Les Mondes futurs

Les Mondes futurs, aussi connu sous le titre français La Vie future (Things to Come), est un film britannique en noir et blanc réalisé par William Cameron Menzies, sorti en 1936.

Les Mondes futurs
Titre original Things to Come
Réalisation William Cameron Menzies
Scénario H. G. Wells d'après son roman
Acteurs principaux
Sociétés de production London Film Productions
Pays d’origine Royaume-Uni
Genre Film dramatique
Film de science-fiction
Film de guerre
Durée 92 min
Sortie 1936


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il est en partie issu d'un roman de H.G.Wells, The shape of things to come qui aura un certain rôle dans la mise en forme du scénario.

Synopsis

Une guerre globale est déclenchée en 1940. Cette guerre s'éternise sur plusieurs décennies jusqu'au moment où la plupart des survivants, quasiment tous nés après le commencement de la guerre, ne savent même plus qui a commencé le conflit ni pourquoi. La production industrielle a cessé et la société a rétrogradé et s'est divisée en communautés primitives localisées. En 1966, une épidémie de peste vient encore réduire le nombre de Terriens, qui ne sont plus que quelques poignées. Un jour, un curieux aéroplane atterrit près de l'une de ces communautés. Le pilote parle d'une organisation occupée à rebâtir la civilisation et qui parcourt le monde pour re-civiliser les groupes de survivants.

De grands chantiers sont entrepris durant les décennies qui suivent, jusqu'à ce que la société soit de nouveau grande et puissante. La population mondiale vit à présent dans des villes souterraines. En l'an 2035, à la veille du premier voyage de l'homme sur la Lune, une nouvelle insurrection populaire progresse à nouveau  celle-là même qui selon certains aurait causé les guerres du passé , se trouve des partisans, et devient plus violente …

Fiche technique

Distribution

Production

Lieux de tournage

Le film a été tourné aux Denham Film Studios dans le Buckinghamshire près de Londres, alors en construction[1].

Science-fiction, prédictions et rétro-futurisme

Souvent cité comme une des œuvres majeures du cinéma de science-fiction d'avant-guerre, Things to come est une œuvre parfois inégale mais néanmoins majeure et un film culte pour les amateurs de rétro-futurisme.

La partie la plus prophétique et la plus visionnaire est le début du film : on y assiste au bombardement des civils dans la ville d'Everytown ("chaque ville", à comprendre comme n'importe quelle ville du monde) qui est un calque très transparent du Londres du milieu du XXe siècle.

C'est le Blitz de Londres par la Luftwaffe décrit avec une étonnante précision, cinq ans avant les faits. H.G. Wells qui, avant la guerre de 14, avait justement prédit l'avènement des chars d'assaut (Les cuirassés de Terre) et le rôle de l'aviation a pu être influencé par les prophéties des stratèges militaires comme Giulio Douhet et les prédictions pessimistes de l'homme d'État Stanley Baldwin pour qui "les bombardiers passeront quoi qu'il arrive".

Le rebond de la civilisation après l'obscurantisme d'un nouveau Moyen Âge est parfois accompagné de tirades philosophiques et moralisatrices qui alourdissent le dialogue, mais les décors sont somptueux, l'évocation des usines et des mines du futur étonnante, la nouvelle ville enfin rebâtie est loin de l'austérité et des lignes épurées et rationalistes d'un Le Corbusier, et évoque plutôt un style Art déco poussé à l'extrême, une sorte d'"Art-déco flamboyant" comme il a pu exister un style gothique flamboyant.

Les costumes de la dernière période (combinaisons mono-pièce, tuniques, capes, bottes) sont archétypiques de l'avenir tel qu'on le pressentait à l'époque, avec les illustrations des séries de bandes dessinées comme Guy L'Eclair ou Buck Rogers.

Le voyage spatial, un thème favori des livres et des films d'anticipation de l'avant-guerre, notamment en Allemagne avec les clubs d'enthousiastes des fusées et le film de Fritz Lang Une femme dans la Lune, est ici partiellement remis en question, le peuple de la cité reconstruite s'insurge devant la vanité de l'entreprise et veut détruire le lanceur spatial (ici un canon spatial électro-nucléaire et non une fusée).

Une telle controverse a en effet vu le jour après la conquête de la lune effectuée dans le contexte de la Guerre Froide.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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