Les Gonaïves

Gonaïves (en créole haïtien : Gonayiv) est une commune d'Haïti, chef-lieu du département de l'Artibonite et de l'arrondissement des Gonaïves.

Les Gonaïves
Gonayiv (ht)
Administration
Pays Haïti
Département Artibonite
Arrondissement Les Gonaïves
Code postal HT 4110
Code commune 0511
Démographie
Gentilé Gonaïvien(ne)
Population 324 043 hab. (est.2009)
Densité 565 hab./km2
Géographie
Coordonnées 19° 27′ nord, 72° 41′ ouest
Superficie 573,58 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Haïti
Les Gonaïves
Géolocalisation sur la carte : Haïti
Les Gonaïves

    La ville est fondée le par les Amérindiens qui la nommèrent du nom de Gonaibo (pour désigner une localité du caciquat de la Maguana). Érigée en commune le , la ville est surnommée aujourd'hui « Cité de l'Indépendance », parce que c'est le lieu de proclamation de l'indépendance d'Haïti le . Par sa position stratégique et sa participation à la Révolution haïtienne, la ville est reconnue comme le berceau de l’Indépendance. Chaque voit le défilé des autorités gouvernementales, afin de célébrer le jour de l'indépendance.

    La population, estimée à environ 300 000 habitants, en fait la troisième ville du pays.

    Géographie

    Gonaïves est une ville aux sources d'eaux chaudes sise sur un territoire de terre salée donnant sur la baie des Gonaïves. La ville portuaire des Gonaïves constitue une sorte de carrefour conduisant vers le Cap-Haïtien, Port-de-Paix, et Hinche via Saint-Michel-de-l'Attalaye.

    La rivière La Quinte qui contourne la ville des Gonaïves par l'Est, est régulièrement responsable des crues catastrophiques qui inondent la ville est provoque d'importants dommages et de nombreuses pertes en vie humaine. Cette rivière reçoit les eaux de plusieurs affluents importants (rivières Bayonnais, Ennery, La Branle, Tête Source. Depuis plusieurs années, des projets de réhabilitation de ce cours d'eau sont mis en chantier, avec curetage, canalisation, consolidation des rives et élargissement du lit.

    Démographie

    Gonaïve, est la troisième ville du pays, était peuplée de 324 043 habitants lors du recensement de la population effectué en 2009[1](recensement par estimation de 2009), dont 228 725 habitants pour la ville elle-même.

    Histoire

    Les Gonaïves avant et après l'ouragan Jeanne.

    C'est aux Gonaïves que Toussaint Louverture a été arrêté le sur l'habitation Georges et embarqué sur le bateau Le Créole pour Cap-Français (aujourd'hui Cap-Haïtien) puis sur le navire Le Héros vers la France.

    La ville qui a assisté aux réunions des insurgés le devant l’autel de la Patrie pour déclarer l’indépendance et octroyer à Jean-Jacques Dessalines l’autorité suprême. L’acte officiel fut rédigé et signé à l’habitation Vernet. Le secrétaire de Dessalines, Louis Boisrond Tonnerre, passa à la postérité en prononçant la tirade suivante : « Pour dresser l’acte de naissance de notre liberté, il faut la peau d’un Blanc pour parchemin, son crâne pour écritoire, et pour plume une baïonnette. » Aujourd’hui, à l’angle des rues Liberté et Toussaint Louverture, se trouve, le mémorial de l’indépendance.

    La ville a été à deux reprises, en 1889 et 1950, siège de la Constituante qui allait rédiger la constitution de ces années.

    Le , pendant la dictature militaire arrivée au pouvoir après un coup d’État contre Jean-Bertrand Aristide, un groupe de partisans d'Aristide sont battus et tués par des civils et des forces para-militaires à Raboteau, un quartier populeux de la ville (y compris le Front pour l'avancement et le progrès d'Haïti, FRAPH).

    Le à la suite de l’assassinat du chef rebelle Amiot Métayer par le pouvoir en place, une rébellion débute dans la ville. Puis, elle gagne du terrain et une opposition armée dirigée par Buteur Métayer, le propre frère d’Amiot et le militant politique, Winter Étienne, se regroupent dans un Front pour la reconstruction nationale (FRN), ce qui a occasionné le départ du président Jean-Bertrand Aristide le .

