Grotte des Baumes-Chaudes

La grotte des Baumes-Chaudes est une cavité à multiples entrées située sur la commune de Saint-Georges-de-Lévéjac, dans les gorges du Tarn, dans le département français de la Lozère. Le site est connu depuis la découverte de nombreux squelettes du Néolithique final par le docteur Barthélémy Prunières[1] au XIXe siècle.

Situation

La grotte des Baumes-Chaudes est d'un accès assez aisé, située sur les contreforts du causse de Sauveterre. Cette grotte s'ouvre à proximité du lieu-dit Point Sublime, qui surplombe les gorges du Tarn.

Spéléométrie

La dénivellation[N 1] de la cavité est de 86 m (-67 ; + 19) pour un développement[N 2] de 670 m[2].

Géologie

La grotte s'ouvre dans les calcaires du Jurassique.

Description sommaire

Il existe au moins trois entrées aux Baumes-Chaudes, on entre par celui du milieu par une grande galerie confortable qui descend ensuite rapidement dans les étages inférieurs jusqu'à la profondeur de 67 m. Une partie de la cavité peut être parcourue sans matériel, mais la visite de la partie inférieure exige la maîtrise des techniques de la spéléologie verticale.

Les fouilles du docteur Prunières

Lorsque le docteur Prunières (1828-1893) explore les Baumes-Chaudes, il découvre environ 300 squelettes, dont une grande partie a subi une trépanation, souvent avec succès[N 3]. Ces squelettes sont caractérisés par des crânes aux formes « dolichocéphales », ou allongés. Cela a conduit certains spécialistes à évoquer une « race des Baumes-Chaudes », proche des hommes de Cro-Magnon[3]. Le terme de « type des Baumes-Chaudes » a ensuite été privilégié à celui de « race »[3].

Bibliographie

  • Prunières B., « Sur les cavernes des Beaumes-Chaudes (Lozère) », Bull. Soc. Anthropologie de Paris, vol. 1, no 2, , p. 206-220 (lire en ligne, consulté le )
  • André Daniel & Boutin Jean-Yves (1995) - Les baumes-Chaudes et les trépanations crâniennes dans les Grands causses. Assoc. Docteur Prunières, Imp. Causses et Cévennes, 222 p.

Notes et références

Notes

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
  3. Il est possible de savoir si la personne a survécu à la trépanation, suivant la cicatrisation du crâne.

Références

  1. « Barthélémy Prunières (1828-1893) », sur BnF (consulté le )
  2. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27, , p. 160 (ISSN 0249-0544).
  3. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, chapitre 2

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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