Lessines

Lessines (en néerlandais Lessen, en picard et wallon Lissene) est une ville francophone de Belgique située sur la rivière Dendre en Région wallonne dans la province de Hainaut.

L'église Saint-Pierre

Lessines

La Grand-Place et l’hôtel de ville

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Ath
Bourgmestre Pascal De Handschutter (PS)
Majorité PS - ENSEMBLE (MR) - OSER cdH
Sièges
MR-ENSEMBLE
ECOLO
PS-MC
OSER cdH
DéFI
SOCI@LIBRE
25
5
2
8
4
1
5
Section Code postal
Lessines
Papignies
Wannebecq
Ogy
Ghoy
Deux-Acren
Bois-de-Lessines
Ollignies
7860
7861
7861
7862
7863
7864
7866
7866
Code INS 51069
Zone téléphonique 068
Démographie
Gentilé Lessinois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
18 552 ()
48,89 %
51,11 %
257 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,16 %
60,70 %
17,13 %
Étrangers 3,85 % ()
Taux de chômage 14,15 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 12 838 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 42′ nord, 3° 49′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
72,29 km2 (2005)
70,84 %
8,41 %
17,48 %
3,26 %
Localisation

Situation de la ville dans l’arrondissement d'Ath et la province de Hainaut
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Lessines
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Lessines
Liens
Site officiel lessines.be

    Histoire

    Lessinia Urbs (c. ±1649) de Johannes Blaeu

    Il semblerait qu'elle ait été fondée par les Saxons, refoulés par les troupes romaines après une bataille, vers le Ve siècle. Au début du IXe siècle, dix exploitations agricoles ("manses") de Lessines (de Lietzinis) appartenaient au patrimoine de la mère de saint Guibert (Wichpertus), qui les lui légua, à lui et à son frère Oubaud (Oilboldus). Guibert légua sa part à l'abbaye de Gembloux qu'il venait de fonder en 936, donation entérinée par une charte d'Otton Ier du Saint-Empire de 946[1].

    La terre de Lessines, tout comme celle de Flobecq, se trouvait sur la limite du Hainaut et du comté d'Alost et était occupée par le châtelain d'Audenarde. Primitivement, la plus grande partie de ces territoires étaient une dépendance du comté d'Alost, mais il est vraisemblable que la langue romane dont usaient les habitants les avaient rapprochés de leurs voisins du Hainaut. Le châtelain d'Audenarde, au lendemain du jour où Rodolphe de Habsbourg avait prononcé sa sentence contre Gui de Dampierre, s'était empressé de faire hommage au Hainaut (1280)[2]. La cour des barons de Flandre, convoquée par le comte et présidée par son fils Robert, avait affirmé, en 1281, les droits de la Flandre et une série d'enquêtes se suivirent, dont le comte de Hainaut refusa généralement d'accepter les conclusions[3].

    Ce qui compliquait la solution, c'est que ces territoires comprenaient des alleux et des fiefs, et que parmi ces fiefs les uns paraissaient dépendre du Hainaut, les autres de la Flandre[3].

    Une sentence arbitrale prononcée en 1310 et qui embrassait d'autres points litigieux, relatifs à la Zélande, à la Flandre impériale et au Cambraisis, portait en substance au sujet des « terres de débat » (qui comprenaient Lessines, Bois-de-Lessines, Ogy, Zarlardinge, Everbeek, Acren, Papignies, Isières, Lenseghem, Tongre, Bauffe, les bois de Pottelsberghe et de La Louvière, Flobecq, Ghoy, Wodecq et Ellezelles), que la ville de Lessines et sa châtellenie, le château de Flobecq et son enceinte, les moulins jusqu'au ruisseau venant de Puvinage, les bois de Pottelsberghe et de La Louvière ainsi que l'hommage de Maulde étaient à la Flandre, que la ville de Flobecq appartenait au Hainaut. Enfin, la terre d'Ende devait être partagée suivant cerclemenage. Un premier dictum, prononcé par Robert de Béthune en 1282, avait reconnu qu'en dehors des fossés du château, la ville de Flobecq était un alleu du sire d'Audenarde[4].

