentation de la semaine de 4,5 jours à l'Isoret : la ville d'Angers évalue », document du 28 septembre 2012.
  12. Mattea Battaglia, « On est moins fatigués, même si on travaille le mercredi », sur Le Monde (lemonde.fr), article du 25 août 2012.
  13. « Rythmes scolaires : ces établissements qui pratiquent déjà la semaine de quatre jours et demi », sur Le Huffington Post (huffingtonpost.fr), article du 2 septembre 2012.
  14. Yannick Sourisseau, « Angers : le PS inaugure son local de campagne », Angers Mag (Ouest eMedia Presse), (lire en ligne).
  15. « Installation du Conseil supérieur des programmes - Les 18 membres », sur Ministère de l'Éducation nationale (education.gouv.fr), publié le 10 octobre 2013.
  16. « L'essentiel des Ministères », sur Service d'information du Gouvernement (gouvernement.fr) (consulté le ).
  17. « Luc Belot, l'un des pionniers de l'école le mercredi matin », sur MyAngers Info (Atlantique Energie), article du 25 février 2011.
  18. « Incidences des nouveaux rythmes scolaires », sur Ouest-France, article du 17 juin 2014 (consulté le ).
  19. « Le projet éducatif de territoire a été validé », sur Ouest-France, article du 1er juillet 2014 (consulté le ).
  20. Direction de l'information légale et administrative, « Journal officiel - Annonces du JO Associations - Association Internautes, parution 20000013, annonce 583 », sur Journal officiel de la République française) (journal-officiel.gouv.fr), parution du 25 mars 2000 (consulté le ).
  21. « Angers première ville d'Europe à doter toutes ses écoles de tablettes numériques », sur Angers Mag (Ouest eMedia Presse), article du 12 mai 2012.
  22. « Nouvelle France industrielle : 34 plans de reconquête », sur Ministère du Redressement productif (redressement-productif.gouv.fr), article du 12 septembre 2013.
  23. « Numérique à Angers. La ville bientôt à la pointe des « objets connectés » », sur Ouest-France entreprises (entreprises.ouest-france.fr), article du 19 juin 2014.
  24. (en) La French Tech, France Digitale and the Innovation Touch Association, « New York City - June 26 & 27 2014 », sur 2014.lafrenchtouchconference.net (consulté le ).
  25. « Angers veut devenir la capitale des objets du futur », sur Ouest-France, article du 22 janvier 2015.
  26. « Global Privacy Summit 2015 - March 4–6 - Washington, DC », sur International Association of Privacy Professionals (IAPP) (privacyassociation.org) (consulté le ).
  27. (en) M&M Conseil (organisation de salons), « 6es Rencontres parlementaires pour l'économie numérique », document du 3 juin 2015.
  28. Anne Eveno et Sarah Belouezzane, « La France se dote d'une Cité de l'objet connecté », sur Le Monde, article du 12 juin 2015.
  29. « Nouvelles technologies. Angers, capitale des "objets connectés" », sur Ouest-France, article du 19 juin 2014.
  30. Luc Belot, « La cité des élus connecté », sur Luc Belot (lucbelot.net) (consulté le ).
  31. « Numérique. Angers met le turbo pour la French Tech », sur Ouest-France entreprises (entreprises.ouest-france.fr), article du 2 juin 2015.
  32. Stéphane Frachet - Nicole Buyse - Vincent Charbonnier - Frank Niedercorn, « Le label French Tech s'étend à huit nouveaux territoires », sur Les Échos (lesechos.fr), article du 25 juin 2015 (consulté le ).
  33. « Groupe d'études Industrie du drone », sur Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) (consulté le ).
  34. « Journal officiel de la République française - Informations parlementaires Assemblée nationale - Session ordinaire de 2014-2015 - 18 juin 2015 », sur Luc Belot (lucbelot.net) (consulté le ).
  35. « Politique. Luc Belot nommé rapporteur du projet de loi « open data » », sur Le Courrier de l'Ouest (courrierdelouest.fr), article du 16 septembre 2015 (consulté le ).
  36. Luc Belot, « Rapport sur le projet de loi (no 3318) pour une République numérique », sur Assemblée nationale, (consulté le ), rapport 3399.
  37. Maxime Vaudano, « Démissionner pour mieux voter : l'étrange manœuvre des socialistes pour éviter le blocage du CETA », sur La bataille transatlantique (transatlantique.blog.lemonde.fr), (consulté le ).
  38. « Luc Belot, député angevin qui ne lâche jamais », sur Ouest-France, article du 19 juin 2012.
  39. « Luc Belot appelé à examiner le projet de loi Macron », sur Angers Mag (Ouest eMedia Presse), article du 16 décembre 2014 (consulté le ).
  40. « Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi pour la croissance et l'activité », sur Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) (consulté le ).
  41. « Élection du maire et de ses adjoints - Feuille de proclamation annexée au procès-verbal de l'élection », sur Mairie d'Angers (angers.fr), document du 16 avril 2014.
  42. « Liste des conseillers communautaires », sur Communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole (angersloiremetropole.fr), publié le 28 août 2014.
  43. « Résultats des élections municipales 2001 », sur Ministère de l'Intérieur (interieur.gouv.fr), .
  44. Ouest-France, « La dernière rentrée scolaire de Luc Belot à la Ville », sur Ouest France Multimédia (angers.maville.com), article du 4 septembre 2012.
  45. Ouest-France, « Angers Loire métropole : Luc Belot devient l'élu chargé du tramway », sur Ouest France Multimédia (angers.maville.com), article du 2 décembre 2011.
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