Les Tourrettes

Les Tourrettes est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les Tourrettes

La mairie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Montélimar-Agglomération
Maire
Mandat
Pierre Braysse
2020-2026
Code postal 26740
Code commune 26353
Démographie
Gentilé Tourrettois, Tourrettoises
Population
municipale
1 031 hab. (2018 )
Densité 140 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 39′ 43″ nord, 4° 47′ 24″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 380 m
Superficie 7,34 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montélimar-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Les Tourrettes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Les Tourrettes
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Les Tourrettes
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Les Tourrettes

    Géographie

    Localisation

    La commune des Tourrettes est située à mi-distance entre Loriol-sur-Drôme, au nord, et Montélimar, au sud, sur la route Nationale 7.

    Baix (Ardèche)
    Cruas (Ardèche)
    Saulce-sur-Rhône Mirmande
    Cruas (Ardèche) N Mirmande
    O    Les Tourrettes    E
    S
    Cruas (Ardèche)
    La Coucourde
    La Coucourde Condillac

    Hydrographie

    La commune est riveraine du Rhône.

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par la route N7.

    Elle est aussi traversée par l'autoroute A7 accessible par le péage Montélimard-Nord.

    Urbanisme

    Typologie

    Les Tourrettes est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses (au sens de la grille communale de densité de l'Insee)[Note 1],[1],[2],[3].

    La commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,7 %), eaux continentales[Note 3] (17,2 %), zones urbanisées (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    La commune est nommée Las Torretas en occitan provençal[réf. nécessaire].

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • XIVe siècle : mention du prieuré : prioratus de Turrete (pouillé de Valence).
    • 1510 : mention du prieuré : prioratus de Turretis et Calmo (pouillé de Valence).
    • 1547 : Turretis (rôle de décimes).
    • 1547 : mention de la paroisse : cura de Tourretis (rôle de décimes).
    • 1581 : Torretes (archives de la Drôme, E 3388).
    • 1891 : Les Tourrettes, commune du canton de Marsanne.

    Étymologie

    Le toponyme des Tourrettes viendrait d'un radical signifiant « colline » et « tour »[réf. nécessaire].

    Histoire

    Antiquité : les Gallo-romains

    Comme pour toutes les communes située le long de la RN7, le territoire de la commune était traversée par la Via Agrippa[9].

    Présence romaine (substructions)[9].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[8] :

    • Au point de vue féodal, les Tourrettes était une terre (ou seigneurie) premièrement possédée par les Adhémar.
    • Les Adhémar l'hommagent aux papes.
    • 1360 : la terre passe aux abbés de Cruas, derniers seigneurs.

    Avant 1790, les Tourrettes était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église était celle d'un prieuré de bénédictins (dépendant de l'abbaye de Cruas) et dont le titulaire avait les dîmes des paroisses des Tourrettes et de Lachamp. Ce prieuré n'existait plus au XVIe siècle[8].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune fait partie du canton de Marsanne[8].

    En 1835, son territoire se composait de 249 hectares de bois particuliers, 267 de terres labourables, 24 de vignes, 8 de près, 31 de pâturages, 132 de routes et rivières, etc. Au total 734.
    La commune a payé à l'État pour ses contributions directes de 18 732 164,30 francs, au Département 1 025,49 francs, à la caisse municipale 1 456,98 francs[10][source insuffisante].

    En 1860, le village est situé sur une petite éminence dominant la vallée du Rhône. Il est entouré de vieux remparts ouverts par quatre portes.
    Le château est surélevé par rapport aux maisons. Il est flanqué d'une tour carrée de 64 mètres de haut avec double fenêtres ogivales et entourées de 15 à 20 meurtrières. Les armoiries ont été mutilées.
    Outre le village, habité par douze ménages seulement, il y a trois hameaux : Le Serre, Saint-Didier et Le Logis-Neuf. Ce dernier, voisin du Rhône, de la route et du chemin de fer, a supplanté l'ancien village dont les maisons et l'église tombaient en ruines. La chapelle Saint-Didier est devenue l'église paroissiale[réf. nécessaire].

    Il y avait autrefois aux Tourrettes une étude notariale, transférée à Lachamp vers 1840[réf. nécessaire].

    (non daté)[réf. nécessaire] : la commune passe dans le Canton de Montélimar-1.

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971  ?    
    1971 1977  ?    
    1977 1983  ?    
    1983 1989  ?    
    1989 1995  ?    
    1995 2001 André Tronchon    
    2001 2008 Gérard Millier    
    2008 2014 Jean-Pierre Laval DVD puis UDI retraité
    2014 2020 Jean-Pierre Laval   maire sortant
    2020 En cours
    (au 20 décembre 2020)
    Pierre Braysse[11][source insuffisante]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 1 031 habitants[Note 4], en diminution de 3,19 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    225301294308363371365365328
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    310298302253249249229211225
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    200196195182162176159163187
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    8082773004616917638419641 042
    2018 - - - - - - - -
    1 031--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Services et équipements

    Au lieu-dit (ou hameau) du Logis Neuf se trouve la centrale hydroélectrique Joseph Bethenod de la Compagnie Nationale du Rhône mise en service en 1960[réf. nécessaire].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : le premier dimanche de juillet[9].

