Louis-Pierre Dillais

Louis-Pierre Dillais est un homme d'affaires français.

Biographie

Selon Greenpeace, son beau-père est l'ancien ministre des Affaires étrangères, Jean François-Poncet. En 1994, le ministre français de la Défense, François Léotard, nomme Dillais au poste de chef de cabinet, chargé du renseignement militaire. Dillais avait déjà « travaillé pour le secrétariat général de la Défense nationale, rattaché aux services du Premier ministre, comme responsable des affaires euro-atlantiques »[1].

Selon le Harper's Magazine, un article paru dans le Times of London 1996 le lie à des affaires de blanchiment d'argent et de ventes d'armes, en lien avec des politiques[2].

Il a été signalé comme vivant en Virginie en 2007[3],[4].

En 2012, le magazine belge De Standaard rapporte qu'il est un ancien agent de la DGSE, alors que Greenpeace le considérait comme un terroriste[5],[6]. De Morgen indique qu'il occupait depuis 2005 une place hiérarchiquement élevée dans l'entreprise FN Herstal, au sein de la branche relative aux opérations américaines[7],[8].

Le ministre Jean-Claude Marcourt a défendu Dillais à plusieurs reprises, en disant que sa place hiérarchique chez FN Herstal était une « décision interne de FN Herstal »[9], et que l'affaire du Rainbow Warrior était une « affaire française ». En réponse à une question parlementaire posée par Bert Anciaux à propos de Dillais, la ministre Joëlle Milquet a annoncé qu'elle mettrait en place des mesures de vérification des antécédents dans le groupe, visant davantage d'entreprises dans d'autres de secteurs[10].

Il a reconnu son implication dans l'affaire du Rainbow Warrior dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique néo-zélandaise TVNZ en 2005[11],[12]. L'amiral Pierre Lacoste a cependant déclaré en 2005 au New Zealand Herald que Dillais ne faisait pas partie de la « troisième équipe »[13],[14],[15].

En 2012, Greenpeace a réclamé son expulsion.

Références

  1. « The French Secret Service Agents - Where are they now? » [archive du ], Greenpeace (consulté le )
  2. « Alleged Plotter in Rainbow Warrior Bombing Selling Weapons to U.S. Government: Deportation Sought by Greenpeace », Harper's Magazine, (consulté le )
  3. « Commander of 1985 French Bombing of Greenpeace Ship Living Freely in Virginia — as U.S.-Paid Arms Dealer », Democracy Now, (consulté le )
  4. Charlie Cray, « Why is U.S. Gov. Buying Guns From a Terrorist? », The Huffington Post, (consulté le )
  5. (nl) « Nieuwsdossier Louis-Pierre Dillais | inhetnieuws.nl », Personen.inhetnieuws.nl, (consulté le )
  6. (nl) « 'Terrorist' directeur bij FN Herstal », Knack, (consulté le )
  7. (nl) Leen Vervaeke, « Ex-spion nu in top wapenfirma - Archief - VK », Volkskrant.nl, (consulté le )
  8. (nl) Martin Buxant, « Directeur van FN leidde aanval op Greenpeaceschip - Buitenland - De Morgen », De Morgen, (consulté le )
  9. (nl) Auteur: bpr, source belga, « Directeur van FN leidde aanval op Greenpeaceschip - De Standaard », De Standaard, (consulté le )
  10. « Vraag om uitleg van de heer Bert Anciaux aan de vice-eersteminister en minister van Binnenlandse Zaken en Gelijke Kansen over "de onberispelijkheid van werknemers in de wapensector" (nr. 5-1742) », Senate (Belgium), (consulté le )
  11. Dr David Robie, « Author condemns hypocrisy over Rainbow Warrior bombing », Auckland University of Technology (Pacific Media Watch), (consulté le )
  12. Suzanne Goldenberg in Washington, « Rainbow Warrior ringleader heads firm selling arms to US government | Environment », The Guardian, (consulté le )
  13. Catherine Field, « 'Third team' in Rainbow Warrior plot », The New Zealand Herald, (consulté le )
  14. « Timeline: The Rainbow Warrior sinking », Television New Zealand, (consulté le )
  15. (en) « Greenpeace's "Rainbow Warrior" visits Baltimore Harbor », Scripps Media Baltimore,
  • Portail de l’écologie politique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.