    Au cours de la même année, le , la Cité de l’indépendance d’Haïti a connu les heures les plus sombres, les plus catastrophiques de son existence[réf. nécessaire] en raison du passage d'un cyclone tropical. La ville est totalement détruite par l'ouragan Jeanne qui a endeuillé les familles haïtiennes. Plus de trois mille morts ont été enregistrés et 80 % des maisons ont été détruites, la Cité a enregistré des pertes énormes et incalculables. Une centaine de personnes perdent la vie lors du passage de l'ouragan Ike en septembre 2008[2].

    Drapeau

    Le drapeau de la ville des Gonaïves est composé de deux bandes horizontales, le jaune en haut et le vert en bas, au milieu s’érige une bande blanche verticale sur laquelle se dessine la photo d’un lambi. Le vert représente la couleur du riz dans les rizières, le jaune traduit le riz qui est mûr. Le banc symbolise le sel marin de la région des Gonaïves.

    Lieux et monuments

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    • La cathédrale Saint-Charles-Borromée dite Cathédrale du Souvenir
    • Le port de Gonaïves servait autrefois à embarquer des produits agricoles en provenance de la plaine de l’Artibonite tels que le café, le riz, le coton, la canne à sucre et le bois de gaïac. Autour du port, le village des pêcheurs avec son alignement de « bateaux-pays » et la construction des casiers pour langoustes.
    • Les kabbales vaudou des Gonaïves : Les kabbales vaudou de la région des Gonaïves où se déroule de grandes cérémonies dédiée aux esprits de la famille royale du Dahomey ; chants, danses, sacrifices de bœufs et de cabris sont de la partie.
      • Souvenance est un lieu de pèlerinage vaudou, notamment à Pâques. La ville se trouve à 10 km de Gonaïves sur la route du Cap. La principale fête a lieu le et dure trois jours. L’entrée du « lakou » consiste en un long mur de parpaing. Derrière la propriété se trouve un grand « mapou » où ont lieu les cérémonies. Le lieu est équipé de panneaux solaires assurant la fourniture d’électricité.
      • Badjo est un lieu de pèlerinage vaudou qui existait avant l'indépendance et a été l'un des premiers qui soit devenu indépendant lors de la guerre d'indépendance. C'est ici que Dessalines est venu se recueillir, son épée est conservée dans le péristyle et fait l'objet d'un pèlerinage tous les 7 ans qui conduit à déterrer l'épée de là où elle est enfoncée. Il dispose d'un bassin où les participants sont invités à se baigner. Lors de la catastrophe de l'ouragan Jeanne, il a été un des centres les plus importants pour le logement des rescapés. Pour le remercier, le Ministère de la Culture a construit un centre. Il dispose également d'une laiterie gérée par la communauté.
      • Soukri : la seconde kabbale est connu sous le nom de soukri. La fête principale a lieu le et dure 15 jours. Soukri Danach est une localité située à 13 km au nord-est de Gonaïves. Le village de Mapou se trouve sur la route du Cap. Vous le trouverez sur le côté gauche de la route, 2,7 km après souvenance. Vous apercevrez sur le côté gauche de la route un pilier d’orientation du XVIIe siècle appelé Boulet-au-poteau. Il mentionne des inscriptions daté de l’an IV de l’indépendance. À cet endroit, faites demi-tour et 50 m après votre gauche part la route qui mène à Soukri. Chaque pratiquant du Vaudou à Soukri porte dans le cadre informel, le nom du démon qu’il « sert » ou « qui danse » dans sa tête, selon la mythologie populaire.
    • La Place d'armes

    Les héros de bronze, Père de la Patrie, érigé en 1955 sous le gouvernement Magloire, célèbre la gloire des guerriers de l’indépendance

    • La place bouteille (ou de l’indépendance) et le mémorial du même nom, rue Louverture. C’est l’endroit où Capois-la mort s’est saoulé pour fêter l’indépendance, d’où son nom. Il s’illustra le en remportant la bataille du Cap. Un boulet lui enleva le chapeau, mais il cria « en avant ! en avant ! » un second boulet renverse son cheval. L’intrépide Capois se relève rapidement, brandit son sabre et, répétant le même cri, s’élance à la tête de ses hommes. L’ennemi applaudit. Rochambeau, le général français, devant un tel courage, fait cesser la bataille pour présenter ses hommages à l’officier noir qui vient de se couvrir de tant de gloire.

    Administration

    La commune est composée de 5 sections communales:

    • Pont Tamarin
    • Bassin
    • Petite Rivière de Bayonnais (dont le quartier « Petite-Rivière-des-Bayonnais »)
    • Poteaux
    • Labranle

    Culture

    Au niveau de la prestation musicale, il y a des groupes qui existent sporadiquement. La Branche Aimable de Geffrard et St Rose sont les deux groupes carnavalesques les plus anciens de la ville des Gonaïves.

