Louis d'Astarac de Fontrailles

Louis d'Astarac, marquis de Marestang, vicomte de Fontrailles et de Cogotois (vers 1605 - 1677), est un frondeur et conspirateur français.

Biographie

Il naît au début du XVIIe siècle, en Gascogne, dans une ancienne et illustre famille du pays, les d'Astarac.

Il est le fils de Benjamin d'Astarac, baron de Marestang et de Fontrailles et sénéchal d'Armagnac, et de Marguerite de Montesquiou.

Ses parents sont tous deux protestants, mais ils se convertissent en 1618 au catholicisme et Louis les imite. La bosse dont il était affublé autant que cette conversion, lui vaudront d'amères moqueries de la part de ses ennemis et notamment du cardinal de Richelieu. Celui-ci aurait en effet dit un jour à Fontrailles, alors qu'il recevait un diplomate quelconque : « Rangez-vous Monsieur de Fontrailles, ne vous montrez point, cet ambassadeur n'aime pas les monstres ! »[1]. Cet incident serait, entre autres, à l'origine de la haine de Fontrailles pour le ministre.

Ami du cardinal de Retz, il correspond très tôt avec lui, et Retz écrira beaucoup à son sujet dans ses propres mémoires.

Fontrailles participe au complot de Montrésor (qui avait pour but d'assassiner Richelieu), mais Gaston d'Orléans ne fait pas le signe convenu et la conspiration échoue.

Il est chargé par le duc d'Orléans de négocier avec le duc d'Olivares les moyens de seconder la conspiration de Cinq-Mars contre le cardinal de Richelieu, et conclut le traité secret par lequel l'Espagne devait fournir des troupes et de l'argent. Mais la conspiration est découverte, et Fontrailles doit fuir en Angleterre ; il n'en revient qu'après la mort du cardinal en 1643, et se précipite dans la cabale des Importants. Sous Mazarin il correspond avec Léon Bouthillier, comte de Chavigny, mais en des termes « assez équivoques [...] dans l'assurance que par là il ne se brouillait point avec Chavigny. »[2][réf. incomplète]. En fait le comte intriguait contre le nouveau ministre. Néanmoins, Fontrailles est embastillé la même année[3][réf. incomplète].

Après cela il prend part à la Fronde avant de finalement rejoindre le camp de la régence, mais Louis XIV ne lui pardonnera jamais ses intrigues.

En disgrâce, il se retire dans ses terres, compose ses mémoires et meurt en 1677.

Publications

On a de lui :

  • Relation des choses particulières de la cour pendant la faveur de M. de Cinq-Mars (dans les Mémoires de Montrésor et la collection Petitot) ;
  • des Lettres, restées manuscrites.

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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