Louis de Gonzague

Louis de Gonzague (en italien : Luigi Gonzaga), né le à Castiglione delle Stiviere et mort le à Rome, est un étudiant jésuite mort au service des pestiférés. Il est reconnu saint par l'Église catholique en 1726.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Louis-de-Gonzague.

Pour les autres membres de la famille, voir Maison Gonzague.

Louis de Gonzague

Saint Louis de Gonzague méditant dans son étude devant un crucifix, Francisco de Goya (v. 1781-1785)
Saint, étudiant jésuite
Naissance
Castiglione delle Stiviere, Lombardie, duché de Mantoue, Saint-Empire romain
Décès   (23 ans)
Rome, États pontificaux
Nationalité Italien
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Vénéré à église Saint-Ignace-de-Loyola, Rome
Béatification  Mantoue
par Clément VIII
Canonisation
par Benoît XIII
Vénéré par étudiants jésuites
Fête 21 juin
Saint patron jeunesse, étudiants
personnes atteintes du sida

Biographie

Membre de l'illustre Maison de Gonzague qui régna notamment sur le marquisat puis duché de Mantoue et donna des impératrices à l'empire, une reine à la Pologne et une duchesse à la Lorraine, Louis de Gonzague[1] naît le à Castiglione delle Stiviere, sous la république de Venise, aujourd'hui province de Lombardie, en Italie. Il est le premier fils de Ferdinand Ier Gonzague (1544-1586), seigneur puis marquis de Castiglione et de Marta Tana de Santena (1550-1605), et l'aîné d'une famille de dix enfants. Sa mère prend un soin particulier de son éducation religieuse.

En 1581, à l'âge de treize ans, il devient page à la cour du roi Philippe II d'Espagne. La vie de cour, avec son luxe et laxisme moral, le laisse profondément insatisfait. Il s’impose déjà des actes de pénitence pour se prémunir contre l’indolence des mœurs de la cour espagnole. Il souhaite un style de vie plus évangélique.

Sa vocation religieuse arrivant à maturité, le il renonce solennellement, en faveur de son frère cadet Rodolphe II de Castiglione (1569-1593), à ses droits héréditaires aux marquisats de Mantoue et de Castiglione et part pour Rome. Son père, d’abord opposé à cette vocation religieuse, l’acceptera plus tard.

Par l'entremise du comte d'Olivarès, ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège, il est présenté au pape Sixte V, qui lui donne sa bénédiction le . Deux jours plus tard, il entre au noviciat de Saint-André du Quirinal.

À part quelques interruptions pour raison de santé ou de famille, Louis de Gonzague passe six ans à Rome. Il prononce ses premiers vœux le , à l'âge de 19 ans, et commence ensuite au Collège romain ses études universitaires, où il est placé sous la direction spirituelle de Robert Bellarmin. Par tradition familiale, il est habitué au commandement ; aussi, dans la vie religieuse, il doit souvent lutter contre sa volonté propre dans l’obéissance religieuse qui lui est demandée. Au cours des années, comme tout autre étudiant jésuite, il exerce les fonctions de lecteur et d'acolyte. Le temps qui n’est pas pris par les études est passé dans la prière et les œuvres de charité.

En 1591, une épidémie de peste se déclarant à Rome, les jésuites du Collège romain se mettent au service des malades. Un témoin se souvient avoir vu Louis de Gonzague, surmontant un dégoût personnel, porter un pestiféré sur ses épaules pour le conduire à l’hôpital. Il est lui-même atteint par la peste et en meurt le , âgé de seulement vingt-trois ans.

Châsse en lapis-lazuli de saint Louis de Gonzague, église Saint-Ignace-de-Loyola, Rome.

Vénération

Louis de Gonzague est béatifié le , lors d'un synode à Mantoue, par le pape Clément VIII. Sa dévotion se répand rapidement, par exemple à Monaco, où Ippolita Trivulzio, fille de Catherine de Gonzague, cousine germaine du bienheureux, épouse le prince Honoré II. La célébration solennelle du bienheureux en principauté est accordée par l’évêque de Nice, Mgr Marenco, et un oratoire privé lui est dédié au Palais[2].

Louis de Gonzague est canonisé le par Benoît XIII. Liturgiquement, saint Louis de Gonzague est commémoré le 21 juin. Il est le saint patron de la jeunesse catholique. En 1991, le pape Jean-Paul II le déclare également saint patron des personnes atteintes du sida.

La chambre qui fut la sienne lors de ses études au Collège romain a été transformée en chapelle et peut être visitée, à partir de la sacristie de l'église Saint-Ignace-de-Loyola, à Rome.

Postérité

De nombreux lieux et institutions portent son nom :

En 1606, soit deux ans après sa béatification, paraît à Rome la Vie du bienheureux Louis de Gonzague (en italien : Vita del beato Luigi Gonzaga), sa première biographie, rédigée par Virgile Cépari, qui fut l'un de ses compagnons au Collège romain. Elle reste aujourd'hui la référence sur la vie du saint.

Représentation dans l'art

Notes et références

  1. À l'instar d'une grande partie de sa famille, Luigi Gonzaga est appelé, dans les pays francophones, Louis de Gonzague. En Italie, les familles nobles ne portent généralement pas de particule. L'analogie vient de ce que le duc homonyme Louis IV de Gonzague-Nevers (1539-1595) est appelé le plus souvent, en France, Louis de Gonzague.
  2. Claude Passet, Philippe Blanc et Luc Thévenon, La Cathédrale de Monaco : la paroisse Saint Nicolas et la cathédrale des origines à nos jours, Monaco, Editions du Rocher, , 336 p. (ISBN 978-2-268-07070-4), p. 109.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • Portail du catholicisme
  • Portail de la Compagnie de Jésus
  • Portail de l’Italie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.