Liste des commanderies templières en Bohême

Cette liste recense les commanderies et maisons de l'Ordre du Temple qui ont existé en Bohême (liste non exhaustive).

Faits marquants et Histoire

La Bohême est une région historique d'Europe centrale, actuellement l'une des composantes de la République tchèque avec la Moravie et une petite fraction de la Silésie. Le royaume de Bohême faisait partie du Saint-Empire romain germanique jusqu'à sa dissolution en 1806.

On ne connait pas avec certitude l'année d'arrivée des templiers en Bohême, à priori entre 1230[1] et 1238 à Prague[2], sachant qu'une chronique du XVIe siècle, « Kronika Česká » par Wencelsaus Hagecius (cs) indiquait 1232[3]. C'est également cette chronique qui nous donne le nom du premier dignitaire templier supposé dans le royaume de Bohême, Petr Ostrew Ginak Berka[4](Peter Ostrew von Berka [5], Pierre Berka de Dube et Lippa (de)[6]) en 1253, mais cet ouvrage est considéré comme assez imprécis du point de vue des dates. Dans l'édition en latin, il apparait comme « supremus magister ordinis Templariorum, Petrus Berka, nominatissimae famigeratissimae familiae regulus, penes Templum S. Laurentii magnificum monasterium aedificavit », ce qui a fait penser à certains historiens allemands qu'il était maître de la province d'Allemagne, mais il n'y a pas de documents historiques (chartes) qui permettent d'étayer cette hypothèse[9].

Commanderies

Commanderie ou possession Ville actuelle (ou à proximité) Date supposée
de première donation
Observations
AurinowesUhříněves1292[10],[11]
Rattaché à Čejkovice en 1295[12]
PraguePrague1230[2] il y eut 2 établissements templiers à Prague:
église St Paul et église St Laurent (sv. Vavřince, domus Sancti Laurentii):
[13],[14]
50° 08′ 41″ N, 14° 15′ 12″ E
VodochodyVodochody
ou
Straškov-Vodochody
1294[13](la):Wodochot, (de): Wodochod
Une maison et des terres qui semble dépendre de St Laurent de Prague
[12],[13]
Localisation en République Tchèque actuelle
(Liens vers les articles correspondants)
Aurinowes
Prague

Bibliographie

  • Karl Borchardt, « The Templars and Thirteenth-Century Colonisation in Eastern Central Europe », dans Arnaud Baudin (dir.), Ghislain Brunel (dir.), Nicolas Dohrmann (dir.) et al. (préf. Philippe Adnot & Agnès Magnien), L'économie templière en Occident : patrimoines, commerce, finances, Éditions Dominique Guéniot, , 543 p. (ISBN 978-2-8782-5520-1, présentation en ligne), p. 415-452
  • (en) Libor Jan et Vít. Jesenský, « Hospitaller and Templar Commanderies in Bohemia and Moravia : their structure and architectural forms », dans Helen Nicholson, The military Orders : Welfare and Warfare, vol. 2, Asgate, (ISBN 978-0-8607-8679-5, présentation en ligne), p. 235-249

Références

  1. Jan et Jesenský 1998, p. 235
  2. (de) Universität Hamburg, « Prag (=Praha, Komturei, Tschechien) » [html], sur templerlexikon.uni-hamburg.de (consulté le )
  3. (cs) Wencelsaus Hagecius, Kronyka Czeská, (1re éd. 1541) (lire en ligne), p. 228, voir également l'une de ses traductions en Allemand :(de) Johannes Sandel, Wenceslai Hagecii von Libotschan, Böhmische Chronik, (lire en ligne), p. 407
  4. Hagecius 1819, p. 237, « Petr Ostrew Ginak Berka »
  5. Sandel 1718, p. 422, lire sur Google Livres
  6. Claude Mansuet Jeune, Histoire critique et apologétique de l'ordre des chevaliers du temple de Jérusalem dits Templiers, (lire en ligne), p. 27
  7. (de) Marie Luise Bulst-Thiele, Sacrae domus militiae templi hierosolymitani magistri, Göttingen, Vandenhoeck und Ruprecht, coll. « Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften in Göttingen. Philologisch-historische Klasse », , 416 p. (ISBN 3-525-82353-3, présentation en ligne), p. 379
  8. (la) Adolph Friedrich Riedel, Codex diplomaticus Brandenburgensis, vol. 26, (lire en ligne), p. 70 (doc. 96). La même charte datée de 1262 dans : (la) Adolph Friedrich Riedel, Codex diplomaticus Brandenburgensis, vol. 90, année=1860 (lire en ligne), p. 5-6 (doc. 8)
  9. fr. Johann est attesté comme maître de la province d'Allemagne jusqu'en 1251 (Teutonie, Bohême, Moravie et Pologne)[7], son successeur connu est fr. Widekind (Allemagne et Hongrie) à partir de 1261/62[8]. Pas de chartes permettant d'identifier celui qui tenait la maîtrise entre ces deux dates
  10. (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique A, paragraphe "Aurinowes"
  11. (de) liste des possessions templières dans la République Tchèque d'aujourd'hui, établie par l'Université de Hambourg en 2008
  12. (la) Antonii Boczek et Josefus Chytil, Codex diplomaticus et epistolaris Moraviae, studio et opera Antonii Boczek, vol. V, Brunae, (lire en ligne), p. 32
    fr. Ekko, commandeur de Čejkovice et Uhříněves en 1295. Dans cet acte apparait Bertram von Esbeke (Czwek) , maître de la province d'Allemagne.
  13. Boczek et Chytil 1850, p. 12-13 (doc. 13), lire sur Google Livres
  14. (cs) KOSTEL SVATÉHO VAVŘINCE sur www.techartis.cz (cs) legendy o sv. Anně sur www.restauro.cz
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