Les Ressuintes

Les Ressuintes est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, à 47 km de Chartres et 130 km de Paris.

Les Ressuintes

Église Notre-Dame.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté de communes des Forêts du Perche
Maire
Mandat
Kristell Chevreau
2020-2026
Code postal 28340
Code commune 28314
Démographie
Population
municipale
118 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 21″ nord, 0° 56′ 19″ est
Altitude Min. 224 m
Max. 281 m
Superficie 7,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Les Ressuintes
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Les Ressuintes
Géolocalisation sur la carte : France
Les Ressuintes
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Les Ressuintes

    Géographie

    Situation

    Les Ressuintes est une commune du Thymerais dans le Perche.

    La commune des Ressuintes se situe dans la vallée assez plate de la rivière naissante la Meuvette.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes des Les Ressuintes
    Lamblore
    La Ferté-Vidame La Puisaye
    La Ferté-Vidame

    Hydrographie

    La commune est traversée par la Meuvette, affluent en rive droite de l'Avre, sous-affluent du fleuve la Seine par l'Eure[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 9,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 738 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senonches », sur la commune de Senonches, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 839,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 44 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Ressuintes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48 %), prairies (24,6 %), forêts (19,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Resumptae vers 1109, Resuntae en 1127, « Les eaux stagnantes ». De l'ancien français les reseantes, du latin resedentes. Influence du verbe « suinter », par étymologie populaire[22].

    Ressuintes : nom féminin du XIIIe siècle, adjectif féminin pluriel substantivé de l'ancien français reseantes, « (terres) stagnantes », avec attraction de suinte, ce qui suinte de la terre (FEW, XII, 393b).

    Histoire

    La Seigneurie des Ressuintes appartenait dans l'Ancien Régime à la famille du Hamel[23].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2010 André Robin    
    2010 2020 Nicole Delaygue SE Retraitée
    2020 En cours Kristell Chevreau    

    Cadre de vie

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[24].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2018, la commune comptait 118 habitants[Note 6], en diminution de 14,49 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    460472486399435399351358320
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    331313288250235220239232206
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    199218196147159160138152162
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    16311510010179127145141124
    2018 - - - - - - - -
    118--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Notre-Dame

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    Le lieu de culte originel des Ressuintes est apparu grâce à la source éponyme qui alimente le lavoir présent au nord de l'église.[29]

    Haimon des Ressuintes fait don de l'église Notre-Dame en 1109 à l'abbaye Saint-Père-en-Vallée de Chartres, lorsque ce dernier y fut fait prêtre. Cette église était probablement en bois et fut reconstruite en pierre, de style roman, par les moines bénédictins à la suite de cette donation. On trouve encore aujourd'hui des traces de l'édifice roman originel de par les contreforts, les petites ouvertures murées et la simplicité de construction des murs.

    L'édifice est construit sur un plan simple : une nef rectangulaire se poursuit par un chœur en abside en plein cintre. Une sacristie, datant des XVIIe siècle et XVIIIe siècle et rehaussée en 1862, se situe sur la façade sud, au niveau du chœur. Le clocher, datant du XVIIe siècle, est bâti sur la façade sud, en alignement du portail ouest.

    En 1855, de grands travaux sont entrepris. On ouvre deux grandes baies dans le mur sud (baies 6 et 8)[Note 7] et une autre dans le mur nord de la nef (baie 5). Les baies 8, 5 et 10 sont ornées de vitraux losangés de teintes chaudes portant respectivement un chrisme (XP), un Ω (AM) et AΩ. La baie 6 est un Saint-Éloi signé A. Berges, Toulouse 1881. La baie 7 est un vitrail en cage à mouches et rinceaux. Les baies 1 et 3 sont quant à elles du XXe siècle et sont de style abstrait géométrique coloré.

    L'édifice comporte du mobilier ancien : un bénitier de la fin du XVe siècle, un confessionnal du XVIIIe siècle, un crucifix du XVIIe siècle sur la poutre d'entrée du chœur ainsi qu'une Vierge à l'Enfant assise qui trône au milieu du retable.

    Château fort

    Il ne reste plus que les caves du château.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    7. Pour la numérotation des baies, voir notamment Vitraux de Chartres#Numérotation des baies.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Meuvette (H4240600) » (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Senonches - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Les Ressuintes et Senonches », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Senonches - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Les Ressuintes et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Guy Villette, Les noms des villes et des villages d'Eure et Loir, Centre départementale de documentation pédagogique d'Eure et Loire, , p. 190.
    23. « Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou, Recueil... par P Louis Lainé ».
    24. Site des villes et villages fleuris, consulté le 22 décembre 2016.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Plaque informative dans l'église », consultée le, .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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