    Gastronomie

    Le mets preferee des habitans est le riz avec Lalo.

    Sport

    Le Parc Sténio Vincent couramment appelé Parc-Vincent et le centre sportif Morne Blanc sont les lieux de terrain où les équipes de la ville à savoir le Racing Football Club et l’Eclair Athletic Club accueillent d'autres formations sportives venant d'autres villes du pays.

    Actuellement, Le Racing Football Club des Gonaïves et l’Eclair Athletic Club sont les deux équipes gonaiviennes qui participent dans le tournoi national de première division. Apres avoir passé près d'une décennie en division inférieure, l’Eclair Athletic Club accède à la première division du championnat national à la fin de l’année 2017.

    Après l'Aigle Rouge qui, en 1988, a été sacré champion national, le Racing a remporté son premier titre de champion national le quelques mois après les cyclones Hanna et Ike qui ont frappé la ville. Le , la formation jaune et bleu s’est emparée d’un deuxième titre national aux dépens de Football Inter Club Association (FICA) grâce à un but de Steevenson Guillaume à la 52ème minute en finale retour au Centre sportif Morne Blanc couramment appelé Parc Miguel Saint-Jean. Ce deuxième titre a été obtenu sans aucune défaite enregistrée au Parc Miguel Saint-Jean, le terrain de jeu où Racing accueille les équipes visiteuses depuis son ouverture. La saison 2016 a été fabuleuse pour le Racing qui a aussi remporté le titre de Champion des champions toujours aux dépens de FICA avec encore un but de Steevenson Guillaume, joueur du Racing évoluant au niveau de la sélection des moins de 20 ans du pays. Grace à son deuxième titre, le club gonaïvien participe à la ligue des champions de la CONCACAF pour l’année 2017 et a déjà décroché l’unique place disponible dans son groupe pour la deuxième phase de la compétition.

    Le Mondialito C'est l'un des plus grands championnats d'été de football d'Haiti, il débute chaque année au début du mois de juillet pour se terminer le week-end qui précède la rentrée des classes. Michel Saint-Marc, connu pour sa rigueur , gère depuis l'été 2018 ce championnat où les meilleurs joueurs des equipes de premiere division renforcent les équipes de quartier. Le champion de la 41e édition est Aigle Rouge qui a battu en finale Parc Vincia 1-0, au terme d'une finale où les occasions étaient nombreuses et les gestes techniques dignes des grands championnats d'Europe.

    les principaux clubs sont : 1- Racing FC en D1 2- Eclair AC en D2 3- Venus FC en D1 Féminine 4- École de droit des Gonaïves D3

    Personnalités

    • AA
    • Glaude Japhet (1971-), poète-écrivain haïtien né aux Gonaïves
    • Charlito Louissaint (1970-), avocat, professeur de philosophie, spécialiste en didactique des langues, spécialiste senior en communication, opérateur social.Il est aussi le coordonnateur en exercice de la célèbre association "Empreintes Citoyennes".
    • Thélyson Orélien (1988-), écrivain-poète haïtien né aux Gonaïves
    • Wilbert Estiverne, journaliste, membre fondateur du mouvement Idevèt
    • Johnny Joseph
    • John Peter ADOLPHE, Économiste
    • Émeline Michel, chanteuse
    • Wilguens Régis (1985-), Ecrivain, né aux Gonaives. Auteur de l'unique ouvrage sur la politique culturelle post-simique en Haïti: Comment penser la politique culturelle Haïtienne de reconstruction et de valorisation du patrimoine bâti après le séisme?, L'Echec du Messianisme politique Haitien, le Destin de Rutshelle.

    Notes et références

    1. [PDF] (fr) Population totale, par sexe et population de 18 ans et plus estimées en 2009, au niveau des différentes unités géographiques sur le site de l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI)
    2. « Cuba dans l’œil du cyclone », sur Le Monde diplomatique,


    2.www.haiti-reference.com/geographie/villes/gonaives.php 3.www.international.siaap.fr/amerique/haiti-les-gonaives/ 4.ijdh.org/rabord.pdf

    3. http://www.lenouvelliste.com/public/article/166925/le-racing-des-gonaives-super-champion-national#sthash.QVgCQn2S.dpuf

    4. http://www.lenational.org/racing-fc-gonaives-champion/

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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