Smermesnil

Smermesnil est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Smermesnil

L'ancienne mairie.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de Londinières
Maire
Mandat
Bruno Grandsire
2020-2026
Code postal 76660
Code commune 76677
Démographie
Gentilé Smermesnilais, Smermesnilaises
Population
municipale
399 hab. (2018 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 50′ 32″ nord, 1° 28′ 26″ est
Altitude Min. 117 m
Max. 218 m
Superficie 12,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Smermesnil
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Smermesnil
Géolocalisation sur la carte : France
Smermesnil
Géolocalisation sur la carte : France
Smermesnil

    Géographie

    Smermesnil est le 2e point le plus haut de Seine-Maritime situé sur le plateau entre la vallée de l'Eaulne et de l'Yères.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 928 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 786,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Smermesnil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,8 %), prairies (31 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesias de Senerimesnil et de Novavilla en 1181 et 1189, Semermaisnil en 1221[21], Ecclesia de Semermesnil vers 1240, Semermesnil en 1300[22] entre 1433 et 1460[23], Semermesnil en 1715, Saint Ouen de Semermesnil en 1716[24], Saint Ouen et Sainte Madeleine de Semermesnil en 1772, Semermesnil ou Smermenil en 1788, Smermesnil en 1953[25].

    La Leuqueue, ancienne paroisse rattachée à la commune, est attesté sous les formes Lucue au XIIe siècle, Lupicaudam en 1226, littéralement la « queue du loup »[26].

    Histoire

    Avant la révolution, la cure (paroisse) de Lignemare est à la nomination et présentation (droit de patronage) des abbés et religieux de l'abbaye Saint-Michel du Tréport qui percevait les dîmes[27].

    Cette commune a intégré celles de Lignemare, et La Leuqueue en 1823[28]. L'histoire de Smermesnil est étroitement liée à celle de son château. Orphelinat depuis la fin du XIXe siècle, puis centre ménager rural, il devient lycée catholique d'enseignement polyvalent hôtelier et des services à partir des années 1980.

    Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, un bombardement dans le cadre de l'opération Crossbow le fait 14 victimes[29],[30].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014[31] Jean-Michel Flahaut[32]    
    2014 mai 2020 Cindy Lagache    
    mai 2020[33] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Bruno Grandsire   Vice-président de la CC de Londinières ( ? → 2020)

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].

    En 2018, la commune comptait 399 habitants[Note 6], en diminution de 5,23 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    300337336280498513526529557
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    550555519491501468470462515
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    487505460401420408428419370
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    414446285267218250332412404
    2018 - - - - - - - -
    399--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Madeleine, datée de 1850 (rebâtie) est proche du cimetière.
    • Lycée hôtelier, installé dans un ancien château avec sa chapelle.
    • Église Saint-Martin (hameau de Lignemare).

    Cartes postales anciennes

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Rolande Niel, Smermesnil. Un village, un lycée, Luneray, Bertout,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Smermesnil et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Oisemont_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Smermesnil et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Archives de Seine-Maritime 112 H.
    22. Archives de Seine-Maritime G 3731.
    23. Archives de Seine-Maritime G 3268-3269.
    24. Archives de Seine-Maritime G 740.
    25. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 957.
    26. François de Beaurepaire - 1979 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime - Page 100.
    27. (la) Pierre-Paul Laffleur de Kermaingant, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport : Ordre de Saint Benoit, Paris, Impr. de Firmin-Didot, (lire en ligne), p. XXXVIII.
    28. Recueil des actes de la préfecture du Département de la Seine-Inférieure 1823 p. 213
    29. Norbert Dufour et Christian Doré (préf. Daniel Pégisse), L'Enfer des V1 en Seine-Maritime durant la Seconde Guerre mondiale, Luneray, Bertout, , 295 p. (ISBN 978-2-86743-179-1), p. 101-102.
    30. Bernard Garnier (dir.), Michel Pigenet (dir.), M. Dandel, G. Duboc, A. Kitts et E. Lapersonne (préf. Antoine Rufenacht), Les Victimes civiles des bombardements en Haute-Normandie. 1er janvier 1944-12 septembre 1944, CRHQ-IRED-La Mandragore, , 350 p., relié (ISBN 978-2-912468-02-4).
    31. « Une page se tourne : Le maire a souhaité que d'autres bonnes volontés reprennent en main la gestion de la commune », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Après douze ans comme adjoint et treize ans comme maire, place aux jeunes ! ».
    32. Le maire sortant a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source : Hebdomadaire Le Réveil du 27 mars 2008
    33. « Bruno Grandsire a été élu maire de Smermesnil : Dans la salle des fêtes de Smermesnil, samedi 23mai, Cindy Lagache a accompli sa dernière mission en tant que maire en installant le nouveau conseil municipal », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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