    L'affaire traîna en longueur. En 1333, un arrangement arrêté entre Louis de Nevers et Guillaume de Hainaut décida que ce dernier conserverait les terres de Lessines et de Flobecq, mais qu'il relèverait de la Flandre tout ce qui dans lesdites terres appartenait au comté d'Alost. C'était laisser en suspens le fond de la controverse ; de là de nouvelles enquêtes dont les témoignages sont en grande partie contradictoires et qui paraissent n'avoir jamais abouti[5].

    Le Hainaut demeura en possession. En 1368, le comte Aubert reconnaît tenir en fief de la Flandre le château, la ville et la châtellenie de Lessines, le château de Flobecq, la basse-cour, les chingles et toute la pourchainté et une partie de la ville de Flobecq. Il s'engage à en traiter les gens suivant la coutume de Flandre et d'Alost, et encore, le , Philippe de Bourgogne mande au bailli d'Alost que Jacqueline de Bavière ayant cédé à sa mère les seigneuries de Lessines et de Flobecq, elle doit être admise à l'hommage en présence des hommes du perron d'Alost[6].

    Armoiries

    Blason de Lessines, accordé en 1839 et confirmé après la fusion des communes. Elles sont une combinaison des armoiries des seigneurs de Pamele et la clé de Saint Pierre, saint-patron de la ville.

    Les seigneurs de Pamele sont mentionnées comme seigneurs de Lessines dès le XIe siècle. Les Comtes de Hainaut leur ont succédé au XIIIe siècle. Le plus vieux sceau connu du conseil et ne montrait que le saint-patron portant une clé. Plus tard, le sceau combine le saint avec les armoiries des seigneurs de Pamele et depuis le XVIe siècle seule la clé a été maintenue.

    En 1818, les armoiries ont été octroyées avec sept barres et une clé noire ce qui a été corrigé en 1838.
    Blasonnement : De Gueules à trois trangles d'or, une clef d'argent posée en pal brochant sur le tout.

    Sections de la commune

    #NomSuperficie
    (km²)
    Population
    (1976)
    Densité de population
    (hab./km²)
    ILessines10,47
    IIPapignies3,541152325
    IIIWannebecq6,62
    IVOgy8,4462073
    VGhoy9,6883686
    VIDeux-Acren20,013068153
    VIIBois-de-Lessines9,34
    VIIIOllignies9,061296143
    Lessines et ses anciens villages fusionnés en 1977. Les zones en jaune représentent les noyaux urbains.

    Démographie

    Elle comptait, au , 18 729 habitants (9 187 hommes et 9 542 femmes), soit une densité de 248,76 habitants/km²[7] pour une superficie de 75,29 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[8]


    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[9]

    Personnalités liées à Lessines

    Culture et folklore

    • Groupe de musique les Poulycrocs site
    • Centre Culturel René Magritte : Site Internet du CCRM
    • Cortège carnavalesque le mardi gras (47 jours avant Pâques)
    • Vendredi saint : Procession des pénitents
    • Entre le deuxième et troisième dimanche d'août : El Cayoteu (l'ouvrier carrier) : 9 jours de festivité organisée à la gloire du temps des ouvriers carriers. Le troisième dimanche les géants à l'effigie des personnalités du quartier Saint-Roch défilent dans les rues et des chars retraçant le travail du pavé de porphyre.
    • Premier weekend de septembre : Fêtes historiques du Festin
    • Deuxième weekend de septembre : Les Unes Fois d'un Soir, Festival international des arts de la rue[10]
    • Ma Radio, radio lessinoise créée en 1981 qui a plus de succès et avec beaucoup d'audience dans plusieurs communes du nord de la province du Hainaut occidental

    Tourisme

    Les carrières de porphyre

    Jeunesse et sports

    De nombreux mouvements et associations sont présentes à Lessines pour la jeunesse:

    Évocation littéraire

    • Xavier Jacque, Les Templiers et l'Hôtel-Dieu de Lessines, Bruxelles, Safran Éditions, (1re éd. 1923), 1248 p. (ISBN 978-2-87457-074-2). 

    Notes et références

    1. Charte éditée et traduite par le Corpus Etampois
    2. Vanderkindere 1902, p. 235 et 237
    3. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, p. 236.
    4. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, p. 235-236.
    5. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, p. 236-237.
    6. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, p. 237.
    7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    8. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    9. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    10. Les Unes Fois d’un Soir

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes

    • Portail du Hainaut
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