Maîtresse Nikita

Maîtresse Nikita, également connu sous le pseudonyme Damien, de son vrai nom Jean-François Poupel[1],[2], née en 1960[3],[4], est un travailleur du sexe et syndicaliste français, exerçant en tant que travesti dominatrice[pas clair].

Biographie

Maîtresse Nikita commence à se prostituer à l'âge de 15 ans[4],[5], d'abord comme « masseur » pour une clientèle masculine. Il décide d'exercer en travesti après une « analyse de marché » qui le pousse à répondre au « fantasme de l'homme qui veut se faire dominer par un homme habillé en femme ». Il dit considérer que le passage à la prostitution était peut-être pour lui « une sorte de revanche » face à ceux qui lui avaient dit « qu'en tant que pédé [il] ne ferai[t] jamais rien de [sa] vie. » Parallèlement à ses activités travesties, il prodigue des séances en tant que « sexothérapeute »[1].

Militant pour les droits des personnes prostituées[6], il est le co-fondateur[7],[8], avec Thierry Schaffauser, de l'association Les Putes, un « groupe activiste non mixte, c'est-à-dire composé uniquement de putes, femmes et transpédégouines, dont le but est l'auto support et la lutte contre la putophobie[9]. » Il a également été le premier trésorier du syndicat du travail sexuel[10].

Aujourd'hui, le groupe activiste Les Putes, dont les statuts n'ont jamais été déposés[11], a été dissout[12] et n'organise plus de Pute Pride.

En 2006, Maîtresse Nikita, soutenu par Zezetta Star et Karima El Adorssa, tente d'ouvrir le département Act Up-Canal hystérique au sein de l'association Act Up-Paris, mais l'opération est annulée, Act Up souhaitant à cette époque prendre une orientation avant tout sociale. La même année, son association cherche à ouvrir une antenne algérienne, « Les Putes-Alger », mais l'opération est abandonnée en raison de l'hostilité des autorités locales.

En 2007, il publie Fières d'être putes, avec Thierry Schaffauser[13],[14], qui fait débat[15].

En 2008, Maîtresse Nikita témoigne dans le documentaire Les Travailleurs du sexe, réalisé par Jean-Michel Carré[16]. En 2009, il participe à l'élaboration des Assises de la prostitution qui se tiennent à Paris.

En 2010, il est élu trésorier du STRASS[17], jusqu'au renouvellement du bureau en 2011[18].

Ouvrage

Notes et références

  1. Durand Jacky, « La journée de labeur d'un sex worker très engagé », Libération, 5 novembre 2007.
  2. Lettre ouverte à Cécile Duflot, site.strass-syndicat.org, consulté le 15 juin 2012.
  3. Notice d'autorité personne : Maîtresse Nikita, BnF, consulté le 15 juin 2012.
  4. Maîtresse Nikita, Babelio, consulté le 15 juin 2012.
  5. P.S., « L'avis sexuel de… Maîtresse Nikita », Chronic'art, n° 35, mai 2007.
  6. Ange Rebelli, « En direct de la Pute Pride 2007 », lemague.net, 17 mars 2003.
  7. Maîtresse Nikita, France Culture, consulté le 15 juin 2007.
  8. Cali Rise, « Interview : collectif Les Putes », Impudique, 20 mars 2006.
  9. Emmanuelle Cosse, « Les Putes, une nouvelle association activiste de travailleurs du sexe », Têtu, 6 mars 2006.
  10. Emilie Cailleau, « Travailleurs du sexe, syndiqués et fiers de l'être », L'Express, 21 mars 2009.
  11. journal-officiel.gouv.fr.
  12. Le site Internet lesputes.org est fermé depuis 2009.
  13. Olivier Doubre, « Prostitution : retourner l'insulte en fierté », Politis, n° 949, 26 avril 2007.
  14. « "On se réapproprie l'insulte !" », 360°, février 2007.
  15. Lysiane Rolet, « La fierté d'une minorités, l'exploitation des autres », Politis, 24 mai 2007.
  16. « Les Travailleurs du sexe : quelques personnages du film », films-graindesable.com, consulté le 16 juin 2012.
  17. http://strass-syndicat.org/une-nouvelle-equipe-pour-le-strass/
  18. http://strass-syndicat.org/une-nouvelle-equipe-pour-le-strass-2/
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