    Loisirs

    • Association culturelle et sportive[9].
    • Salle d'animation. Elle a pris le nom du chanteur Jean Ferrat en 2012[16].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : céréales, ovins, porcins[9].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges du château (MH). Il a été restauré[9].
    Château fort médiéval des abbés de Cruas (château de la Cheysserie) : donjon, enceinte quadrangulaire et logis du XVIe siècle restauré au XXe siècle. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1956[17].
    • Vestiges de l'enceinte médiévale du castrum en position dominante[réf. nécessaire].
    • Chapelle médiévale Saint-Didier (MH). Elle a été restaurée[9].
    La chapelle Saint-Didier des Tourettes est une chapelle romane du XIIe siècle MH) restaurée : deux gros contreforts en façade, abside semi-circulaire, coupole octogonale, clocheton à une arcade[réf. nécessaire]. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1956[18].
    Didier était évêque de Vienne de 596 à 606 (23 mai). Il a été lapidé sur ordre de Brunehilde, reine d'Austrasie. Il est un saint protecteur des enfants[réf. nécessaire].
    La chapelle rassemblait de nombreux pèlerins pendant les neuf jours suivant le jour de sa fête locale fixée au , probablement en commémoration de la translation de son corps dans l'église des Saints Apôtres de Vienne. Les chrétiens venaient placer leurs enfants malades sous sa protection. Les mères de famille avaient coutume de laisser un habillement complet de leurs enfants malades. Ces dépouilles ou trousseaux d'enfants étaient distribués à des familles nécessiteuses domiciliées dans la paroisse[réf. nécessaire]
    L'établissement de cette église remonterait au siècle de Charlemagne. Elle serait bâtie sur l'emplacement d'un antique temple païen[réf. nécessaire].
    Les murs ont 1,20 m d'épaisseur, faits avec du bon mortier, avec des ouvertures sur les deux parements en pierre d'apparat.
    Seules les modifications intérieures récentes sont connues : en 1808, des compagnons italiens ont occulté une partie du chœur par la construction d'un galandage sur lequel a été peinte une fresque censée représenter saint Didier bénissant un enfant présenté par sa mère. En 1877, ce même cœur a été rétabli dans son état original lors de l'installation de la statue du Sacré-Cœur. Le galandage placé en 1808 a été détruit. Les angles du chœur, en pierre de taille, ainsi qu'une partie du revêtement intérieur de l'abside ont été reconstitués. En 1879, la toiture a été restaurée. En 1880, le chœur de la chapelle a été doté d'un autel de pierre qui remplaçait celui en bois. Ce dernier a été déplacé dans la petite chapelle latérale consacrée à la Sainte Vierge.
    En , on envisage l'agrandissement et la restauration de la chapelle. Le , le projet est soumis au conseil municipal. Il est approuvé à une grande majorité. Les travaux prévoyaient, dans un premier temps « le remodelage de la façade avec deux tourelles, l'agrandissement de la nef et l'adjonction de deux chapelles latérales ».
    En 1894, ce projet a été définitivement abandonné au profit de la construction de l'église actuelle. La chapelle Saint-Didier a continué de remplir son office pour les cérémonies de la Toussaint (procession) et pour la fête patronale. En 1896, le ministre du culte d'alors demanda la destruction de la chapelle puis, revenant sur sa première décision, il exigea sa fermeture complète.
    La chapelle s'est dégradée par manque d'entretien (les infiltrations des eaux de pluie sont signalées dès 1894). Quelques années plus tard, le corps du bâtiment a été séparé de sa chapelle latérale (sud), pratiquement tombée en ruine. En 1912, cette dernière est aménagée en garage pour le corbillard de la commune.
    Fin XXe siècle, la chapelle est définitivement fermée par le curé de la paroisse, le père Debos, en raison de son insalubrité[réf. nécessaire].
    • Au Logis Neuf : logis bâti le long de la route royale au XVIIIe siècle[réf. nécessaire].
    • Église (XIXe siècle)[9]. Elle a été consacrée le [réf. nécessaire].

    Héraldique, logotype et devise

    Les Tourrettes possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine, afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 392 (Les Tourrettes).
    9. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), p. Les Tourrettes.
    10. Archives de la Drôme, inventaire de la Chambre des comptes. Toutes ces informations sont tirées du Tome IV d'André Lacroix.
    11. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Ville des Tourrettes : salle d'animation Jean Ferrat », sur www.lestourrettes.fr (consulté le ).
    17. Notice no PA00117080, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. Notice no PA00117079, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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